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La Hausse Du Prix Du Tabac

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Par   •  15 Mai 2015  •  1 106 Mots (5 Pages)  •  826 Vues

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I) Les avantages de l’augmentation

a) Baisse du nombre de fumeurs

La France compte près de 16 millions de fumeurs. Un tiers des personnes de 15 à 85 ans (32 %) fume ne serait-ce que de temps en temps (36% des hommes et 28% des femmes). Entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume. Le tabagisme concerne déjà un jeune de 15 à 19 ans sur trois (32 %). Sa prévalence atteint un maximum de 46 % chez les femmes de 20-25 ans et 55 % chez les hommes de 26-34 ans. Combien de personnes arrêtent de fumer chaque année ? Il est difficile de répondre à cette question car les fumeurs font souvent plusieurs essais avant de parvenir à s’arrêter de fumer. Plus de la moitié des fumeurs réguliers (58 %) hommes ou femmes déclarent avoir envie d'arrêter de fumer, dont 30% dans les 12 prochains mois. On considère que chaque année en France, entre 400 000 et 500 000 fumeurs réguliers arrêtent de fumer chaque année pour au moins un an.

Pour réduire la consommation, une des armes les plus efficaces est l'augmentation des prix. La décision du gouvernement d'accroître le coût du paquet de 6 % pourrait donc aller dans la bonne direction. L'impact du prix sur les fumeurs a été magistralement démontré en France, grâce au plan cancer lancé par Jacques Chirac en 2003. Entre 2002 et 2004, dans le cadre de ce plan, le paquet de cigarettes a augmenté de 40 % environ. Cette taxation exceptionnelle a entraîné une chute de 33 % des ventes de cigarettes manufacturées. Et une baisse du nombre de fumeurs. En 1999, 34,5 % de la population fumaient, ce taux passant à 30,4 % en 2003. L'augmentation des prix a provoqué une diminution de plus d'un tiers des ventes et environ 1,8 million de fumeurs ont arrêté pendant cette période.

Le décideur public ne doit pas oublier que les augmentations de taxes sur les produits du tabac visent non seulement à faire arrêter ou diminuer dans leur consommation les actuels fumeurs, mais visent aussi à inciter les non-fumeurs à ne pas commencer, en particulier les jeunes.

b) Une hausse bénéfique à l’État

Une hausse différentielle et insuffisante des prix des produits du tabac est nuisible à des objectifs de santé publique mais également à des préoccupations de recettes fiscales pour l’Etat.

Le CNCT dénonce cette hausse du prix de 6% qui correspond fondamentalement à une progression de la marge des fabricants et des buralistes ainsi qu’à une progression des recettes fiscales plus limitée qu’elle n’aurait pu l’être. Dans une optique de santé publique avec réduction de la consommation associée à une progression plus forte des recettes fiscales, la hausse des taxes doit être significative : au moins 10%, concerner l’ensemble des produits et être récurrente, c’est-à-dire répétée chaque année. Une partie des recettes fiscales devrait être utilisée pour financer les mesures efficaces de réduction de la consommation de tabac y compris en aidant les fumeurs les plus démunis à arrêter de fumer.

L’augmentation du prix du tabac va permettre d’une part une baisse des frais de santé publique liée aux pathologies engendrées par le tabagisme et d’autres part l’augmentation des recettes fiscales pour l’État.

Avec les nouveaux tarifs, sur les 6,60 euros déboursés en moyenne pour un paquet de cigarettes, 80% (TVA comprise) ira à l'Etat. Si la consommation de tabac reste identique malgré cette hausse des prix, l'Etat devrait

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