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Le Temps En Psychomotricité

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Par   •  25 Avril 2015  •  4 540 Mots (19 Pages)  •  2 411 Vues

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Ecrit en décembre 2013 - Bac 2 en psychomotricité

Le temps

Introduction

Le temps est une notion très vaste et pouvant représenter plusieurs phénomènes différents. Il se définit comme « Un milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les existences dans leurs changements ; les évènements et les phénomènes dans leur succession. Considéré comme une succession : c’est le point repérable par référence à un avant et à un après ». La représentation typique de cette définition est la ligne du temps.

De manière plus spécifique à la psychomotricité, Piaget donne cette explication au temps, je cite : « On ne voit ni perçoit jamais le temps comme tel, on ne perçoit que les évènements c’est à dire les mouvements et les actions, leur vitesse et leur résultat ». Ainsi, en psychomotricité on parlera plus précisément de structuration temporelle, qui correspond à la capacité de :

- Percevoir et connaitre les notions temporelles ; ajuster ses actions aux différentes composantes du temps : rythme, périodicité, ordre, succession, intervalle, vitesse, irréversibilité, durée, …

- Se situer et s’orienter dans le temps pris comme une succession linéaire irréversible

- S’organiser dans le temps en combinant ses divers éléments afin d’atteindre un objectif temporel.

On passe donc par une acquisition des notions temporelles et ensuite, par l’acquisition de l’habitude à se repérer dans le temps.

Notons également l’implication du temps dans les diverses étapes qui rythment une séance type en psychomotricité, que nous avons appris l’année dernière en Méthodologie de la psychomotricité : accueil (rituel de bonjour), corps de la séance (exploration corporelle ; manipulations sensorimotrices..) et la fin de séance (remise au calme (lecture ; dessins) rituel de fin). Ou encore, des moments plus particuliers comme par exemple celui de l’écoute abordé par Madame Rokbani lors de notre cours de pathologie générale et spéciale gériatrique. Lequel qui est spécialement bien résumé par la citation de Philippe Mérieux :

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 possibilités, de ne pas s'entendre ».

Finalement, il y a vraiment une multitude de temps : de l’objectif au subjectif, du lent au rapide, du passé au futur, le temps d’écoute mais également le temps de parole, le temps d’attente et le temps d’action, d’évolution ou de régression,… Et nous pourrions en citer encore pleins d’autres.

Dès lors, pour ce travail nous avons décidé d’aborder la notion de temps aux différents âges de la vie. A savoir, qu’est-ce que le temps quand on est un enfant ? Qu’est-ce que le temps quand on est un adolescent ? Un adulte ? Une personne âgée …

Le temps lorsqu’on est un enfant …

Souvent, on entend des gens dire : « Le temps passe de plus en plus vite ». N’avez-vous jamais eu cette impression que les semaines passaient beaucoup plus rapidement qu’il y a deux ans ? Qu’il y a dix ans ? Est-ce le temps qui passe réellement plus vite ? Ou est-ce la perception que nous avons du temps, la manière dont nous nous positionnons face à lui, qui évolue, se modifie, de jour en jour, d’années en années … Nous ne percevons pas le temps de la même manière avec l’âge. Alors, qu’est-ce que c’est que le temps quand on est un enfant ? Lorsqu’on est un adulte, une personne âgée ?

Nous commencerons ici par traiter l’enfant, en tentant de répondre à deux questions précises. Tout d’abord, quels sont les différents temps dans la vie d’un enfant qui participent à la construction de son être, de son identité, de sa continuité corporelle ? Et dans un second temps, d’un point de vue un peu plus psychologique, nous répondrons à la question suivante : Comment l’enfant investit-il le temps ? Comment se positionne-t-il face à lui ?

A. Construction identitaire : Un temps à la fois …

S’assurer un sentiment de continuité corporelle, se construire son identité, passe par plusieurs étapes. Les différents temps qui vont participer à la construction psychique de l’enfant sont les mêmes que ceux d’un pianiste composant une partition … Ce sera notre fil conducteur…

• Mise en place de la partition …

Beaucoup de personnes pensent que le temps « zéro » commence à la naissance. Que le temps débute à ce moment précis pour l’individu. Ne vous faites pas d’illusions. Le temps zéro, le début de votre construction identitaire, ne concorde pas avec votre date de naissance. Il n’existe tout simplement pas. Toute cette « réalité de vie », se déroulant après votre naissance n’efface pas la gestation. Ce temps intra-maternel va lui aussi participer et compter dans la construction du sujet, dans sa construction psychique.

Ainsi, de la même manière qu’un pianiste qui, avant de composer sa musique, pose la toile de fond de sa partition, l’enfant fait pareil … Selon Catherine Pottel, c’est ce temps intra-maternel qui va tisser la toile de fond de notre identité. C’est cette structure sur laquelle repose les assises identitaires primaires.

• Introduction d’un rythme, la valse à deux temps …

Le second temps qui participerait à la construction du soi est ce que nous allons appeler le temps sensoriel. Pourquoi ? Parce qu’il est rythmé par l’alternance des sensations. Par exemple, nous nous trouvons face à un enfant qui a faim et l’exprime par ses pleurs. Le sein de la mère se présente ensuite à lui en réponse à ses cris. La mère prend donc la place, de ce qui était, lors de la grossesse, un processus automatique, qui se déroulait, à son insu si on peut dire. L’enfant entre dans ce rythme d’alternance entre les sensations. Faim et satiété, froid et chaud, etc. Il acquiert ainsi ses premières notions du rythme par ces échanges. Ce rythme le berce, le sécurise, le lie à sa mère et le protège. Il lui permet d’organiser son temps, il agit comme valeur rassurante et structurante pour les individus. Bien sûr cela ne se fait pas d’un seul coup, il faut quelques jours d’adaptation pour trouver

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