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La cérémonie De Chabrol

Note de Recherches : La cérémonie De Chabrol. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Février 2012  •  1 684 Mots (7 Pages)  •  910 Vues

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COMMENTAIRE DU TEXTE DE LA BRUYERE (TEXTE A)

Jean de La Bruyère (vers 1645, 1696) est un moraliste français du XVII siècle. Les Caractères ont été publiées en 1688. Jusqu'à sa mort, il publie neuf éditions des Caractères, en remaniant le texte et en ajoutant des caractères à chaque publication. Son œuvre est un mélange de différents genres littéraires : portraits, tableaux, maximes et pensées. Elle décrit les caractères, l’injustice et les mœurs du XVII° siècle et tout particulièrement à travers la société de cour. Le texte « De l’hommes » est un portrait. Cette forme à la base artistique dans le domaine de l’art pictural devient par la volonté de l’auteur une étude d’un type humain et à ses singularités. Analyser « les caractère » de certains individu permet aux contemporains de l’époque de rire de leurs propres vices et par conséquent, de s’améliorer. Dans ce fragment « De l’homme », Gnathon se présente ainsi tel un homme en décalage avec les codes de la société et tous ses vices sautent aux yeux du lecteur. La Bruyère, par son talent met en évidence la limite entre le rire et le dégout vis-à-vis d’une personne caricaturale et grossière.

Dans ce texte, La Bruyère évoque l'égoïsme de façon virulente et très suggestive.

Comment La Bruyère utilise-t-il l’art du portrait pour faire œuvre de moraliste ?

Pour ce fragment, la bruyère a choisi la focalisation externe : il ne porte pas de jugement sur son personnage et se contente d’exprimer ses actions. Ce procédé donne une certaine impression d’objectivité. Nous pourrions presque croire que l’autreur a eu peur de paraitre arbitraire en portant un jugement moral. Cela devient une stratégie argumentative efficace.

Dans un premier temps je vais traiter le portrait caricatural de gnathon, avant d’étudier les jeu d’oppositions utilisés par l’auteur pour souligner l’égocentrisme et l’égoïsme du personnage ; qui mèneront peu à peu au dégout suscité par le lecteur vis-à-vis de la goinffrerie de gnathon.

La Bruyère arrive à dresser dans ce fragment un portrait caricatural à grands traits. Il n’y a pas d’indication sur la chronologie. Les différentes scènes citées se situent hors du temps ; elles ne sont pas reliées par une quelconque intrigue et les seuls liens qui les rapportent les unes aux autres sont les défauts de Gnathon. Elles se succèdent après une rapide présentation de Gnathon : Gnathon à table, gnathon , ses rapports à l’espace et aux différents lieux (eglise, théatre, sa chambre, dans le carrosse, dans les hotels…), ses rapports aux autres, aux choses et pour finir à la mort « (il) ne pleure point la mort des autres, n’appréhende que la sienne, qu’il rachèterait volontiers de l’extinction du genre humain ». Le moraliste dégage les traits les plus importants. La description du personnage est simplifiée : son portrait est court et bien construit malgré le fait qu’il n’y ai aucune description physique. Le portrait de la Bruyère peut susciter le rire du lecteur qui se place en position de spectateur. L’expression « si on veut l’en croire » traduit la comédie du personnage. Gnathon joue la comédie pour arriver à ses fins : il joue le malade. (La répulsion des autres (que je vais étudier par la suite) est presque pathologique : « pâlit, tombe en faiblesse », rapidité et simultanéité)

Gnathon ne semble vivre que pour manger, ce qu’il pratique avec excès. La bruyère utilise dans son écriture des accumulation d’actions rapides et désordonnées et le champ lexical de la nourriture avec beaucoup de termes d’un language plutôt soutenu (et répète souvent le verbe « manger » ): une table », » le repas », « plat », « des mets », « savourer », « se sert à table », « les viandes », « manger », « l’appétit », « le jus et les sauces », « un ragoût de dessus un plat », « un autre plat et sur la nappe », « mange », « en mangeant », « la table », « à manger », « sa réplétion » L’asyndète évoque la rapidité avec laquelle Gnathon avale ses plat, comme s’il avait peur que quelqu’un vienne lui enlever son assiette : « Les viendes il les manie, les remanie, démembre, déchire […] » Il n’est pas question de se nourrir pour Gnathon mais de se « remplir » : il mange sans interruption et enchaine tous les plats, c’est un glouton. L’auteur joue sur l’ironie pour bien nous faire comprendre que le personnage sait ce qu’il fait. (« Il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie » .

Le personnage est animalisé car il adopte un comportement bestial, ce qui ajoute de l’écœurement (« ratelier », « démembre », « déchire » en plus des hyperboles). Gnathon passe pour un animal de ferme qui se donne sans aucune retenue en spectacle, comme porc réputé pour sa goinfrerie et sa malpropreté. De

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