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Le Risque Crédit

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Par   •  18 Mars 2012  •  9 401 Mots (38 Pages)  •  1 004 Vues

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«Le risque de crédit et la codification des relations entre prêteurs et emprunteurs étaient déjà au coeur des préoccupations des rois des premières civilisations. Il y a 3800 ans, Hammourabi, roi de Babylone, au paragraphe 48 de son Code des lois, énonçait que, dans l'éventualité d'une récolte désastreuse, ceux qui avaient des dettes étaient autorisés à ne pas payer d'intérêt pendant un an. En fait, ce paragraphe 48, qui est souvent attribué par erreur au philosophe grec Thalès, qui a vécu 1200 ans après Hammourabi, est le premier, contrat d'option qui n'ait jamais été écrit. Le risque d'une mauvaise récolte était transféré de l'emprunteur au prêteur, créant ainsi un risque de crédit pour le prêteur.»

Michel Crouhy

ABREVIATION

BAM : Bank AL MAGHRIB

BCP : Banque centrale populaire

BDF : Banque de France

BPR : Banque populaire régionale

CAF : capacité d'autofinancement

CPC : compte de produit et charge

CPM : Crédit populaire du Maroc

EPC : Escompte papier commercial

FICEN : Fichier bancaire des entreprises

FMA : Full models approach

GAB : Guichet automatique bancaire

GBP : Groupement des banques populaires

IRB : internal rating based

IRBA : Internal rating based approach

MCNE : Mobilisation des créances nées à l'étranger

MRE : marocain résident à l'étranger

OPS : Organisation prestataires des services

PME : Petite et moyenne entreprise

RAROC :

SIB : Solde intermédiaire de gestion

VAR : Valeur à risque

L'ancien protectorat français ayant unifié son système bancaire dans les années 1960, le Maroc a non seulement maintenu et développé les structures bancaires héritées du protectorat, mais il a également permis le maintien de la présence des capitaux français dans les banques marocaines, et ce, malgré la marocanisation de 1973.

Cela ne constitue pas, toutefois, une spécificité du système bancaire marocain puisque d'anciennes colonies françaises se sont également comportées de la sorte. La particularité du Maroc est d'avoir réussi à développer et à structurer son système financier, axé principalement sur l'intermédiation de crédit et calqué sur le modèle français mais totalement indépendant par rapport à celui-ci. Et pendant longtemps, le secteur bancaire marocain a été perçu comme un des mieux, si non le mieux structuré des pays de la rive sud de la méditerranée.

L'évolution du secteur de la finance et, par conséquent, des instruments financiers a décelé les lacunes que contenait le système financier international. Dès lors, une grande vague de réformes touchant le secteur bancaire ont vu le jour.

Ces réformes trouvent leurs origines dans la crise financière internationale de 1998 (Thaïlande, Juillet 1997), suite à laquelle les autorités de tutelle ont engagé des travaux importants en vue d'améliorer la compréhension et la prévention du risque.

Des projets de grandes ampleurs ont été entamées, visant à maîtriser et contrôler les risques bancaires, surtout dans les pays dont la vulnérabilité financière est systémique. Au Maroc, les établissements de crédit ont commencé à mesurer leurs risques de marché et le risque opérationnel et de leur appliquer des exigences de fonds propres, comme ils ont déjà commencé à le faire pour le risque de crédit. Depuis, la législation bancaire n'a pas cessé de procéder à des réformes visant l'amélioration du paysage réglementaire bancaire, le seul souci étant de solidifier un système vital, mais également des plus sensibles aux risques .

Ainsi, les banques ont vu leur activité se complexifier, et se trouvent face à deux contraintes : respecter les règles prudentielles édictées par BAM tout en satisfaisant leur clientèle.

Aujourd'hui, l'analyse du risque de crédit bancaire revêt, plus que jamais, une importance stratégique pour les banques cherchant à se démarquer et à acquérir un avantage concurrentiel par rapport à leurs confrères.

Impliquant la mobilisation de montants importants, et exposés à un nombre important d'aléas, Les crédits attribués aux entreprises nécessitent une attention particulière de la part de la banque, surtout que le comité de Bâle II a introduit une proportionnalité positive entre la gestion saine des risques et la compétitivité de la banque face à ses concurrents.

Notre projet se compose de trois parties essentielles : la première sera consacrée à une présentation générale de risque du crédit bancaire sa définition et ses types. La deuxième partie aura comme objet la gestion et l'analyse du risque du crédit et enfin une troisième partie qui nous emmènera à une étude pratique sur l'analyse et la gestion de risque crédit dans la banque populaire.

Chapitre 1 : Les crédits bancaires

Æ Section 1 : Définition

Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses résultats commerciaux et financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.

Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ». Et effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d'autres termes, le créancier fait confiance à son débiteur.

Un banquier appelle par conséquent un crédit toute opération par laquelle, faisant confiance à son client, il accorde à celui-ci le concours de ses capitaux ou de sa garantie.

D'une façon générale, le crédit résulte de la combinaison de trois éléments : Le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds prêtés, la confiance faite par le créancier au débiteur, la promesse de

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