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Le graal

Dissertation : Le graal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Juin 2022  •  Dissertation  •  3 128 Mots (13 Pages)  •  396 Vues

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Pour nous francs-maçons notre objectif est d’apprendre à se détacher du poids du matérialisme et du spiritualisme, tels qu’ils nous sont imposés par le monde, appétence à se séparer d’un environnement qui n’est plus le nôtre, ne plus être l’esclave de notre univers impitoyable, inhumain, vénal, et égoïste.

Face au monde d’aujourd’hui de technologie et d’hédonisme, surgit un autre monde chargé de nous ouvrir les portes du passé, de mythes et légende dont des récits particuliers correspondent à d’innombrables histoires de dieux, de héros, d’ancêtres, voire d’animaux, d’objets, de paradis ou d’enfer, ce monde possède une telle richesse de mystères qu’il a donné naissance à une vaste littérature inépuisable.

De ces récits, dont il faut savoir faire la distinction, entre les contes, les fables, les légendes, et des allégories dont ils se servent, mais n'en sont pas moins tenus pour vrais, ou exemplaires par les sociétés qui se les sont racontés, ou se les racontent encore.

Le mythe est d’abord un langage, l’expression d’un parler pour répondre aux contradictions de l’existence, et dire quelque chose sur les mystères de nos origines, le cosmos, les forces, les dieux, le divin.

Le mythe commence par l'histoire d'une femme mariée à Jean le Baptiste, qui décédera quelques temps plus tard. Comme le veut la tradition juive du Lévirat (Deu 25:7), une veuve doit épouser son plus proche parent. Cette union avec un homme hors du commun connaîtra une fin tragique lors de sa crucifixion.

Sauvée de justesse de la lapidation, cette femme quitte la Judée, débarque en Provence, accompagnée de Joseph d’Arimathée, Lazare, Marthe, Salomé, Marie-Jacobée et Sarah Damatis sa fille, Marie-de-Magdala, ou Marie-Madeleine c'est son nom, a un secret, une descendance, un trésor une coupe ou un vase ayant contenu du vin, de la sueur et du sang.

Ils trouvent refuge dans le massif de la Sainte-Beaume dans le Var, ils y resteront presque 20 ans prêchant le premier Évangile.

A la mort de Marie-Madeleine, le massif attire de très nombreux pèlerins. Les évangélistes transfert la dépouille et le secret en Armorique (la Bretagne n'était pas dans le royaume de France) celle-ci est ensevelie dans un petit cimetière, sous une dalle, marquée d'un cercle contenant une croix, vous la reconnaitrez, c’est la croix celtique.

Les légendes expriment les secrets désirs que les hommes n’osent pas se formuler clairement à eux-mêmes. Lorsque la société interdit ou réprimande certaines pulsions fondamentales, les légendes apparaissent et traduisent souvent l’inavouable.

Le plus surprenant est, que ces textes parfois millénaires, aient gardés une juvénile et actuelle fraîcheur, probablement, parce qu’aucune réponse n’a encore été donnée aux questions qu’ils contiennent, et que l’on se pose et se posera toujours aujourd’hui et demain.

D'abord popularisée voilà plus de trente ans par Michael Baigent, Henry Lincoln et Richard Leigh dans leur best-seller « L’Énigme sacrée », cette analyse connaît une renaissance fulgurante grâce à la popularité du « Da Vinci Code » de l’écrivain Dan Brown, qui a tiré nombre d'informations du premier ouvrage pour construire son intrigue et contribuer ainsi à sa fortune et popularité.

La légende est présentée d’une manière éminemment chrétienne, mais dont l’origine est clairement antérieure à la chrétienté, le symbole de la tasse ou du verre se retrouvent dans beaucoup de traditions et appartiennent à la symbolique universelle.  

L'histoire de la naissance de la légende préfigure donc étonnamment son contenu qui est lui-même l'illustration ésotérique du chemin de la Quête. C'est dans cette nature ordinaire que se préparait lentement la révélation puis l'émergence de la Quête purement spirituelle du Graal.

Le Graal n’est pas le premier objet mystérieux de la littérature, il ressemble étrangement aux symboles celtiques du mythe irlandais : le Chaudron de Dagda, qui possédait deux vertus, celle de nourrir tout un peuple et faire revivre les morts, tout comme la coupe de souveraineté ayant les mêmes propriétés que la corne d’abondance, auxquelles nous ajouterons l’Arche d’alliance, la Sainte Lance, objets associés donnant de grands pouvoirs à ses utilisateurs, mais aussi de les punir.

Dans toutes les traditions, il est fait allusion à quelque chose de perdu ou caché, c'est le Soma perle frontale dans le symbolisme hindou, passée dans le Bouddhisme elle tient la place du troisième œil de Shiva, la pierre de la Kaaba des musulmans pierre taillée apportée du ciel par l’ange Gabriel, c'est le Haoma des Perses etc ...

La quête du Graal n’est pas une aventure de plus, mais l’exploit ultime, sa quête est une apothéose, aux termes duquel les Chevaliers les plus purs et parfaits incarnaient les vertus chrétiennes. En réalité c’est ce qui constitue l’idéal de l’humanité. Le Graal fait résonner en nous la nostalgie d’une lumière salvatrice, car il possède un riche symbolisme qui va bien au-delà des différents dogmes.

A ce propos, le mot Graal est relativement récent, il apparaît pour la première fois dans la littérature « Le conte du Graal » à la fin du 12e siècle du poète, c’est son nom : Chrétien de Troyes, s’inspirant d’une source perdue.

Plus tard un autre poète français Robert de Boron écrit sur l’origine du Graal ainsi que sur Joseph d’Arimathée se référant à la Bible, curieusement la seule allusion dans le Livre Saint est une coupe utilisée par Jésus lors de la Cène (Mat 26-28) mais il n'existe aucun lien entre Joseph d’Arimathée et cette coupe dans ce même Livre.

La légende dit que Joseph d’Arimathée a récupéré le sang de jésus dans cette coupe. Qu’il ait été emprisonné après la crucifixion ne semble faire aucun doute, les documents conservés dans la bibliothèque du Vatican, confirment en outre qu’il est arrivé à Marseille en 35 ap JC, puis il a fondé une abbaye dans le sud de la Grande-Bretagne proche de Glastonbury.

Graal et alchimie sont intimement liés. Tous deux accompagnent l’humanité depuis l’aube des temps.

Les taoïstes chinois parlent du vase plein qu’il ne faut pas toucher, en Égypte, le hiéroglyphe qui signifie "cœur" représente un vase, ou une cuve.

Lorsque Eve s’éveilla au jardin d’Eden, elle vit Adam étendu près d’elle encore endormi. La plaie de la poitrine du premier homme saignait encore, Dieu en avait tiré la côte dont était issue sa compagne. Eve confectionna une coupe avec de la glaise, la même que Dieu avait utilisé pour façonner Adam, Eve recueilli le sang dans cette coupe, la terre bu le sang, la plaie se referma.

Cette coupe est celle du Graal, elle est souvent associée au sang, à douleur du monde dont elle est le remède. Elle représente le féminin réceptif symbolisé par un triangle pointe en bas, alors que la lance du centurion Longinus qui transperça la poitrine de Jésus est étroitement lié à l’actif masculin symbolisé par un triangle pointe en haut. Deux symboles complémentaires qui par l’union de deux triangles opposés forment l’hexagramme représentant l’équilibre parfait de la matière, de l’esprit, c’est la complémentarité des contraires.

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