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La femme en Chine à travers les époques.

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Par   •  10 Février 2017  •  Dissertation  •  5 075 Mots (21 Pages)  •  757 Vues

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

LA FEMME EN CHINE À TRAVERS LES ÉPOQUES

TRAVAIL FIN DE SESSION

PRÉSENTÉ À

MIN SUN

DANS LE CADRE DU COURS

CHN1110-40

AVRIL 2016


Malgré la progression de la libéralisation des femmes en Chine dans les derniers siècles, on note tout de même des inégalités dans les milieux de l’éducation, du travail, de la politique et de l’économie au 21e siècle. Avec un bref survol de plusieurs époques marquantes de la Chine, nous tenterons de découvrir si ces inégalités diffèrent réellement des inégalités notées en Occident.

I. LE CONFUCIANISME

        Pour comprendre la place de la femme en Chine de l’époque de la Chine impériale à aujourd’hui, il est important de comprendre l’aspect primordial du confucianisme dans la culture chinoise et ses bases. En effet, Confucius est l’auteur philosophique le plus reconnu de l’Asie et a créé une des religions les plus suivies. Cette religion a une influence sur l’aspect familial, le respect caractériel des Chinois et sur la hiérarchie sociale typique de la Chine d’aujourd’hui.

        Confucius est né à une époque où la discorde politique et la morale n’avaient plus leur place. C’était l’époque des Royaumes Combattants (481-221 av J.C.). Confucius souhaitait un retour à la normale, un monde représentatif de l’âge d’or. C’est-à-dire un monde où le bien règne et où l’homme de bien vit en harmonie avec autrui. Sur ce sujet, les principes que nous allons mettre de l’avant sont les rites, la hiérarchie et l’importance de la lignée.

        Les rites sont déjà, à l’époque, intégrés dans la culture chinoise. Mais, pour Confucius, ils ont une grande importance. Ce sont en quelque sorte des normes ou actes qui définissent des statuts ou des circonstances. La partie intéressante de cet aspect pour notre recherche se trouve être l’obligation du respect des aînés morts. Les rites impliquaient des cérémonies et autels des anciens qui se devaient d’être orchestrés et supervisés par le père de famille qui, par la suite, passerait le flambeau au plus vieux des fils, et ainsi de suite, d’homme à homme.[1]

        La société harmonieuse par hiérarchie se trouve à être un modèle interrelationnel amical, impérial et le modèle familial chinois. Pour Confucius, il existe un ordre bien établi et hiérarchique entre chaque individu, qui se doit d’être respecté, afin de conserver l’ordre sociétal. Il y a les supérieurs dominants et les inférieurs dominés. Ainsi, chacun suit sa place bien établie. Par exemple, le père de famille qui est respecté et écouté par ses fils ou, les sujets qui respectent et écoutent leur Empereur. Il définit l’ordre comme tel : Empereur/sujet, père/mère, mère/enfant, fils/fille. Le père est le responsable de la famille et lorsqu’il trépasse, il lègue le flambeau au plus vieux des fils afin d’assurer la prospérité de la famille.

        En ayant donc conscience de cette importance de passer le flambeau aux enfants, l’importance de la lignée et de « l’homme de la famille » devient primordiale que ce soit pour les simples villageois ou afin de poursuivre la lignée de l’Empereur.[2]

II. LA CHINE IMPÉRIALE

        La perception des Occidentaux de la femme chinoise durant la Chine Impériale semble erronée. L’opinion générale étant que la vie familiale chinoise n’était pas similaire à celle en Occident. Pourtant, comme en Occident, les femmes sont de la Chine Impériale doivent demeurer au foyer et s’occuper de tâches ménagères. Les femmes doivent aussi porter le nom de leur mari et manger séparées de leur mari. La femme chinoise éduque les enfants (garçon comme fille) jusqu’à un certain âge. Les enfants sont, par la suite, séparés, car les filles ne sont pas admises à l’école. Ces femmes s’occupent du domaine et sont les maîtresses de la maison.  

        En fait, la mère jouait un rôle important dans la famille. Suivant l’ordre sociétal, une personne plus âgée se devait de recevoir plus de respect que son fils. Vu que l’espérance de vie des femmes était plus longue, les aînées étaient souvent d’importantes figures au sein de la famille. Ce fils devait donc obéir à sa mère jusqu’à la mort de son père. La conduite de la femme était définie par le code moral des trois obéissances (sancong), c’est-à-dire que l’épouse obéissait successivement à son père, à son mari et à son fils aîné lorsqu’elle devenait veuve. Inclus dans le même code moral, on retrouve aussi les quatre vertus (side); celles-ci étant la moralité, la modestie, la diligence et l’expression orale. Lorsque la mère devenait belle-mère, elle retrouvait un peu plus de contrôle puisqu’à l’arrivée de sa belle-fille, celle-ci lui devait respect et obéissance selon la hiérarchie familiale.

Malgré tout, on peut retracer un nombre impressionnant de littératures féminines de l’époque de Han à l’époque des Qing. Celle-ci venant majoritairement de la période de la dynastie des Qing. Plus de 3600 auteures ont été retrouvées, écrivant des documents traitant de l’instruction éthique et morale. Aussi, sous la dynastie des Song et au début de la dynastie des Yuan, on pouvait voir des femmes exerçant le métier de marchand ambulant et même celui d'entrepreneur. Ceci semble disparaître sous les dynasties suivantes. Adressons maintenant trois mythes occidentaux : les concubines étaient des prostituées; les femmes en Chine n’ont jamais eu de pouvoir;  le mauvais traitement des femmes par la pratique des pieds bandés.

Les concubines

Durant la Chine Impériale, une jeune femme pouvait se marier, rester avec la famille et travailler les champs ou être sélectionnée pour devenir une concubine. Être élevée au statut de concubine impériale était d’un grand honneur pour la famille de cette jeune femme. La jeune femme quittait le logis familial vers l’âge de quatorze ou quinze ans pour être ensuite, éduquée dans les arts de la musique, la poésie et la sexualité. Celle-ci devait être d’une grande beauté et, si possible, vierge. La virginité était très prisée, car elle représentait la santé et la vitalité pour l’homme. L’homme puisait des ébats sexuels l’énergie de la femme (yin) et les hommes ne libéraient que très rarement leur énergie masculine (yang) afin d’accroître leur force de vie (chi). Les relations sexuelles pouvaient permettre, selon les diverses légendes, l’immortalité. Par exemple, l’Empereur Jaune, Huang-Ti, aurait eu des relations sexuelles avec 1200 femmes et serait devenu immortel. Contrairement à l’Occident, une femme qui donnait sa virginité ne causait pas la fierté masculine ou le sentiment de victoire souvent associé à cet acte.

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