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L'idée De Nation

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Par   •  15 Octobre 2014  •  2 754 Mots (12 Pages)  •  731 Vues

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L’idée de Nation :

Concepts et évolution

Introduction

I_ Les deux conceptions de la Nation

A) La Nation civique : une conception française

1. Qu’est ce qui ne caractérise pas une Nation

2. Un plébiscite de tous les jours

B) La Nation ethnique : une conception allemande

1. De la naissance du nationalisme allemand

2. Fichte et la nation allemande

II_ Au-delà des Nations ?

A) « Les nations ne sont pas chose éternelle. Elles ont commencé, elles finiront…

1. La réponse de Jürgen Habermas

2. Le retour d’une conception ethnique

B) Mais telle n’est pas la loi du siècle où nous vivons »

1. La Raison des Nations selon Pierre Manent

2. La Nation : un concept d’avenir

Conclusion

Introduction

C’est sûrement l’un des termes les plus utilisé dans la littérature historique, politique et journalistique contemporaine, mais la Nation est aussi un concept des plus difficile à cerner. La nation est davantage une construction idéologique qu’une réalité concrète, ce qui explique la difficulté de lui donner une définition pleinement satisfaisante. La nation est devenue depuis la Révolution française une notion juridique à part entière. L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dispose ainsi que "le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément." En application de ce principe, la nation est devenue la source des différents pouvoirs, se substituant au droit divin qui légitimait le pouvoir monarchique. J’ai souhaitais aller plus loin q’une simple lecture de Ernest Renan. Je me suis donc interrogé sur le concept de Nation, en comparant la définition de Renan à celle de Fichte ; enfin j’ai voulu aborder la question de l’avenir de la Nation dans un monde où la souveraineté se réduit de plus en plus. Nous nous interrogerons donc sur la conception et l’évolution de l’idée de Nation. Dans une première partie, nous reviendrons sur la conception allemande et la conception française de la nation, et sur les différences qui existent. Dans une seconde partie, nous analyserons la permanence ou non de la Nation.

I _ Les deux conceptions de la Nation

A) La Nation civique : une conception française

« La France vient du fond des âges. Elle vit. Les siècles l’appellent. Mais elle demeure elle-même au long du temps. […] Y habitent des peuples qu’étreignent, au cours de l’Histoire, les épreuves les plus diverses, mais que la nature des choses, pétrit sans cesse en une seule nation. » De GAULLE Charles, Mémoire d’espoir : le renouveau 1958-1962

1. Qu’est ce qui ne caractérise pas une Nation

L’un des premiers à la définir fut Emmanuel Joseph Sieyès, dans son ouvrage Qu’est ce que le Tiers-État ? : « La nation existe avant tout. Elle est à l’origine de tout… Sa volonté est toujours légale, elle est la loi elle-même. Au-dessus d’elle, il n’y a que le droit naturel » La France, était donc un état territorialement unifié et centralisé bien avant la Révolution, de fait que lorsque la Monarchie s’effondra, la France continua à vivre à travers la République. La Nation républicaine va devenir un projet politique basé sur l’égalité, la fraternité et la liberté, elle devient l’incarnation de la souveraineté du peuple. Ainsi la Nation, a acquis en France une place prépondérante dans la représentation de l’identité collective, Jules Michelet sacralisera la Révolution comme évènement fondateur de la Nation.

Dans son célèbre discours prononcé à la Sorbonne le 11 mars 1882, « Qu’est-ce qu’une Nation ? », Ernest Renan définit au mieux ce qu’est la conception française de la Nation. Il récuse successivement les cinq fondements possibles de la Nation que d’autres penseurs évoquent : la race, la langue, la religion, les intérêts, la géographie.

Ainsi, la race en tant que fondement d’une nation est une imposture pour Renan, car les races pures n’existent pas ou n’existent plus depuis des millénaires.

La langue n’est pas non plus un des fondements de la Nation, elle invite la réunion des Hommes qui la parle mais elle ne les y oblige pas. En effet, la Suisse est multilingue mais uninationale, c’est aussi le cas en Belgique même si cette réalité tend à se réduire.

La religion est devenue chose individuelle, il n’y a plus de religion d’Etat, donc on peut appartenir à une même Nation sans pratiquer le même culte. Les intérêts communs ne peuvent suffire à la fondation d’une Nation.

Enfin si Renan, reconnaît que la géographie a une part importante dans la division des Nations, rien est absolu. Pourquoi tel fleuve, telle chaîne de montagne aurait le caractère de frontière naturelle ? Il est donc clair, qu’il y a d’autre raison que celle de la géographie dans le choix des frontières dite naturelles.

2. La Nation : Un plébiscite de tous les jours

Pour Ernest Renan, la Nation est « un principe spirituel » qui trouve sa source dans le passé, le présent et l’avenir. Le passé, parce qu’il s’agit de partager un héritage de gloire mais aussi de souffrance, et cette dernière unit plus que la joie. La Nation nécessite que les individus oublient une partie de leur histoire, pour s’unir au sein d’un Histoire nationale mystifiée. Un passé héroïque avec des gloires communes, comme la bataille de Valmy et le mythe du citoyen

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