La contrefaçon, un fléau économique et social

La contrefaçon, un fléau économique et social.

Mais définissons tout d’abord la notion de luxe. Elle se caractérise par ce qui est coûteux, raffiné, somptueux, selon le dictionnaire. Mais rajoutons, pour qu’il devienne luxueux, le produit doit être rare, distribué à petite échelle dans des endroits spécifiques parfois prestigieux (Louis Vuitton, avec son magasin sur les Champs Elysées.)

Il est à noter que la rareté peut être organisée par la marque pour donner une valeur supplémentaire au produit. C’est par exemple le cas de certaines montres Rolex, que le fabricant distribue à très petite quantité pour créer la rareté. C’est le cas également des séries limitées et numérotées.

Qui dit « produit de luxe » dit « produit cher ». C'est-à-dire que le prix d’un produit de luxe, à même utilité, qu’un même produit sera beaucoup plus cher. Par exemple, un sac Gucci à la même utilité qu’un sac bas de gamme et même de mauvaise qualité mais vaudra dix fois plus cher.

Enfin, ce produit de luxe de marque ne pourra se trouver que dans un réseau de distribution très spécifique. On ne pourra pas trouver par exemple une montre Rolex au supermarché. En effet, le produit de luxe sera distribué dans des magasins spéciaux à l’image de la marque. Le personnel formé aux pratiques de la vente de produits de luxe proposera les articles après les avoir exposés selon un cahier des charges spécifique et avec des méthodes de vente personnalisées. Les clients recevront les produits acquis dans des emballages logotés ayant un design propre à la marque.

Ces produits chers ont séduit des marchands qui ont pensé, en les imitant et en les vendant moins cher, réaliser de nombreux bénéfices.

Du stade artisanal, la production de la contrefaçon est devenue industrielle et s’est répandue dans le monde entier.

Depuis plusieurs années, l’industrie française du luxe est touchée par ce problème qui continue encore d’augmenter.

Le produit de luxe, est une cible historique de la contrefaçon qui s’est depuis développé dans tous les autres secteurs.

Parmi les articles contrefaits, nous retrouvons les bijoux.

En 2007, les douaniers de Paris sont à l'origine d'une importante saisie de bijoux, contrefaisant les marques HERMES et LOUIS VUITTON et représentant une valeur totale de près de 5 millions d’euros.

22 345 articles de maroquinerie contrefaits ont été saisis en 2000, d’après la Direction Générale des Douanes.

Et la contrefaçon des produits de luxe ne s’arrête pas là, elle touche :

- Les parfums,

- La porcelaine,

- La cristallerie,

- L’orfèvrerie,

- La haute couture,

- Le champagne,

- Etc.

Ce fléau touche particulièrement La France, où il existe de nombreuses marques de produits de luxe.

Selon le ministre de l’économie, Mme Christine Lagarde, « pendant longtemps

Selon le ministre de l’économie, Mme Christine Lagarde, « pendant longtemps on a eu tendance à sous-estimer les véritables dangers liés à la contrefaçon : dangers économiques car la contrefaçon détruit des emplois ; mais aussi dangers pour les consommateurs qui se sont trompés sur la véritable nature des produits. »

En ce qui concerne l’économie, les entreprises dont les produits ont été contrefaits, ont vu leur chiffre d’affaire diminué. Il s’en suit que non seulement la maison de marques a réduit sa production, mais également l’ensemble de ses partenaires qui ont subit une baisse de leur chiffre d’affaire (PME). C’est toute une chaine de la production, de la fabrication, de la commercialisation, la distribution qui a été touchée par la contrefaçon. L’ensemble de ces entreprises peut se trouver affaiblie ayant limité leurs investissements notamment dans le domaine de la recherche de nouveaux produits. A long terme, l’ensemble de ses entreprises pourraient licencier.

La contrefaçon limite également l’innovation des entreprises. Déjà en 2007, le secrétaire d’Etat chargé des entreprises et du commerce extérieur de l’époque, M. Hervé Novelli, s’était exprimé devant le Sénat à propos du projet de loi de lutte contre la contrefaçon dans les termes suivants : « Permettez-moi de vous rappeler tout d’abord en quelques mots pourquoi cet impératif de lutte contre la contrefaçon dont nous discutons

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