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La communication linguistique

Commentaire d'oeuvre : La communication linguistique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  964 Mots (4 Pages)  •  726 Vues

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uand on se demande si l'on devrait ou non faire quelque chose, on se pose deux questions :

Est-il de notre devoir, est-ce une obligation ? Une obligation est une exigence morale mais non une nécessité. On peut s'y soustraire.

Quelles raisons aurions-nous de ...? Une raison est une justification qui s'exprime le plus souvent en termes de conséquences indésirables à éviter ou en termes d'objectifs désirables à atteindre.

Quand on préfère une chose à une autre, on la privilégie de façon consciente et délibérée ou de façon inconsciente parce qu'on lui accorde plus de valeur.

Le silence et la parole semble s'exclure mutuellement. Garder le silence, c'est se taire, donc renoncer à parler. Ainsi, préférer le silence à la parole suggère un choix exclusif : c'est l'un ou l'autre, mais pas les deux.

Mais dans le langage ordinaire, "silence" et "parole" sont utilisés de façon ambigue.

Le silence :

Sens physique strict : Absence de son.

Sens linguistique strict : Se taire, ne pas prendre la parole au sens strict de "parole".

Sens linguistique large : Ne pas s'exprimer, ne pas communiquer linguistiquement.

La parole :

Sens strict : Utilisation singulière et orale de la langue par un locuteur. Synonyme d'énonciation . (Ferdinand de Saussure)

Sens large : Le fait de communiquer linguistiquement, que cette communication soit orale ou non.

Ce serait trop limiter le sujet que de s'en tenir au sens strict de la parole comme acte d'énonciation orale (l'opposition langue/parole de Saussure). L'opposition pertinente est plutôt entre dire/ne pas dire, de quelque façon que ce soit.

Problématique

Le proverbe dit que la parole est d'argent mais le silence est d'or.

Pourtant, le langage, c'est-à-dire la faculté de communiquer linguistiquement, est considéré comme un privilège de l'humanité. Peut-on alors d'une façon générale choisir de renoncer radicalement et définitivement à la communication linguistique? Ou y a-t-il du moins des sujets sur lesquels il vaut mieux se taire, ou des circonstances dans lesquelles il vaut mieux s'abstenir de communiquer? Le langage peut-il nous trahir?

La parole, la communication linguistique orale, est, par excellence, le mode par lequel les individus actualisent le langage.

Pourquoi serait-il éventuellement souhaitable de s'abstenir de parler oralement? Quels sont les dangers ou les limites de la prise de parole?

Mais ne pas parler, est-ce nécessairement ne pas communiquer? Le silence ne peut-il pas être en lui-même signifiant?

Enfin, "préférer" le silence à la parole semble suggérer une alternative : l'un ou l'autre. Mais parole et silence sont-ils exclusifs? Peut-il y avoir parole sans silence? Les mots eux-mêmes ne se détachent-ils pas sur un fond de silence? La parole pourrait-elle exister sans rythme, c'est-à-dire sans intermittence, sans pose? Pour pouvoir "prendre" la parole, ne faut-il pas qu'on nous la "laisse" et donc que la parole

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