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La Marque Du Diable

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Par   •  31 Août 2014  •  2 127 Mots (9 Pages)  •  739 Vues

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mbre 2007

"La disparition" de Georges Perec

.

"Anton Voyl n'arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s'assit dans son lit, s'appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l'ouvrit, il lut; mais il n'y saisissait qu'un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.

Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu'il passa sur son front, sur son cou.

Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu'un glas, plus sourd qu'un tocsin, plus profond qu'un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.

Sur l'abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l'aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s'avançait, traînant un brin d'alfa. Il s'approcha, voulant l'aplatir d'un coup vif, mais l'animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu'il ait pu l'assaillir."

Broché: 319 pages

Editeur : Gallimard (16 mai 1989)

Collection : L'Imaginaire

41 commentaires:

toon a dit…

Je trouve sa vraiment dingue de pouvoir écrire tout un roman sans "e".Perec s'est donné une contrainte extrêmement dur à suivre surtout sur la longueur de tout un roman.

8 octobre 2008 11:42

Nicholas a dit…

Toi c'est pareil, tu oublies les "e" de temps en temps

16 novembre 2009 08:05

birdy63 a dit…

Moqueur mais pas trés gentil Nicholas!

8 février 2010 23:58

Chantal sans e a dit…

Bien vu quand même Nicholas ! Mais on pardonne à Toon parce qu'il sait apprécier les jolis (si, si, jolis) choses ;-)

16 février 2010 06:28

Teardrop a dit…

La vache. Je le lirais bien, du coup.

6 mars 2010 17:23

MissBloodie a dit…

C'est étrange comme ça m'a l'air intéressant de lire ce genre d'experiences littéraires quand je suis hors du collège... lol

31 mars 2010 08:46

lismir93 a dit…

Ouais!! Le gars il est vraiment fort!!! Des il y en a partout! C'est vraiment impressionnant qu'il ait été capable d'écrire un roman de 319 pages avec une histoire qui tient debout par dessus le marché!

19 avril 2010 16:36

denfer007 a dit…

Mais faut remarquer que dans Georges Perec il y a 4 e ^^ alors finalement il y en a des e dans son roman

26 mai 2010 05:36

bulle a dit…

Et ben! Il faut vraiment savoir manier l'écriture à la perfection et être doté d'énormément de vocabulaire pour arriver à faire ce qu'il fait! Ce livre m'intéresse...

5 juin 2010 07:33

Valentin a dit…

c super

27 juin 2010 03:27

pascal77 a dit…

TROIS GROS LOUPS

(Qu’y a-t-il d’original ou d’ ici ?)

Jack, Paul, moi, trois gros loups, nous chassions six moutons.

Un bon ami nous dit « trois chacun ? ça fait mal. »

Nous lui disons « non six ? tais-toi donc, animal,

Tu fais un faux calcul. Mais salut ! nous partons. »

Grignotons du canard, sur cinq ou six pontons ;

Jadis coulait un rû. Du fond tari, normal,

On voit un gros caillou. zut ! bouchon maximal ;

Tant pis ! l’on garnira nos sandwichs par trois thons.

Amis, lisons, bon sang ! mon manuscrit malin,

Assis sous un cactus, non loin d’un fort moulin ;

Nous boirons du vin frais, assis dans un hamac.

Mais, s’il faut avoir clos un truc fait par un fou,

Un machin qui pourra finir dans un grand sac,

Concluons : scribouillard, tu vas croupir au trou !

17 juillet 2010

(ce poème de votre serviteur ne comporte pas la lettre e)

26 juillet 2010 14:22

p-y a dit…

Voici un texte écrit (en pensant bien sûr à la disparition) sans E ni A, sauf dans la dernière phrase, mais c'est pour mieux marquer le contraste...

"Froids, munis d’un culot hors du commun, nous imposons nos buts, posons nos conditions.

Nous proposons nos chorus, nos clips, nos bruits corrosifs, nos gongs, nos goûts, nos bonbons doux. Nous distillons nos poisons forts. Nous noyons vos nuits d’un whisky cornu. Nous tuons vos coqs. Nous moisissons vos os, donnons mort. Nous vous invitons loin, loin du divin.

Nous usurpons vos pouvoirs, inclinons vos vouloirs, ployons vos cous, y posons nos jougs.

Bonjour, bonsoir ! Ni vu ni connu !

Nous limitons vos jours conquis, y construisons nos murs, nos prisons.

...

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