Le Secteur De La Presse écrite

Introduction

Le secteur de la presse écrite

La presse écrite désigne, d’une manière générale, l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite, ce qui englobe notamment les journaux quotidiens, les publications périodiques et les organismes professionnels liés à la diffusion de l’information. Il existe une typologie dans laquelle les différentes catégories de publication de la presse écrite peuvent être classées en fonction de leur rythme de parution (quotidiens, hebdomadaires, mensuels, bimestriel, etc..), de leur contenu (presse généraliste, presse spécialisée, etc..) ou encore selon leur nature par famille de presse (télévision, auto, moto, etc..).

On parle de presse écrite, bien que cela constitue un pléonasme, pour la différencier des autres médias que sont la radio ou la télévision. Longtemps média dominant en situation de monopole, elle est aujourd’hui confrontée à une situation délicate face aux médias concurrents, en particulier en France, mais aussi dans d’autres pays du monde occidental. De plus, cette crise n’étant pas (ou peu) liée à la mauvaise conjoncture économique actuelle, elle tient davantage aux spécificités de sa structure, à un système de fonctionnement inchangé depuis des années, qui ne semble pas avoir suivi les transformations de son temps, comme celle de l’ère du numérique, qui aujourd’hui est désignée comme principal coupable, en partie par le biais d’internet, des difficultés rencontrées par la presse écrite. Paradoxalement, si le numérique a bien en partie engendré la crise de la presse écrite, selon les spécialistes des médias, cette dernière peut l’utiliser pour se moderniser et améliorer son sort actuel. C’est ce qui m’a amené à centrer ma problématique sur les liens existants entre le numérique et la presse écrite :

Comment le numérique peut-il servir la presse écrite pour franchir le cap difficile de la situation dans laquelle elle se trouve actuellement ?

Dans un premier temps, nous verrons quels ont été les étapes de la grande histoire de la presse écrite à travers les différentes époques, dans un second temps, nous analyserons la situation de la presse écrite dans le contexte actuel, puis, dans un troisième temps nous étudierons les possibilités d’avenir qui s’offrent à ce secteur.

Evolution historique de la presse écrite

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la presse écrite apparaît bien après l’introduction de la presse à imprimer par Guttenberg en 1454. Le premier périodique au monde, un hebdomadaire de quatre pages, titré Relation, est lancé à Strasbourg en décembre 1605 par Jean Carolus. La presse existe d’abord sous différentes formes : nouvelles, occasionnels, libelles, placards, almanachs Il s’agit même souvent de simples feuilles volantes. Plus ou moins clandestine, la presse est vendue en librairie et par colportage.

Les évolutions techniques et la révolution française ne permettent pas un réel développement de la presse en raison des mesures politiques qui sont prises pour bloquer sa liberté. Il faudra attendre le milieu du XIXème siècle, la Révolution Industrielle et les mesures favorisant l’instruction pour que son développement soit effectif.

La presse écrite connaît une période faste de 1858 à 1950 ainsi qu’une véritable explosion comme vecteur d’information à la fin du XIXème et au début du XXème. La loi sur la liberté de la presse, promulguée le 29 juillet 1881, souvent considérée comme le texte juridique fondateur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression en France, impose un cadre légal à toute publication, à l’affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique.

La presse écrite tend à reculer à la fin du XXème et au début du XXIème, malgré le lancement de nouvelles formes (la presse gratuite, les magazines destinés à des segments de population ciblés) face aux médias de masse et aux médias citoyens.

Le contexte actuel

Aujourd’hui, les difficultés touchent l’ensemble de la presse. Alors que les plus atteints par la crise sont les quotidiens, les gratuits, dont on pensait qu’ils s’en sortiraient mieux, et les « newsmagazines » (Nouvel Obs, Le Point, etc.), mieux résistants croyait-on, sont touchés. Les premiers doivent se réinventer, les seconds sont dépendants d’un secteur publicitaire lui aussi en berne, et les troisièmes marquent le pas. Ces difficultés ont induit précarisation, plans sociaux (Comareg, plus grand plan social 2012 tous secteurs confondus), et transformation du métier de journaliste dans le secteur de la presse écrite. Comment en est-on arrivé là ?

Dans les années 2000, l’arrivée d’internet, et dans les années 2010, l’arrivée des smartphones ont grandement perturbé le fonctionnement traditionnel de la presse écrite, qui n’a pas songé à s’adapter assez tôt au risque que représentait l’arrivée de tels outils. Alors que l’internet permet de voir l’actualité en temps réel, de pouvoir échanger et communiquer de façon instantanée, les smartphones et les tablettes ont eux permis d’avoir accès à ces mêmes données de presque n’importe où. Aujourd’hui, alors que près de la moitié des Français sont équipés d’un smartphone, internet modifie grandement le sens de perception de l’information dans le sens où tout le monde peut dévoiler une information et la mettre en ligne en moins de temps qu’il n’en faut pour la saisir. C’est ce qu’on peut appeler l’instantané planétaire.

C’est pourquoi les journaux de la presse écrite, qui n’ont pas pris le train en marche, essaient aujourd’hui tant bien que mal de rattraper leurs erreurs, en se mettant tôt ou tard au numérique. Si cela paraît une bonne solution au départ, on voit vite que ce n’est pas la solution parfaite car la majeure partie des revenus d’un journal sont toujours tirés du papier, payant, alors que la plupart des journaux qui s’essaient au numérique le font sous forme gratuite. Que ce soit sur le papier ou sur internet, les journaux ont toujours besoin d’être rentables pour subsister, malgré un système d’aide français conséquent mais insuffisant. Le système payant sur internet qui a été mis en place pour

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