La désobéissance civile est-elle légitime ?

Intro

« Ceux qui empêchent les révolutions pacifiques, rendent les révolutions violentes inévitables » John Kennedy, president des Etats-Unis

La désobéissance civile est une forme de contestation pacifique, théorisée par le philosphe américain Thoreau dans son ouvrage « De la désobéissance civile ». Selon lui, la désobéissance civile est le droit de l’individu de ne pas obéir à une loi allant à l’encontre de sa conscience. Il mettra lui même en pratique cette forme de contestation, en refusant l’impôt destiné à financer la guerre contre le Mexique en vue de l’annexion du Texas. Un fait pour lequel il fut contraint à passer une nuit en prison en 1846.

La légitimité désigne le xaractère de ce qui est fondé en droit . Le philosophe Max webber, dans son ouvrage « l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme », distingue trois formes de légitimité. La légitimité naturelle, fondée sur un pouvoir traditionnelle. La légitimité charismatique, fondée sur les aptitudes naturelles des individus a diriger, et enfin, la légitimité légale rationnelle, la plus forte selon lui, fondée sur le droit et le respect des institutions. Notre démocratie représentative française est fondée sur une légitimité légale rationnelle, car les dirigeants politiques leur pouvoir du vote des citoyen, et ils sont soumis au au droit national par le respect de la hiérarchie des normes et le principe de séparation des pouvoirs.

On peut ainsi s’interroger sur la légitimité de la désobéissance civile, qui remet en cause des lois édictés par un pouvoir élu démocratiquement, détenteur de la souveraineté nationale.

La désobéissance civile est une forme de contestation positive, car elle combat pacifiquement les injustices. Mais sa légitimité est contestable dans une société fondée sur une démocratie représentative. Une meilleure participation du citoyen a la vie politique semble apparait comme une solution efficace à la désobéissance civile.

Si la désobéissance civile est un contre pouvoir citoyen nécessaire, car elle permet une évolution positivement la société, son efficacité peut être limitée par son caractère pacifique (I). La désobéissance civile apparait contestable dans un régime démocratique fondé sur une souveraineté nationale, une meilleure participation citoyenne semble une solution pour éviter le recours par les individus à la désobéissance civile (II)

I : La désobéissance civile apparait comme un contre pouvoir citoyen permettant de faire évoluer positivement la société, mais elle est limitée par son caractère pacifique

A : La désobéissance civile est une forme de contestation citoyenne face à l’injustice

La désobéissance civile apparait comme un contre pouvoir citoyen face au pouvoir dirigeant chargé d’édicter et de faire respecter les lois.

Cette forme de contestation apparait comme utile, car elle cherche à combattre l’injustice produit par un Etat. Si la désobéissance civile est d’abord individuelle, elle peut prendre une forme collective par la réunion des individus. La désobéissance civile, peut donc permettre la naissance d’une cohésion nationale, et d’unifier une partie de la population face aux injustices.

Des exemples historiques démontrent l’utilité de la désobéissance civile. La desobeissance civile de Gandhi, et sa marche pour le sels avec ses disciples, le 12 mars 1930, a permis d'arracher l'indépendance de l'Inde aux Britanniques. Le pasteur americain Martin Luther king, après plusieurs mois de manifestations pacifiques, et de boycott des compagnies de Bus par son mouvement , a permis l'abrogation des lois racistes en vigueur dans les États sudistes. Le mouvement des suffragettes

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