Le Socle Commun Et Les Compétences Clefs Européennes

Le socle commun de connaissances et de compétences est né de la loi d’Orientation et de Programme pour l’Avenir de l’Ecole 2005, et a pris vie par le truchement du Décret du 11 Juillet 2006. Il prend aussi appui sur les recommandations du Parlement Européen et du Conseil de l’Union Européenne qui ont pour objectif de créer un espace européen de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Cette objectif a été fixé lors du Sommet Européen de Lisbonne en 2000, les membres de l’Union veulent voir l’Europe « devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». L’Europe n’est pas compétente pour fixer les programmes scolaires nationaux ni pour organiser les systèmes éducatifs des différents états membres, par conséquent elle fixe seulement un cadre légal dynamisant afin de construire une Europe de l’Education. Les compétences clefs européennes doivent permettre à l’Europe de réussir les énormes défis qui l’attendent aussi bien sur un plan social qu’économique. L’Europe a donc créé un Programme d’action dans le domaine de l’Education (décision du 15 Novembre 2006)

Dans l’esprit, le socle doit donner un sens à la culture scolaire fondamentale, face à la diversification des savoirs, le socle nous apparait comme les « fondamentaux » que tous devraient au moins acquérir. Le socle commun de connaissances et de compétences constitue une référence commune pour les parents et pour les professeurs, elle permet un dialogue et une meilleure compréhension entre les deux parties qui est nécessaire pour favoriser les apprentissages des élèves et leur intégration en milieu scolaire. Les compétences clefs sont aussi un cadre de référence qui doit permettre un équilibrage européen des diplômes. Dans les deux programmes de compétences les objectifs sont les mêmes : permettre à tous les élèves d’acquérir les « fondamentaux ». Reste une différente importante qui explique les divergences entre les compétences françaises et européennes, la philosophie. L’Europe et la France n’attendent pas les mêmes « effets » des compétences et ne les ont donc pas créées dans le même esprit. Il est donc important de s’interroger, de comprendre pourquoi et dans quelles mesures la philosophie et l’esprit des compétences française et européenne différent ?

Nous étudierons tout d’abord les deux socles et leur création, puis les divergences entre les compétences française et européenne et enfin les limites de ces compétences et.

Les compétences Européennes sont nées dans l’idée en 2000 lors du Sommet de Lisbonne, elles ont ensuite été retravaillées en 2005. Le socle commun de connaissances et de compétences, quant à lui, est né officiellement en 2006 même si la loi d’Orientation de 2005 en expose déjà les bases. Cette idée de compétences communes à toute l’Europe permet donc d’envisager une Europe de l’Education qui n’existait pas jusque-là.

Le socle commun de connaissances et de compétences se définit par un ensemble de connaissances, de compétences, de valeurs et d’attitudes qui doivent être acquises par l’ensemble des élèves français à la fin de leur scolarité obligatoire, c’est-à-dire à seize ans (ce principe constitue l’Article 9 de la Loi d’Orientation de 2005). Le socle s’appuie sur le cadre européen des compétences clefs : l’Europe veut donc créer une Europe de l’Education.

En effet, dans une optique d’égalité des chances, l’Ecole de la République doit donner aux élèves les moyens d’acquérir ces différentes compétences car elles seront essentielles pour lui dans sa vie future. Les compétences du socle doivent ainsi servir à l’enfant aussi bien dans sa vie d’élève, que dans sa future vie professionnelle et dans sa vie de citoyen. Par conséquent l’Ecole doit donner plus à ceux qui en ont le plus besoin. La France a mis en place, pour faciliter l’acquisition du socle, différents moyens au travers de l’aide personnalisée, de stages de remise à niveau pendant les vacances, des Programmes Personnalisés de Réussite Educative passerelles en prévision de la 6ème et de l’aide aux devoirs. Pour ce faire il existe bien sûr différents moyens de contrôler, tout au long de la scolarité de l’élève, l’acquisition du socle. Le livret personnel de compétences de l’élève qui le suit tout au long de sa scolarité comprend l’acquisition des compétences qui sont validées essentiellement à trois moments clefs : le CE1, le CM2 et la 3ème, mais le livret indique également l’obtention de l’ASSR et du PSC1. Il faut également préciser qu’il faudra maitriser le socle pour obtenir le Diplôme National du Brevet à partir du mois de Juin 2011.

Les compétences clefs européennes sont un ensemble de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes qui sont nécessaires à l’épanouissement et au développement des individus. Cette nouvelle philosophie éducative est née lors du Sommet de Lisbonne en 2000 où les états membres ont décidé de créer une politique éducative commune au travers du cadre des compétences clefs afin de tendre à une amélioration des systèmes éducatifs européens. Lors de ce sommet il a été décidé que l’Europe devait « devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». Le texte cependant date de 2006. Ces compétences doivent permettre aux élèves européens de s’inclure socialement, de participer activement à la citoyenneté et de favoriser leur employabilité. Elles sont donc essentielles, surtout en raison de leur caractère transversal. Ces compétences sont un facteur d’innovation, de productivité et de compétitivité, elles ont donc pour but sous-jacent d’améliorer la motivation et la satisfaction des travailleurs et donc la qualité de travail. Dans l’absolu elles doivent permettre une souplesse de la future main d’œuvre. En effet, la flexibilité dans un monde en constante évolution est un atout clef pour être plus facilement employable. L’Europe considère également que ces compétences doivent être acquises à la fin de la scolarité obligatoire et qu’elles doivent servir de base pour des apprentissages ultérieurs. Ces compétences européennes doivent servir de cadre de référence aux états membres afin d’améliorer leurs systèmes éducatifs.

Sociologiquement la création du socle commun de connaissances et de compétences et des compétences permet d’envisager un « avenir de l’éducation » en Europe. Tout d’abord la création d’un espace européen pour l’éducation et pour la formation tout au long de la vie va permettre l’équilibrage des diplômes entre les différents

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