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La privatisation de La Poste : exemple à ne pas suivre

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Par   •  14 Février 2013  •  Cours  •  1 090 Mots (5 Pages)  •  853 Vues

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LA PRIVATISATION DE LA POSTE : EXEMPLE A NE PAS SUIVRE

Le service public , tel que l’esprit républicain l’a défini, repose sur trois piliers :

- l’accès aux services pour tous les citoyens sans distinctions sociales ou géographiques,

- la péréquation tarifaire (consistant à équilibrer le financement d’un secteur déficitaire par un secteur rentable) qui garantit le principe précédent,

- le monopole qui rend hors marché les SP.

Par la loi du 2 juillet 1990, la Poste sort de ce cadre. L’ouverture au capital en est donc la dernière phase de sa privatisation. Par cette loi, première étape, les PTT ont été scindés en deux entreprises : la Poste et France Télécom. Elles sont donc devenues deux établissements publics industriels et commerciaux (EPIC).

Les néolibéraux qui ont érigé en dogme l’idéologie de la concurrence, la partie la plus boboisante du PS [appuyée sur la CFDT et la CFTC] ont participé d’une manière très active à ce bouleversement.

Avant le vote de cette loi, les syndicats [FO et CGT en tête] ont engagé la lutte, mais devant le travail de sape des médias et des cadres, tout acquis à ce qu’ils appelaient « la modernité » n’ont pas réussi à faire basculer la tendance. Ils ont été mal compris des usagers (devenus des clients) et des agents auxquels les dirigeants ont fait miroiter une carrière sans précédent. Les tenants de l’égalité républicaine (syndicalistes, politiques de gauche, membres d’associations) qui ont vu, dans cette loi et la réforme qui s’en est suivie,UNE BRECHE OUVERTE A TOUS LES ABUS, ont été frappés d’ostracisme, ringardisés.

La Poste aujourd’hui s’appelle « Le Groupe La Poste ». Elle est divisée en quatre entreprises bien distinctes les unes des autres interdisant toute interpénétration :

- le courrier (distribution – acheminement),

- les colis (dont une grande partie a été filialisée puisque hors monopole),

- le réseau grand public (guichets),

- la Banque postale (CCP et autres produits financiers).

Ce démantèlement appelé pompeusement « réforme ambitieuse » a des conséquences désastreuses pour les agents et les usagers. Il constitue la négation même du service public .

Le déroulement des carrières devient incertain , puisqu’il n’y a plus de recrutement de fonctionnaires depuis 1995.Plus de promotion interne ; Les cadres et cadres supérieurs sont cooptés dans le privé. Les CDD et intérimaires représentent plus du tiers des employés. Les suppressions de quartiers de distribution se traduisent par le passage tardif des facteurs, dans le meilleur des cas, et très souvent (faute de volant de remplacement) par l’absence de distribution. Dans les centres de tri, le courrier de première catégorie est délaissé au profit de la publicité ; de là découlent donc des délais d’acheminement trop importants . Les colis filialisés sont sous-traités par de petites entreprises non professionnelles, ce qui entraîne un grave disfonctionnement de la confidentialité et de la sécurité. En conséquence le nombre de réclamations est en progression constante (ce fait est minimisé voir même nié par les responsables). Les files d’attente aux guichets sont légion. Quant à la Banque postale, par le fait de sa création, la poste perd son rôle social.

Si

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