Le colonel Chabert de Balzac

,Balzac provenant du mouvement réaliste a écrit le roman éponyme, le colonel Chabert. Ce livre raconte l’histoire d’un colonel déchu de l’armée impériale de Napoléon 1er, présumé mort mais en fait vivant. Dix ans après la bataille d’Eylau, il rentre en France avec la restauration. Les choses ont bien changé. Sa femme a hérité de sa fortune et s’est remariée avec un comte qui ambitionne une carrière politique.

Dans l’histoire le colonel vient juste de rentrer en France, il souhaite reprendre sa place et sa fortune. Pour cela, il va consulter un avoué, le maitre Derville.

Comment l’entrée du colonel Chabert est-elle mise en scène ?

Dans une première partie, le personnage étrange sera mis en valeur, ce personnage mystérieux et fantastique. Dans un second temps, son tableau sera dressé.

Après son retour de la guerre, pendant l’entrevue que Chabert a avec Derville, le narrateur le décrit un homme changé, différent.

Le colonel Chabert est un personnage mystérieux. En effet, autour de lui une ambiance sombre, nocturne règne. Tout au long du récit, Chabert est décrit avec le champ lexical du clair et du sombre. « Clair–obscur » est un oxymore qui est un terme de peinture. Ceci donne une ambiance inquiétante, nocturne, étrange. Tout au long, ces deux champs lexicaux sont employés. « Ses yeux », « Couvert d’une taie transparente », « Reflets bleuâtres », « nacre sale » ces adjectifs de couleurs indiquent un regard sans émotion dû à la vieillesse ou à la mort, c’est un regard péjoratif. Les « reflets », « Chatoyaient », « Lueur des bougies » ici Balzac montre l’obscurité, l’ambiance entre la clarté et l’obscur. Cela nous montre sûrement la transparence, le noir en lui. Il souhaite se cacher. De plus, c’est un personnage difficile à cerner, à comprendre. Dans le récit, le conditionnel présent et passé sont employés pour le définir, le décrire. Évidemment pour montrer que Chabert souhaite se cacher, se dissimuler, il y a tout un champ lexical de dissimulation « volontairement caché », « mystérieux » pour montrer sa timidité ou peut-être sa peur. Dans le texte, Balzac utilise « n'aurait été », « n'eut été ». Il utilise aussi l’imparfait de description « était » pour faire le portrait physique de Chabert. Il y a aussi des adjectifs de caractérisation « vieux », « sec », « maigre » pour décrire le décrire de façon péjorative. Chabert porte un « haillon », cela nous montre sa pauvreté par le mauvais état de son vêtement. Le personnage est décrit comme détruit par la folie grâce au champ lexical qui s’y rapporte : « symptômes », « démence triste », « idiotisme ». C’est un personnage meurtri par la guerre, pauvre, un personnage qui a été dégradé physiquement, socialement, mentalement.

Le colonel Chabert est un personnage fantastique, imaginaire. Ce personnage étrange ne bouge pas, il est comme statique. « Immobilité », « parfaitement immobile », « figure de cire », à travers ce champ lexical de l’immobilisme, Balzac montre le personnage en attente de quelque chose. Balzac dans son œuvre utilise la comparaison « figure de cire », il se réfère ici au cabinet de « Curtius ». Par cette comparaison, il veut nous montrer que cette personne n’est plus mobile,

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