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Jean Fantasties

Analyse sectorielle : Jean Fantasties. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  491 Mots (2 Pages)  •  722 Vues

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Jean Fourastié est un économiste français qui a publié de nombreux essais et ouvrages dont, en 1983, Le rire, suite. Dans un court extrait, il évoque les fonctions du rire pour en distinguer quatre :

La première nommée est la fonction sociale : le rire est communicatif. On rit pour échanger, communiquer avec les autres. Dans les groupes actuels, la communication est soudée par le rire et il nous permet de nous rapprocher des autres. Ce dernier est contagieux. Il crée une communion, une complicité précieuse dans la dynamique de groupe. Rire des mêmes choses est aussi le signe le plus évident d'une connivence qui engage la cohérence d'un milieu ou d'une association. Ce peut être, bien sûr, éphémère et artificiel, mais ce lien est absolument nécessaire à la vie sociale.

La seconde fonction du rire évoquée par Jean Fourastié est la fonction psychique. Le rire nous permet d'affronter les drames de la vie, de mieux nous armer contre les malheurs. Autrement dit, il exprime une certaine joie de vivre. Le rire est aussi une manifestation incontestable de l'intelligence. Il suppose en effet un recul pris par rapport aux choses et aux personnes, recul dont l'animal est évidemment incapable. Le rire peut ainsi exiger une certaine culture, requérir la subtilité nécessaire pour percevoir une allusion, saisir un jeu de mots ou un calembour. Le rire possède aussi des vertus anti-stress grâce à la sécrétion d’endorphines apaisant le corps et apportant le bien-être. Le rire permet donc de se libérer d’un malaise ou d’une angoisse libérant ainsi l’esprit de ses occupations.

Le rire est d’après lui un comportement expressif qui permet de maintenir la bonne humeur à l’intérieur d’un groupe (l 6). Il est, à ce titre, un ingrédient essentiel de la « convivialité », dont l’étymologie est, rappelons, le fait de vivre ensemble.

A ce titre, il permet de socialiser, d’assurer la cohésion du groupe, et permet au groupe de s’attribuer un animateur, voire un chef dans la personne de celui qui sait le porter à tous. Le personnage du boute-en-train bénéficie ainsi de la part de ceux qu’il fait rire d’une reconnaissance et d’une indulgence spécifiques.

De manière plus importante encore, le rire est une manifestation archaïque qui contribue à l’équilibre intérieur de tout individu, entre ce qui relève de la raison et ce qui relève de l’instinct. Pour Fourastié, il contribue donc de manière indéniable au bonheur de l’homme (l 20). Enfin, Fourastié distingue une fonction qu’on pourrait appeler pédagogique du rire, car ce dernier sanctionne, du point de vue du sens commun ou du bon sens, les écarts. On retrouve là la vieille définition du rôle de la comédie parmi les hommes ; faire rire afin de corriger les moeurs. Dans cette fonction, le rire est partie prenante du spectacle théâtral comme de la leçon qu’il donne. On rit du benêt, du cocu, de la précieuse ridicule et de l’avare, et l’on apprend à ne pas être benêt, cocu, précieuse ridicule ou avare…

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