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La Gestion Des déchets Solides Dans Les Villes Du Cameroun

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Par   •  12 Août 2013  •  3 016 Mots (13 Pages)  •  1 205 Vues

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I.) CONTEXTE ET JUSTIFICATION

En cette aube du troisième millénaire, les villes africaines tentent de relever de nombreux défis entre autres : la lutte contre la pauvreté, la distribution équitable de l’eau et de l’énergie, lutte contre les pandémies (SIDA, choléra, paludisme…). La situation se complique davantage à cause de l’urbanisation rapide et un taux de croissance démographique en hausse( environ 5%). Cette urbanisation incontrolée est source de plusieurs maux (délinquance juvénile, dépravation des mœurs, occupation anarchique de l’espace, accroissement de la pauvreté) et pose des problèmes en matière d’assainissement et d’insalubrité qui nécessitent tous les deux (02) une bonne gestion des déchets urbains. Le Cameroun fait des efforts pour resorber le problème sans toutefois aboutir à des résultats globalement satisfaisantsGestion des ordures ménagères à Yaoundé

Mise en place d’une structure de gestion des ordures ménagères à Yaoundé et impact sur l’environnement

Sous titre : Le service payant de pré-collecte des déchets ménagers auprès des domiciles

Thématique : Assainissement

A l’origine du projet

En 1997, un petit groupe de jeunes communicateurs et éducateurs, éclairé par une nouvelle vision de la vie associative, décident de mettre sur pied une association alliant à la fois le volet théorie (les campagnes de sensibilisation et de communication) et celui des actions concrètes de proximité (assainissement du cadre de vie) dans les quartiers à habitat spontanée ou accès difficile de Yaoundé. Ainsi naît le 1er projet de Tam-Tam Mobile dont les activités se résument au ramassage des ordures ménagères à domicile, désherbage et curage des caniveaux.

Les quartiers ciblés par l’opération ne sont pas desservis par la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) à cause de leur enclavement. La majorité des ménages a de la peine à transporter ses déchets aux points de collecte et les jettent de façon anarchique dans la nature. Ces derniers sont généralement la cause des inondations et de la prolifération des parasites vecteurs de plusieurs maladies hydriques et de la peau.

Au fil des ans, grâce à des appuis divers, l’opération de pré-collecte devient une activité de terrain et prend de l’ampleur. Parti en 2003 avec seulement une brouette, deux personnels permanents et opérant sur une seule zone du quartier Melen VI, le projet de ramassage des déchets ménagers va connaître une véritable structuration en augmentant son parc matériel (brouettes, pousse-pousse, équipements de protection, vaccins, etc.), son équipe ( recrutement d’un ingénieur en génie civil et d’autre polytechnicien, animateurs sociaux et agents pré-collecteurs, etc. ) et en se déployant sur de nouveaux quartiers (Melen I, III, IV, V, et VII).

Qu’est ce que la pré-collecte ?

La pré- collecte est l’opération qui consiste à ramasser les déchets auprès des domiciles et à les déposer aux endroits accessibles à la société en charge de la collecte des déchets dans la ville de Yaoundé (HYSACAM). Et on appelle généralement déchet, « tout détritus, résidus, objet en fin de vie ou toute substance issue d’un processus jugé devenu inutile, dangereux ou encombrant, et dont on veut se débarrasser, éliminer, abandonner… ».

Les déchets ménagers, quant à eux, sont des ordures produites par les ménages provenant de la cuisine (épluchures d’ignames, bouteilles d’huile vidées, sachets plastiques, intestins de poulet et de poissons, etc.) ou de la salle de bain (emballages de savon, flacons divers), ainsi que des encombrants (objets usés). Ces déchets ménagers sont généralement classés en déchets solides (résidus biodégradables et non dégradables) ; déchets liquides (eaux usées, solvants, pesticides, huiles de vidange, etc.) ; déchets encombrants (électroménager, meubles, literie, pneus, etc.) ; déchets dangereux (piles, batteries, etc.), déchets de jardin (terre, herbes, feuilles, etc.) et gaz (fumées du groupe électrogène et de mise à feu des déchets de jardin, papiers ou vieux vêtements, etc.)

Objectifs et enjeux

A travers la pré-collecte des ordures ménagères, Tam-Tam Mobile voudrait améliorer des conditions de vie des populations vivantes dans les quartiers défavorisées. Cette contribution à la protection de l’environnement par une meilleure gestion et valorisation des déchets ménagers (tri et recyclage de certains déchets collectés) est génératrice d’emplois (40 jeunes environ ont trouvé un emploi dans le projet). En répondant aux besoins des populations, Tam-Tam Mobile accompagne également les petits regroupements associatifs de quartiers ciblés à mettre en place leur propre structure de pré-collecte (GIC Le vert à Yaoundé VI, ADIC au quartier Odza, COHYSA à Yaoundé VII).

Déroulement du projet

Au préalable, une étude de faisabilité technico-financière est menée dans une zone bien précise. Elle identifie un certain nombre de données comme le nombre d’habitants, les besoins, les caractéristiques topographiques (pentes, flancs, reliefs). Cette étude vérifie également s’il y a notamment des pénétrantes pour accéder au quartier, la distance à parcourir jusqu’aux bacs à HYSACAM, la largueur et l’état de la piste, etc. Au terme de l’étude, une monographie complète du quartier est produite. On sait dès lors où se trouvent toutes les écoles, les hôpitaux, les structures associatives et confessionnelles de la zone. Les cours d’eau et les espaces vides aussi. L’évaluation des ressources humaines et techniques à utiliser en terme de quantité et de qualité sera également connue.

S’ensuit l’organisation des populations en comité de relais (Comités d’animation et de développement, associations de jeunes et de femmes). Ceci permet de relayer les informations lors des campagnes d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur les bonnes pratiques de déchets. Se réunissant dans chaque chefferie du quartier concerné, cette instance est un espace de dialogue qui permet aux habitants/bénéficiaires de participer activement au projet. Ils peuvent ainsi faire des commentaires et suggestions. Les autorités locales, la mairie, la sous-préfecture, la société HYSACAM et la Communauté urbaine de Yaoundé

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