Kiki smith

La sortie s'est déroulée le jeudi 28 Novembre.

La matinée, nous nous sommes rendus au Musée Bourdelle, se situant dans le 15°arrondissement de Paris. Ce musée est l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, sculpteur, peintre et architecte. Ce lieu de création date du XIXe siècle, et témoigne de l'évolution artistique de ce dernier. Il nous est possible de retracer son parcours de vie et de découvrir ses différentes séries d’œuvres qui correspondent chacune à une étape de son existence.

L'après-midi, nous sommes allés à La Monnaie de Paris dans le 6°arrondissement de Paris afin de visiter l'exposition consacrée à Kiki Smith. C'est une sculptrice, dessinatrice et graveuse américaine.

Au cours de cette visite, on pénètre dans son monde. Nous apprenons à connaître cette artiste en parcourant l'exposition, presque similaire à un circuit dans lequel on peut observer ses nombreuses œuvres, toutes plus originales les unes des autres. Nous nous immergeons complètement dans son univers créatif et nous rencontrons, attentifs, ses inspirations.

MUSEE BOURDELLE

Antoine Bourdelle est né le 30 Octobre 1861 et décédé le 1er Octobre 1929. Il a suivi une formation artistique qu'on qualifierait de complète.  Il a étudié à l'école des Beaux-Arts de Toulouse et de Paris. Il a également reçu un enseignement de la part de son maître, Alexandre Falguière, sur les techniques de la sculpture. Plus tard, Bourdelle intégrera l'atelier de Rodin en tant que practicien. Enfin, il enseignera à l'Académie de la Grande Chaumière.  

Nous avons pu voir différentes séries d’œuvre coïncidant avec les époques de la vie de l'artiste :

• En 1884, alors qu'il vient d'intégrer l'atelier de son maître, il livre des œuvres inspirées de la mythologie grecque (l'Odyssée de Homère/média2) ou d’œuvres de littérature (Salammbô de Gustave Flaubert/média1).
• Au début des années 1900, lorsqu'il est praticien à l'atelier de Rodin, il sculpte beaucoup les femmes notamment nues. (média3)
• Dans les années 1920, il enseigne à l'Académie de la Grande Chaumière. On retrouve beaucoup de sculpture de ses élèves. (média4)

Antoine Bourdelle fait parti du courant artistique Art Déco.

L'artiste possède un style assez  « simpliste ». Les formes et les courbes de ses modèles sont synthétisés dans ses sculptures. On reconnaît très bien les grands traits de ses sujets mais il est plus difficile de discerner les plus détails : les figures sont stylisées. On pourrait décrire sa façon de sculpter de minimaliste.  

De plus, il possède un style pleins de contrastes, on discerne différents effets qui donnent plusieurs sentiments, impressions. Dans une sculpture, on peut retrouver un rendu très poli et lisse, avec une uniformité absolument parfaite au regard. On peut penser qu'au touché on sentirait quelque chose de très doux et agréable. Cela donne un effet presque translucide lorsqu'il utilise du marbre ou encore de la porcelaine. Cette aspect poli peut faire penser à un objet saint, angélique et céleste à cause de cette impression de perfection et de la manière dont la lumière se reflète.

Cependant, on retrouve aussi un effet très texturé, rugueux. On sait de suite qu'au touché, l’œuvre se fera ressentir poreuse sous les doigts. Cette apparence donne un trait plus « rustique » à la sculpture, elle la rend plus abrupt. L'allure plus grossière se différencie énormément de sa douceur.

        J'ai apprécié la visite du musée Bourdelle. La dispositi on, la structure globale du musée est, selon moi, originale. Elle permet de s’immerger dans l'atelier d'Antoine Bourdelle et de retracer son processus créatif en flânant de pièce en pièce jusqu'au jardin. Celui-ci apporte une véritable touche de fraîcheur. Ce petit espace vert rend l’expérience plus agréable car il est possible de s'y poser et découvrir dans les plantes, des statuettes cachées.

J'ai aimé la manière dont l'atelier principal a été présenté. Il semble encore que Bourdelle y est actif, que le temps s'est arrêté et que nous avons pu y accéder. On a ce ressenti grâce à la décoration «vintage» et aux nombreuses sculptures exposées à chaque recoins de la pièce, l'ambiance que dégage cette pièce est inspirante et prête à la création. Mais encore, l'importance du bois, la mezzanine et le passage étroit, pour accéder à l'autre partie, rendent l'atelier chaleureux et vivant.  

L’agencement de l'exposition, avec diverses pièces, associé au jardin, donne une certaine sérénité et quiétude au lieu. De plus, cette disposition permet une fluidité des déplacements et préserve véritablement le calme dont il est important de bénéficier pour observer les œuvres de l'artiste.

Le Musée Bourdelle m'a enseigné des éléments biographiques de son artiste, ainsi que le processus de la fonte d'une sculpture à travers un documentaire très intéressant qui montrait les nombreuses étapes de manière détaillée avec quelques explications d'un professionnel.  Mais encore, j'ai pu voir les inconvénients et les complexités du métier de fondeur grâce à cette vidéo informative.

KIKI SMITH

Kiki Smith est née le 18 Janvier 1954 à Nuremberg en Allemagne. Elle est d'origine américaine. Son père, Tony Smith, est sculpteur, et sa mère Jane Lawrence Smith, est chanteuse d'opéra et actrice. Elle a passé son enfance dans le New Jersey, aux États-Unis avec ses deux sœurs : Seton et Beatrice (Bebe).

L'art a toujours fait partie de sa vie, Kiki Smith est en contact depuis son enfance : elle aidait son père à faire des modèles de sculpture en papier.  

Elle n'a jamais réellement su ce qu'elle voulait faire dans sa vie et selon elle, c'était amusant de créer des choses. C'est de cette manière qu'elle est devenue artiste. Cette dernière créer des œuvres de nature diverse : sculpture, dessin, photographie, gravure, etc...

Elle entre à l'Hartford Art School dans le Connecticut en 1974 mais arrête ses études un an et demi plus tard. On considère tout de même que Kiki Smith est une artiste autodidacte.

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