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La Moyenne

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Par   •  16 Janvier 2014  •  1 341 Mots (6 Pages)  •  644 Vues

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Le déisme, du latin deus (dieu), est une croyance ou une doctrine qui affirme l'existence d'un dieunote 1 et son influence dans la création de l'Univers, sans pour autant s'appuyer sur des textes sacrés ou dépendre d'une religion révélée. Pour la pensée déiste, certaines caractéristiques de Dieu peuvent être comprises par les facultés intellectuelles de l'homme.

Le déisme prône une « religion naturelle » qui se vit par l'expérience individuelle et qui ne repose pas sur une tradition écrite. Pour certains déistes, on peut avoir une relation avec Dieu mais elle est directe (notamment par la contemplation). Il s'agit par conséquent d'une croyance individuelle et irréligieuse.

Les déistes rejettent la plupart des événements surnaturels (prophétie, miracles) et affirment en général que Dieu (ou « l'Architecte suprême ») a un plan pour l'Univers que Dieu n'altère ni en intervenant dans les affaires humaines, ni en suspendant les lois naturelles qui régissent l'Univers. Le déisme n'est donc pas un théisme. Ce que les religions structurées voient comme révélation divine et livres saints, la plupart des déistes le voient comme des interprétations faites par l'homme, plutôt que par une source faisant autorité.

Sommaire [masquer]

1 Concept

2 Principaux points de la doctrine déiste

3 Place spirituelle du déisme dans les théories sur Dieu

4 Deux conceptions de l'Être suprême et du déisme au XVIIIe siècle

5 Notes

6 Références

7 Voir aussi

7.1 Bibliographie

7.2 Articles connexes

Concept[modifier | modifier le code]

Le déisme — forgé sur le terme latin deus — désigne l'affirmation rationnelle de l'existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive des religions révélées1, et proposant d'arriver à Dieu par des voies exclusivement humaines2, sans pour autant pouvoir en déterminer les attributs3. C'est un Dieu du raisonnement plutôt qu'un Dieu de foi ou de culte, bien que Kant ait proposé « culte de Dieu » ramené à la pratique morale « en esprit et en vérité »4. Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en France à partir du xviie siècle mais est difficile d'accès et ambigu car il réfère à plusieurs systèmes distincts1. On ne l'utilise plus guère en dehors de ses applications historiques3.

À l'instar du terme « théisme » dont il est assez proche, le mot apparaît en France dans les violentes luttes théologiques et religieuses du xvie siècle dans un usage péjoratif cherchant à discréditer l'adversaire. Il apparait en relation avec les antitrinitaires sociniens5 et est attesté pour la première fois sous la plume du pasteur Pierre Viret en 1534 qui y voit des blasphémateurs, des « athéistes » qui s'ignorent. À partir du xviie siècle, lorsque, sous l'influence de la science nouvelle et de l'émergence de nouvelles manières de penser, la perception du concept de nature — fondamentale en théologie et en philosophie — se modifie, le déisme évolue vers une forme de religion naturelle1 dont font écho les premières Constitutions d'Anderson qui fondent la franc-maçonnerie moderne en 1723.

Pour leurs critiques apologètes chrétiens, les déistes, prétendant arriver à Dieu sans l'aide de Dieu, en se passant de la Révélation, sont impies et pêcheurs. Les déistes ne forment cependant pas un groupe homogène et il existe une grande variété de positions, suivant les auteurs déistes, par rapport à ce qui à trait tant à la nature de Dieu, qu'à la providence ou encore à l'immortalité de l'âme. John Locke développe ainsi un « christianisme raisonnable », tandis que Spinoza est classé ou non, selon les époques, dans leurs rangs. La question centrale est, plutôt que celle de l'existence de Dieu, celle de sa Révélation que les déistes rejettent avec l'immortalité de l'âme, à la différence des théistes1.

Le xviiie siècle voit l'apparition d'une nouvelle logique des questions philosophiques qui amène à l'effacement de Dieu comme le personnage central autour duquel s'articule la métaphysique : la question de son existence et de sa nature est désormais disputée, passant du stade de vérité première à celui d'hypothèse

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