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L Impact De La Crise Sur Le Maroc

Dissertation : L Impact De La Crise Sur Le Maroc. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Août 2014  •  2 566 Mots (11 Pages)  •  1 256 Vues

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Le système financier marocain n’a pas pâti de la crise financière pour deux raisons essentielles. La première a trait au cadre réglementaire et marqué par le strict respect des règles prudentielles de Bâle II. La deuxième est liée à sa faible intégration dans la finance mondiale. La part des actifs étrangers dans le total des actifs des banques marocaines représente moins de 4% 1 et la part des non-résidents dans la capitalisation boursière, hors participations stratégiques, était inférieure à 1,8% à fin 2007 2.

La sphère réelle, quant à elle, a ressentie l’impact de la récession que connaissent les principaux partenaires économiques du Maroc, notamment la France et l’Espagne. Quatre principaux domaines ont été directement impactés par la crise: les échanges commerciaux, l’activité touristique, les transferts des MRE et les flux de capitaux dont les IDE.

En 2009, le commerce international a régressé de 11,9% en volume et la demande mondiale adressée au Maroc de 10%. Cette évolution a engendré un recul des exportations marocaines de biens et services de 13,1% en volume.

Pour ce qui du secteur du tourisme, il semble être moins touché par la crise. Et bien que les arrivées de touristes de séjour aient enregistré, en 2009, une légère augmentation (2%), les nuitées dans les établissements d’hébergement classés ont régressé de 1,4% et les recettes touristiques ont diminué de 5%. Néanmoins, avec 53 milliards de DH générés en 2009, ce poste continue de représenter le principal pourvoyeur de devises.

1 Source : Bank Al-Maghrib 2 Source : Statistiques du Conseil déontologique des valeurs mobilières

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Recettes voyages (millions de dirhams)

En matière de transferts effectués par les marocains résidents à l’étranger, il est à noter que sur la période 2002-2007, ils ont enregistré un taux d’accroissement annuel moyen de 7,4% pour atteindre 55 milliards de dirhams en 2007. La récession qui a frappé les principaux pays d’accueil, particulièrement l’Espagne, la France et l’Italie, a commencé à se faire sentir sur ces transferts à partir du quatrième trimestre de 2008. Globalement ils ont régressé de 3,5% en 2008 et de 5,4% en 2009 contre une hausse de 15% en 2007.

En ce qui concerne les IDE, le Maroc est considéré comme une des premières destinations en Afrique et dans la zone MENA. Durant les années 2000, il a bénéficié de l’essor remarquable de ces flux au niveau mondial, et ce grâce à un cadre institutionnel favorable, à la stabilité macroéconomique et à une politique de développement volontariste.

La crise financière mondiale n’a pas manqué d’inverser cette tendance, entraînant de fortes régressions des IDE de 26,3% en 2008 et 29,2% à fin septembre 2009 3. Ce repli a concerné les principaux pays émetteurs en l’occurrence la France (-26,1%), l’Espagne (-57,2%) et le Royaume-Uni (-47,1%).

Bénéficiant du 1/3 des IDE réalisés au Maroc, le secteur du tourisme a été le plus touché par la compression de ces derniers, accusant une chute de 54% en 2008. En dépit d’un léger essoufflement de son activité, le secteur immobilier continue, en revanche, de drainer les investissements étrangers malgré, les IDE qu’il a attirés ont augmenté de 17,6% en 2008.

Situation macroéconomique pendant la crise Les fondamentaux macroéconomiques de l'économie marocaine restent sains, avec notamment un budget équilibré, des recettes fiscales en progression, une dette extérieure en forte baisse et une inflation maîtrisée. Toutefois, les effets de cette crise sur les activités ouvertes sur le reste du monde ont été négatifs sur un solde extérieur déjà déficitaire. Ceux-ci demeurent relativement limités sur la croissance qui n’a accusé qu’un léger ralentissement (5,6% en 2008 et 4,9% en 2009) à la faveur de la bonne tenue de la demande intérieure et des bons résultats du secteur agricole. La croissance du PIB agricole a été de l’ordre de 16,3% en 2008 et de 30,6% en 2009.

En revanche, les secteurs du secondaire (BTP, industrie de transformation, mines et énergie) ont accusé, globalement, une baisse de l’ordre de 4,7% en 2009 après une croissance de 3 Source : Office des changes.

T aux de c ro issan ce de la VA d ans les se cte ur s sec on daires

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Mines E nergie Industries de transformation Batiment et travaux pubilcs

3,6% en 2008 et de 6,6% en 2007. La cause principale de cette évolution est attribuée au secteur minier qui a pâtit de la régression de la demande mondiale sur les phosphates. De leur côté, les industries de transformations ont eu une croissance très modeste en liaison, notamment, avec la régression de l’activité des industries de transformation des phosphates, du textile, des biens d’équipements et de l’automobile, alors que la demande intérieure a soutenu la croissance des industries agroalimentaires.

Bien qu’il soit en léger ralentissement par rapport aux résultats des dernières années, le secteur tertiaire a pu maintenir son rythme de croissance de 3,9%, grâce à la consolidation des services marchands, autres que le tourisme. Ce dernier, et en dépit du recul de l’activité touristique au niveau mondial, a montré une relative résilience face à la crise.

Ainsi, les effets de la crise ont été atténués grâce à la demande intérieure. La contribution de celle-ci à la croissance a été de 8,5 points en 2008 et de 6,8 en 2009. La formation brute de capital fixe a augmenté de 2,5% en volume en 2009 à la faveur de la hausse de l’investissement du secteur public de 24,4% en terme nominal, qui a permis

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