La violence urbaine
Analyse sectorielle : La violence urbaine. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar basmaben • 27 Novembre 2013 • Analyse sectorielle • 1 084 Mots (5 Pages) • 731 Vues
Eléments de réflexion sur les violences urbaines
La violence urbaine suscite beaucoup de questionnements car elle choque notre conception de
la vie. Les sociétés occidentales ont pensé avoir éradiqué la violence de la vie publique et
privée ; or cette violence refait son apparition dans le domaine public, notamment dans la ville
de Nouméa et son agglomération. Les tribus ne sont pas en reste, puisque la délinquance
s'introduit petit à petit dans l'espace jadis protégé par l'autorité de la coutume. Il est utile
qu’un comité de citoyens calédoniens puisse s’intéresser à ce phénomène de
violence sous ses différentes formes lors d’une réunion qui se tiendra à la
maison de quartier de la Vallée du tir (Nouméa) le vendredi 20 mars de 18H
à 20H. La participation reste ouverte à tout public.
Exposé de la situation.
La question de la violence est particulièrement complexe car ses formes ont varié selon le
temps et les cultures. Dans certains groupes, la violence est tolérée, alors que dans d’autres,
elle est totalement prohibée, bannie. La violence dérange et devient alors scandaleuse.
Dans la société occidentale, la violence a été évacuée selon un processus lent et long ; c’est ce
qui est communément appelé civilisation.
Dans l’évolution de la société, la violence privée a été prise en charge par l’Etat. L’homme ne
peut plus se venger et la violence légitime n’appartient plus qu’à l’Etat.
La violence privée a fait une résurgence dans l’espace public depuis une quinzaine d’années.
La violence peut s’interpréter comme une réaction à une situation de frustration en raison du
décalage entre une aspiration élevée et la possibilité d’une réalisation médiocre. C’est ce
qu’on appelle l’anomie.
Définition de la violence urbaine.
Les formes de la violence collective des jeunes ont lieu autant dans l’espace public de la ville
de Nouméa que dans les communes limitrophes.
Ces formes de violences sont faiblement organisées et doivent être distinguées de la
délinquance des mineurs. Dans les grandes villes, la violence urbaine va du plus simple
vandalisme à l’émeute et à la guérilla urbaine ; elle passe par une grande diversité de formes.
Ces formes de violence sont :
razzia dans les commerces ;
rodéo de voitures volées ;
racket et dépouilles ;
rixes entre bandes
provocation et injures verbales ou gestuelles contre les adultes du voisinage et les agents des
institutions ;
agression physique ;
trafics divers dont la drogue ;
attaque de commissariat et de bâtiments publics ;
saccages et pillages divers.
Home jacking.
La violence urbaine est un phénomène ancien
La question des violences urbaines est ancienne : il y a eu des émeutes urbaines à Chicago
(1919), Harlem (1935), dans diverses villes de USA ( 1943), à Watts et Détroit (1962), à Los
Angles (1992) - pour cette dernière émeute, il faut noter que la communauté chinoise est
intervenue violemment pour mettre fin aux pillages des bandes d’afro-américains.
En France, la première émeute date de 1981 aux Minguettes (banlieue de Lyon), puis à Vaulx
en Velin (1990), Sartrouville et Mantes-la-Jolie (1991), Toulouse le Mirail et Montauban
(1999) Quant à Strasbourg, les émeutes sont périodiques (quartier Cronembourg).
En Nouvelle-Calédonie, il n’y a pas encore eu d’émeutes urbaines. On peut noter toutefois les
incidents lors des braderies dans les années 70 ou les manifestations de lycéens au début des
années 80.
De la violence gratuite
La violence est toujours décrite comme gratuite, sans revendication. Elle prend pour cible les
institutions constitutives du lieu de résidence. C’est une réaction des jeunes face à l’exclusion.
Les violences urbaines relèvent de l’incivilité. Elles remettent
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