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La basilique Saint Apollinaire

Commentaire d'oeuvre : La basilique Saint Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 695 Mots (7 Pages)  •  894 Vues

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a basilique Saint-Apollinaire in Classe, bâtie dans l’ancien port de Ravenne sur le tombeau d’Apollinaire (premier évêque de la ville), date du VIe siècle. Elle est mondialement réputée pour son ensemble de mosaïques et fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Ce bel édifice byzantin aux briques rouges et joints blancs, est construit selon le plan d’une basilique à trois nefs. Le superbe campanile cylindrique a été ajouté au Xe siècle.

Informations pratiques :

A voir : la coupole de l’abside, recouverte de splendides mosaïques aux couleurs harmonieuses, et les sarcophages chrétiens primitifs dans les collatéraux.tion « Te souviens-tu ? »

Les vers eux-mêmes sont mêlés : vers libres ou alexandrins, distribués en massifs inégaux. Eux aussi sont pris dans ce processus de variabilité, plus réguliers toutefois au moment où s'accomplit une espèce de descente parmi les ombres (vers 32 à 47).

Apollinaire privilégie l'élasticité métrique : 6, 8, 10, 12. Ce n'est pas véritablement le vers libre qu'il recherche, ce n'est pas la libération du souffle qu'il privilégie, mais le jeu entre régularité et irrégularité, ordre et désordre.

Guillaume Apollinaire joue notamment sur une hésitation de lecture : si ces vers sont libres on n'en compte pas les « e » muets, si ce sont des vers réguliers ceux-ci importent… Exemple : « Nous traversâmes des villes qui tout le jour tournaient » peut compter 12 syllabes (horizon métrique, mais au prix de deux apocopes), ou 14 syllabes (horizon prosodique)… Apollinaire prend plaisir à brouiller les pistes de la versification.

Ce travail d'estompe se retrouve au plan de l'imaginaire sollicité par le texte. On y croise des chevaliers barbus avec leurs lances qui évoquent le monde d'Avalon et des romans de chevalerie. On y entend la plainte d'un sujet exclu frappant à la porte close du Paradis, en un temps de christianisme finissant… Comme dans « Zone » l'errance se relie à la mort de Dieu qui semble affleurer au vers 13 : « Dans le fond de la salle il s'envolait un Christ ».

L'amour lui-même paraît ici réduit à un jeu de hasard : « L'on jouait aux cartes / et toi tu m'avais oublié ».

Dans les quatrains, c'est à Orphée que l'on songe et à sa descente aux Enfers. Une parenté se tisse phonétiquement entre ce motif d'Orphée et l'orphelin des vers 4 et 18.

Enfin, à la fin du texte, c'est en « vieille abeille » que se métaphorise le poète. Une abeille qui serait tombée dans le feu pour avoir voulu considérer le passé de trop près…

Ainsi pourrait-on lire notamment ce poème comme une allégorie de la condition humaine où sont successivement évoqués l'enfance, l'âge mûr, les déceptions de l'amour, la mort enfin…

Mais c'est plus sûrement une allégorie du travail de l'écriture et de la mémoire : la page écrite est le lieu où se déplie et se déploie la mémoire.

3 - Analyse de deux recueils de poèmes

Deux pôles principaux regroupent l'œuvre poétique de Guillaume apollinaire :

- Alcools 1898-1913 : le pôle « ancien » ;

- Calligrammes de 1913-1918 : le pôle plus « moderne », avec ces calligrammes d'abord appelés « idéogrammes lyriques » par leur auteur.

Mais dans le premier volume prédomine la voix, dans le second un lyrisme visuel.

Entre les deux vient s'inscrire la célèbre conférence de novembre 1917 sur « L'esprit nouveau et les poètes ».

3.1 - Alcools

Alcools n'est qu'un morceau d'une œuvre très abondante avec contes, récits, textes érotiques, textes dramatiques, chroniques… Grosse activité littéraire. Apollinaire publie dans les revues de l'époque telles que « Le Festin d'Esope » qu'il a lui-même fondée en 1903, « La revue blanche », « Le Mercure de France », « La Plume »...

Alcools est paru au Mercure de France en avril 1913. Tiré à environ 600 exemplaires dont 350 seront vendus la première année, ce qui n'est pas négligeable.

Les dates d'écriture des poèmes d'Alcools en sont données par le sous-titre 1898-1913 (quinze années). Né en 1880, Guillaume Apollinaire a 18 ans en 1898. En 1913, à 33 ans, il est un des principaux représentants de l'avant-garde.

Cette période de composition va de la fin du symbolisme à l'affirmation de « L'esprit nouveau » et à la veille de la Première guerre mondiale.

Pendant ces quinze années, Guillaume Apollinaire a ébauché plus de 250 poèmes :

- de 1901 à 1903 : la féconde période des « Rhénanes » (près de la moitié des poèmes d'Alcools sont composés de 1901-1902) et de l'amour pour Annie Playden : « Merlin », « Le Larron », « L'ermite », « L'adieu », « Les colchiques », « La synagogue », « Rhénanes d'automne », « Les femmes », « Le vent nocturne », « Les sapins », « Clair de lune »...

- 1902 : suite des « Rhénanes » : « Nuits rhénanes », « Mai », « les cloches », « la Lorelei », « la tzigane », les deux premières strophes de « Fiançailles ».

- 1903 : « La Chanson du Mal aimé » : en 1903 Guillaume Apollinaire compose une grande partie de ce poème achevé en 1904. C'est un poème de fin d'amour. « Chacun de mes poèmes est un événement de ma vie, le plus souvent tristesse ».

- de 1907 à 1912 : Le temps de Montmartre et de Marie Laurencin

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