Lanimaux Malade De La Peste

C'est une fable du 7ème recueil, donc plutôt située dans la deuxième période, alors que le poète trouve son style propre en évoluant vers " La fable égayée " , en s'abandonnant à la description des circonstances, des personnages, de la richesse du dialogue, en donnant plus d'importance au récit qu'à la morale.

lle raconte l’histoire de vautours se faisant la guerre entre eux. Une guerre effroyable. Point de quartier ni de pitié. Le sang coulait en un flot ininterrompu. On entendait des râles à mille lieues à la ronde.

Le peuple pigeon, auquel appartiennent les colombes, se prit de compassion et délégua leurs meilleurs diplomates afin de mettre un terme à ce massacre épouvantable.

La suite, vous la devinez. La paix fut instaurée entre les vautours. Mais une nature belliqueuse reste une nature belliqueuse, même en temps de paix. Après un court répit, les vautours se retournèrent contre les pigeons et les décimèrent. Voici la conclusion de notre ami Poète :

Tenez toujours divisés les méchants ;

La sûreté du reste de la terre

Dépend de là : Semez entre eux la guerre,

Ou vous n’aurez avec eux nulle paix…

Permettez-moi cependant d’y rajouter un petit grain de sel. Qui sont les vautours et qui sont les colombes ? Ce qui fait désordre dans la réalité, est la grande confusion semant le trouble dans les esprits. Tous les hommes rêvent de paix. Tous revendiquent leur attachement à une conscience universelle. Les nazis & co, aussi. Où se trouve alors la vérité. Qui est qui ?

Prenons le monde occidental, par exemple, il est clair que pour eux, eux qui représentent l’amour incarné, une bonté évoluée en un siècle de lumière, la lueur post obscurantiste, il est clair que pour eux disais-je, les vautours sont les Musulmans et les Juifs. En un mot, les Sémites. Qu’ils s’entretuent donc entre eux. N’est-ce pas ce qu’il se passe aujourd’hui, après avoir maintenu, entre autres, un langage perfide depuis les accords de San Remo en 1920.

Du point de vue de l’Islam, qui est comme chacun sait, une religion d’amour et d’eau fraiche, tenant dans une main, un bâton de pèlerin et dans l’autre, l’écuelle du fair-play, jurant par leur grand D.ieu, que le leur est plus grand. Ces grands pacifiques donc, se plaignent de l’Occident les Chrétiens et les Juifs, de contrarier leurs projets touristiques aux quatre coins du monde.

Enfin, il reste les Juifs. Et à la manière dont ils se font avoir par les uns et par les autres, et ce depuis toujours, on peut réellement penser que les pigeons ce sont eux.

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