LE MARCHE MONDIAL: ETAT DES LIEUX

INTRODUCTION :

La mondialisation peut être perçue selon différent aspects :

- Economique : on peut remarquer une émergence des F.M.N (firmes multinationales) ; les échanges internationaux s’intensifient ; il y a une globalisation financière ; les politiques économiques convergent; un processus de régionalisation des échanges (U.E, ALENA...); ...

- Géographique : On parle de "glocalisation" (c’est à dire un mélange entre le global et le local); on parle aussi de " village planétaire ".

- Historique : La mondialisation est une étape de l’évolution du capitalisme.

- Social : On assiste à une convergence des modes de vie, mais il y a des résistances culturelles.

- Technique : Il y a un "techno-globalisme", c’est à dire, un développement des nouvelles techniques de communication en réseau.

- Philosophique : les valeurs deviennent universelles.

On le voit, ce vocable est loin d'avoir une dimension uniquement économique !

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1 LE MARCHE MONDIAL: ETAT DES LIEUX

Selon la théorie H.O.S.(Heckscher, Ohlin, Samuelson), l’échange international conduit à une égalisation progressive du prix des facteurs de production entre les pays .

Cela entraîne donc une convergence des économies mondiales, réduisant ainsi les inégalités internationales.

Cependant, les faits ne confirment pas toujours ce phénomène. En effet, de nos jours, le marché mondial est entre les mains des pays dominants : 3/4 des échanges mondiaux passent par eux.

La D.I.T.(Division Internationale du Travail) est aussi un principe central dans la théorie du libre-échange. On en distingue 2 formes:

- La "D.I.T. traditionnelle" qui sépare les pays qui exportent principalement des produits manufacturés (les pays développés à économie de marché: P.D.E.M.) à ceux qui exportent principalement des produits bruts, ou matières premières, (les pays en développement: PED).

- La "nouvelle D.I.T.": la spécialisation des activités s'opère entre les pays à bas salaires (activités nécessitant beaucoup de main d'oeuvre et à faible valeur ajoutée), et les pays riches (activités à forte intensité capitalistique et à forte valeur ajoutée). Les premiers produisant des produits manufacturés incorporant du travail peu qualifié, les seconds des produits manufacturés incorporant du travail moyennement ou fortement qualifié.

Mais cette vision reste caricaturale. Les exportations de matières premières sont, dans bons nombres de cas, dominées par des pays développés (U.S.A., Canada, Russie) et des P.E.D (une minorité) exportent des produits manufacturés (Pays émergents). D'une certaine façon, on peut dire que les pays pauvres dépendent de leurs exportations de produits primaires, mais les pays riches ne dépendent pas des exportations des pays pauvres ! C'est ce qu'on appelle des relations commerciales asymétriques.

De nos jours, il y a une domination des F.T.N.(Firmes TransNationales) :

Certaines F.T.N. ont un chiffre d’affaire supérieur au P.I.B. de bon nombre de pays et pas seulement des pays pauvres; elles concentrent plus de 50% de la production mondiale et contrôlent une part importante du commerce mondial, dont un tiers correspond à du commerce captif, c'est à dire des échanges internes aux firmes.

Un premier constat: Nous pouvons remarquer que la mondialisation produit beaucoup d’inégalités quoiqu'en dise la théorie néo-classique. Ces inégalités, on ne les retrouve pas seulement le nord et le sud, on constate que le fossé se creuse entre riches et pauvres à l’intérieur d’un même pays, développé ou non.

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2 LES CONTRAINTES DU DEVELOPPEMENT EXTRAVERTI POUR LES PAYS EMERGENTS.

Des principes...

On parle de développement extraverti pour qualifier un pays qui privilégie l'insertion dans les échanges internationaux pour assurer son développement. Les principes de cette stratégie sont les suivants:

- Promouvoir les exportations qui amèneront les capitaux nécessaires au financement du développement.

- Appliquer la théorie des avantages comparatifs, ce qui revient à se spécialiser dans les activités pour lesquelles le pays à un avantage sur les pays riches, comme par exemple les activités qui nécessitent beaucoup de main d'oeuvre, puisque celle-ci est abondante et bon marché.

- Adopter une stratégie de remontée des filières: il s'agit de renouveler en permanence la spécialisation du pays au fur et à mesure des étapes de son développement en orientant sa spécialisation vers des activités à plus forte valeur ajoutée.

- Favoriser l'implantation des FMN en vue d'accélérer l'introduction des technologies.

Mais le développement extraverti ne se résume pas uniquement à une immersion totale dans le libre-échange:

- Il s'accompagne souvent d'un fort protectionnisme (ce que F. LIST appelait un "protectionnisme éducateur") destiné à s'appuyer sur le développement du marché intérieur à l'abri de la concurrence internationale.

- Il repose sur un fort interventionnisme des pouvoirs publics, dans des domaines fondamentaux comme les choix industriels, le financement des investissements et bien sûr l'éducation pour obtenir rapidement une main d'oeuvre qualifiée. Comme le disait George YEHO (ex-ministre à Singapour) : c’est du "socialisme de l’offre " (mélange de dirigisme étatique et de libéralisme économique).

...et des limites : endettement et ajustement structurel

L'endettement:

Le

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