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La Pensée De Beccaria

Note de Recherches : La Pensée De Beccaria. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2013  •  1 619 Mots (7 Pages)  •  1 524 Vues

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La pensée de BECCARIA

‘’ Mon unique occupation est de cultiver en paix la philosophie et de satisfaire en même temps trois sentiments très vifs : l’amour de la gloire, celui de la liberté et la sympathie pour les malheurs des hommes opprimés par l’erreur (…) ‘’, écrit Cesare Beccaria à son ami l’abbé Morellet.

Tels sont les principales notions défendues par ce marquis juriste, économiste et homme de lettres italien. En tant que philosophe impliqué du XVIIIème siècle, c’est en s’inspirant des plus grands auteurs du courant des Lumières, tel que Voltaire et de ses Lettres persanes ou encore, de Rousseau et sa théorie du Contrat social que ce milanais s’est exprimé à l’âge de vingt-sept ans dans son ouvrage Dei delitti e delle pene. Il y invoque ses principaux combats et dénonce ainsi essentiellement les pratiques sévères du système répressif de l’Ancien Régime. A une période ou l’unité judiciaire était injuste, il a su proposer en tant qu’abolitionniste, une nouvelle vision de la justice pénale selon un processus d’humanisation. En effet, dans une philosophie de ‘’procurer aux hommes le maximum de bonheur ‘’, c’est avec lui que vont naître les idées fondatrices de la politique criminelle.

Dans ce contexte de terreur judiciaire, il convient d’étudier la pensée de Beccaria mais surtout de savoir en quoi a-t-elle permis de lutter contre les injustices du système répressif de l’époque ? Et, comment peut se traduire un tel bouleversement de l’ordre judiciaire ?

Dans son Traité, ce dernier s’est avant tout intéressé à la manière la plus adéquate qu’il soit de lutter contre le crime, et a ainsi revisité les sanctions imposées aux délinquants (I) selon une procédure de rationalisation des lois du droit pénal (II).

I. Le nécessaire adoucissement de la peine.

Dans une France ou règne une justice arbitraire et démesurée, on remarque une montée des contestations de la part des citoyens concernant l’atrocité des sanctions imposées aux délinquants ou parfois même à des accusés à tort. C’est par le constat de ce système qui ne fonctionne pas que Beccaria repense le droit de punir. Ainsi, il propose un principe d’association d’une peine donnée à un délit (A) afin de lutter contre le recours aux châtiments corporels, mais surtout contre la peine de mort (B).

A. L’homologation de la peine au délit.

Alors que régnait sous l’Ancien Régime un système assez tyrannique du fait que les peines établies étaient beaucoup trop cruelles et injustes par rapport aux crimes commis, nombreux étaient les penseurs à contester la politique de ces juges qu’ils qualifiaient de ‘’ barbares ‘’. A partir de là, Cesare Beccaria, tout en dénonçant le caractère infaillible de la peine, a su lui donner une toute autre définition et, il considère alors que son but majeure est d’empêcher la récidive du quelconque crime réalisé. Pour cela, il attribue à cette sanction diverses caractéristiques selon laquelle elle doit être certaine dans la mesure où, elle s’appuie sur une ‘’justice bien faite ‘’ et doit être toujours la même pour un délit similaire quel que soit son ampleur ou les circonstances dans lequel il a été commis. Cette peine doit être prompte, mais aussi claire et facile à interpréter. Ainsi, on peut constater qu’un processus d’intimidation s’engendre puisque l’Homme sera naturellement dissuadé d’agir mal par crainte de la douleur qu’il encourt. De part ces mécanismes, Beccaria a ainsi développé la théorie de la prévention du crime qui consiste à agir avant même que le crime ne survienne. Dans cet objectif de lutte contre la criminalité, il a aussi développé la thèse selon laquelle il fallait favoriser l’éducation de la population mais aussi songer à une redistribution plus équitable entre les classes sociales.

Enfin, certaines affaires célèbres, tel que l’affaire Callas, ont choqué l’opinion politique de par leur total arbitraire. Toujours dans l’idée d’aboutir à un ‘’ droit pénal humain ‘’, il proclame que la peine doit être modérée et proportionnelle au crime ; il rejette ainsi la pratique de la peine capitale.

B. La lutte pour l’abolition de la peine de mort.

En tant qu’initiateur de ce nouveau mouvement abolitionniste, cette lutte contre l’exécution des hommes constitue l’une des principales volontés des pensées de Beccaria. Il avance des idées particulièrement lucides quant à l’arrêt de cette pratique. Dans une vision humaniste, il apprécie encore une fois la doctrine du Contrat Social s’appuyant sur la volonté générale. Le crime étant proscrit, comment concevoir le fait d’en commettre un sans aller en contradiction avec la loi ? C’est ce que Beccaria reproche à l’Etat dans la mesure où il est contradictoire et immoral de sa part de condamner le crime par la mise à mort . Il va aussi longuement expliquer le caractère inutile et superflu de la peine de mort en justifiant qu’elle n’a jamais fait baisser la criminalité. Il va notamment s’étendre sur le sujet en expliquant que la sanction seule était suffisante à dissuader les criminels de récidiver. Ce dernier va alors d’avantage se pencher sur les peines plausibles à appliquer tel que l’amende

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