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La violence politique dans les démocraties europénnes occidentales

Dissertation : La violence politique dans les démocraties europénnes occidentales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2013  •  8 965 Mots (36 Pages)  •  1 317 Vues

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09-10 | La violence politique dans les démocraties europénnes occidentales

Philippe Braud

La violence politique : repères et problèmes

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Mots-clés :

sociologie des conflits (polémologie), violence, sciences politiques

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Plan

LA VIOLENCE COMME MODE D’AFFIRMATION POLITIQUE

LA DUALITE : VIOLENCE COLERIQUE/VIOLENCE INSTRUMENTALE

LA VIOLENCE ET LE RENFORCEMENT DU CONTROLE SOCIAL

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Texte intégral

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Texte intégral en libre accès disponible depuis le 13 mars 2006.

• 1 Guerre de Jugurtha. III. Historiens romains, Gallimard, 1984, t.I. p. 670.

1“Quant à vouloir s’imposer à ses concitoyens par la violence, c’est toujours chose odieuse même si l'on se donne pour but de réformer des abus”. Salluste1

• 2 J.P. Sartre, Préface à Frantz Fanon. Les damnés de la terre, (1961), 2 éd. Maspéro, 1968.

• 3 G. Sorel, qui déteste J. Jaurès, observe avec acrimonie que celui-ci, malgré son humanisme, absout(...)

• 4 Voir la banque de données créée à l’Institut Français de Polémologie sous la responsabilité de Dani(...)

• 5 T. Gurr, Why Men Rebel, Princeton University Press, 1970 ; I. Feierabend, R. Feierabend (Eds), Ange(...)

• 6 Pour une mise au point récente, P. Bourdieu, Réponses, Seuil, 1992, p.116 et ss.

• 7 "A Structural Theory of Aggression" in I. Feierabend, R. Feierabend, T. Gurr (Eds), Anger, Violence(...)

• 8 Violence et politique, Gallimard, 1978, p.101.

• 9 Loc. cit. p.102.

• 10 Les règles de la méthode sociologique, (1895), Rééd, PUF, 1990, p.37.

• 11 La dynamique de l’Occident, (1939), Rééd, Calmann-Lévy, 1990, p.198.

• 12 Outre les ouvrages cités dans la note 4, voir également J. W. Lapierre, "La violence dans les confl (...)

• 13 A. Oberschall, Social Conflict and Social movements, Englewood Cliffs, Prentice Hall,1973, p.133 ; (...)

• 14 Réflexions sur la violence, (1908), Réed, Seuil, 1990, p.169.

• 15 Political Violence. The Behavioral Process, New York, St Martin’s Press, 1969, p.13.

• 16 P. Vidal-Naquet, La torture dans la République.1954-1962., Ed de Minuit, 1972 ; P. Taylor, Beating (...)

• 17 A. Corbin, "L’Histoire de la violence dans les campagnes françaises au XIXe siècle. Esquisse d’un b (...)

• 18 M. Wieviorka, La France raciste, Fayard,1992.

2La violence politique est le terrain d’élection des jugements de valeurs. A première vue il semblerait aujourd’hui que les condamnations morales, qui n’ont jamais manqué dans la pensée occidentale, soient devenues quasi unanimes avec la consolidation contemporaine des démocraties pluralistes. Il conviendrait pourtant de ne pas oublier un proche passé : les apologies sartriennes de la violence des colonisés2, les légitimations de la violence révolutionnaire (anarchistes et néo-léninistes) ou encore celles des “peuples supérieurs” (nationalismes chauvins, néo-nazismes...). Mais surtout il faut bien repérer ce raisonnement circulaire qui consiste à ne qualifier comme violences que les comportements jugés illégitimes3, réservant aux autres l’emploi d’un lexique euphémisant : coercition, contrainte, force, etc...C’est que les discours de stigmatisation globale de toute violence physique, même coûteuse en vies humaines ou en pertes matérielles, résistent mal à l’épreuve de certaines situations politiques. A chaud la guerre du Golfe (janvier 1991) a vu renaître des justifications, inattendues chez certains, du recours à la force ; de même, l’écho donné par les médias internationaux au traitement des prisonniers dans les camps de Bosnie (été 1992) a fait surgir des stigmatisations de l’inaction militaire dans des termes qui rappellent parfois expressément le précédent des puissances occidentales, passives devant la montée de l’hitlérisme. Si indiscutable que soit la nécessité sociale de cette approche éthique de la violence, ce n’est pas le terrain sur lequel se situe l’analyse de science politique. Il lui faut se défaire des habits du moraliste pour simplement tenter d’oeuvrer à l’élucidation de sa place exacte dans le fonctionnement d’un système politique : en l’occurrence, la démocratie pluraliste. Malgré les apparences peut-être, cette place demeure centrale quand bien même la démocratie politique repose sur le principe de sa forclusion. Des auteurs aussi différents que Machiavel, Hobbes ou Weber nous aident à penser son importance encore aujourd’hui. Pour le premier, on le sait, la menace, ou l’usage effectif, de la force est une ressource politique courante, et la condition dernière de l’efficacité de toutes les autres. Le second, focalisant son attention sur la violence de tous contre tous et l’angoisse primordiale qu’elle fait surgir, considère l’ordre politique né du Contrat social comme la réponse appropriée à ce défi permanent du chaos. Quant à l’auteur d’Economie et Société, il érige le monopole tendanciel de la violence légitime en principal critère du pouvoir politique de nature étatique. L’analyse contemporaine

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