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La Semiologie

Note de Recherches : La Semiologie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2013  •  547 Mots (3 Pages)  •  1 028 Vues

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es deux termes sont synonymes. L’un et l’autre ont pour objet l’étude des signes et des systèmes de signification.

Sémiologie renvoie davantage à Saussure, à Barthes, à Metz et de façon plus générale à la tradition européenne où les sciences dites humaines restent plus ou moins attachées aux mouvements littéraires, esthétiques et philosophiques.

Sémiotique renvoie à Peirce, Morris et plus généralement à une tradition anglo-saxone marquée par la logique.

Pour les pères fondateurs de la sémiologie, (Ferdinand de Saussure 1857-1913), la sémiologie est un vaste domaine scientifique dont la linguistique est un élément. Roland Barthes, dans les années 60, inversera la proposition et fondera la sémiologie de l'image en empruntant à la linguistique ses concepts. C'était sans doute la condition historique pour que l'image, en tant qu'objet d'étude, puisse faire son entrée à l'université. Roland Barthes pour l'image fixe, puis Christian Metz pour le cinéma auront été les deux figures emblématiques de ce mouvement.

Marquée par le structuralisme (Lévi-Strauss) la sémiologie postule l’objet (texte, image, film...) comme principal lieu du sens et la langue comme le fondement de tout système de signe (Jacques Lacan).

La sémiologie du cinéma de son côté étudiera les films dans leur dimension langagière, en tant que système producteur de sens. Elle s'ouvrira par la suite à la narratologie, à la psychanalyse, à la pragmatique...

La sémiologie "pure et dure" des années 60 a néanmoins dominé le champ universitaire durant quelques décennies. Un de ses principaux atout aura été, comme le dit si bien André Gardies, de permettre "... qu'un discours autre que celui du ressassement extatique, de l'impressionnisme intuitif, de l'herméneutique humaniste ou du jugement subjectif, puisse peu à peu s'élaborer pour qu'enfin le regard échappe à la sidération."

A contrario, elle aura conduit l’analyse de l’image dans des discours verbeux, qui ont pu avoir quelques utilités en matière de communication visuelle (publicité en particulier), mais qui se sont avérés particulièrement stériles pour comprendre et analyser des œuvres d’art et plus généralement les approches de l’image fondées sur le sensible.

Depuis les années 80, la sémiologie "classique" est fortement dénoncée pour le caractère immanentiste de la signification qu'elle suppose et pour la non prise en compte du contexte et du spectateur dans la production de sens. Côté enseignement, un usage formaliste de la sémiologie aura conduit à pas mal de dérives pédagogiques comme celles qui cherchaient (et cherchent parfois encore aujourd'hui) à faire apprendre une "grammaire de l’image".

Comme le souligne Geneviève Jacquinot (1985) : “De nombreuses pratiques d’analyse des messages audiovisuels se sont développées dans la

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