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L'environnement Bancaire

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Par   •  18 Avril 2013  •  2 068 Mots (9 Pages)  •  1 383 Vues

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L

’environnement bancaire connaît de nombreuses mutations, liées notamment au rôle central joué par les marchés financiers. À titre d’illustration,

la perception des grandes entreprises par la sphère financière est ainsi de

plus en plus considérée comme caractérisée par des données de marché : il

s’agit à la fois de l’historique des cours de bourse et de celui des spreads de

crédit.

Dans ce contexte, la nécessaire cohabitation, il conviendrait plutôt de parler

de complémentarité, entre banques et marchés s’est accompagnée d’un développement au sein de nombreuses banques de nouveaux instruments de mesure

quantitative des risques en général et plus récemment des risques de crédit en

particulier.

Face à cette évolution, trois grandes options nous semblent envisageables

pour les banques :

– choisir d’exercer le métier de banque à l’écart des marchés, selon des

méthodes qualitatives traditionnelles, mais en étant de plus en plus limité à

une clientèle locale ;

– tenter de dégager, à partir des nouvelles approches quantitatives, un nouveau

modèle de planification centralisée de l’activité bancaire ;

– mettre en œuvre des instruments quantitatifs et qualitatifs de comparaison et

d’arbitrage entre facilités au sein d’un portefeuille bancaire de crédits, mais

également entre ce portefeuille bancaire et les marchés financiers.

La première approche consacrerait une stratégie de repli des banques face au

périmètre croissant occupé par les marchés financiers. La seconde consisterait

IntroductionLE RISQUE DE CRÉDIT

XII

dans les faits, à revenir, à l’échelon microéconomique de la banque, sur l’antagonisme macroéconomique désormais largement traité entre économie planifiée et économie de marchés. La dernière option, en revanche, engagerait à

ouvrir des horizons élargis par rapport à une simple problématique de risques,

en y ajoutant une réflexion en terme de liquidité ainsi qu’une dimension d’opportunité fondée sur la qualité des anticipations, c’est-à-dire reposant sur l’accès à l’information.

On l’aura compris, ce livre incline le lecteur vers la troisième voie, en portant

un regard critique mais positif sur les développements proposés actuellement.

Pratiquement, ce livre cherche à apporter à ses lecteurs un diagnostic clair en

matière de nouvelles approches de « management » des risques de crédit. Il vise

en particulier à :

– les aider à réfléchir sur la pertinence, le degré d’aboutissement et la fiabilité

des nouvelles techniques d’évaluation et de gestion des risques de crédit ;

– les tenir informés, dans les grandes lignes, des changements réglementaires

en cours ;

– leur proposer une grille d’analyse traitant des conséquences de ces nouvelles approches en matière de stratégie bancaire.

Pour ce faire, nous mobilisons les savoirs liés à la microéconomie, aux théories financière et bancaire, aux mathématiques, mais aussi à l’organisation

bancaire et nous les confrontons aux nouveaux outils.

Il va de soi que ces analyses sont complétées de manière implicite par une

expérience effective de gestion des risques dans des banques internationales.

Cependant pour assurer un respect total de la confidentialité de ces expériences,

nous avons fait le choix délibéré d’asseoir nos propos uniquement sur des données, des informations et des publications qui relèvent du domaine public.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous tenons à remercier tous ceux qui nous

ont aidés à construire cet ouvrage, par leurs observations en cours d’écriture ou

par leurs remarques à la relecture ; en particulier, nous tenons à remercier

Benoît METAYER. Nous remercions également tout particulièrement Christian

de BOISSIEU pour ses propos introductifs pleins d’encouragement. Nous

remercions enfin nos épouses, Marie et Brigitte, pour leur bienveillance affectueuse.

Naturellement, selon la formule consacrée, les propos qui suivent n’engagent

que leurs auteurs.

Pour un dialogue avec les auteurs, adressez-leur un e-mail à l’adresse suivante :

mariearnaud@mariearnaud.freeserve.co.ukepuis plus de trois ans, l’économie mondiale traverse une crise d’une exceptionnelle gravité, sans véritable équivalent depuis les années trente.

Financière à l’origine, systémique par nature, la crise s’est propagée avec violence à partir de l’été 2007 : gel des marchés, paralysie des banques, blocage du cré-

dit, chute des indices actions (cf. figure 1.1), recul du commerce international (cf.

figure 1.2) puis déclenchement d’une récession mondiale (cf. figure 1.3). Et si les

enseignements du passé et le talent des dirigeants ont permis un rebond rapide, tous

n’avancent qu’avec précaution sur la voie de la sortie au premier trimestre 2010. Or

tout récit, par l’« instantanéité » et la « globalité » qui s’en dégagent, renvoie nécessairement à la réalité d’une étroite et complexe intégration

...

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