Irène Frachon : une lanceuse d'alerte en France

Irene Frachon : une lanceuse d’alerte [pic 1]

Cette pneumologue au CHU de Brest est une lanceuse d’alerte qui a dénoncé l’utilisation du benfluorex, c’est un principe actif du médiator. Elle s’est rendu compte d’une anomalie car ses patients qui utilisaient le traitement avaient des atteintes cardiaques : les mêmes que ceux de l’Isoméride qui possède aussi la molécule du benfluorex.

Il y a 30 ans, lorsqu’elle était une jeune médecin, elle fut témoin de patients atteints d’une maladie provoquée par l’isoméride. C’était une maladie des vaisseaux des poumons et des valves du cœur qui provoquaient de graves effets secondaires et parfois la mort des patients. Lorsqu’elle a vu cette même pathologie chez un de ses patients, elle n’a pas compris. En effet, l’isoméride avait été interdit en 1997 car il produisait des pathologies gravissimes. Elle demande donc au laboratoire Servier, qui est à l’origine du médicament, la raison de ce symptôme. Celui-ci lui renvoie un courrier dans lequel il explique qu’il n’y a aucun lien avec l’isoméride.  Pourtant, une revue indépendante lui prouve le contraire en lui faisant parvenir des documents justifiant que le médiator était un dérivé de l’isoméride. Durant 10 ans, elle s’est battue pour que ce laboratoire reconnaisse son erreur et soit traduit en justice.

En 2008, elle alerte l’agence française du médicament qui réagit en retirant le médicament des pharmacies en 2009. Pourtant 5 millions de patients l’on utilisé car il était délivré depuis 1976. Cela a entraîné le décès d’au moins 1000 personnes ainsi que de graves séquelles. Mais grâce à elle des vies ont pu être sauvées.

Irène Frachon, a subi une pression constante pour l’empêcher de dévoiler la vérité, notamment des appels à l’hôpital où elle travaille cherchant à l’interdire d’exercer, ou d’autres qui remettaient en cause l’étude réalisée. Ses collègues avaient peur pour elle et tout était fait pour la dissuader.

Internet a joué un rôle dans sa médiatisation et le scandale qui a suivi, cela a créé des réticences dans certains médicaments et même de certains vaccins comme celui du covid-19. C’est seulement en 2019 que le laboratoire fut reconnu coupable de tromperie aggravée à la fin du procès. Les 6500 parties civiles ont reçu des indemnisations. Mais le médicament a été un très gros bénéfice pour les laboratoires Servier : 400 millions d’euros.

Bibliographie : Podcast, « Irène Frachon au cœur du scandale du médiator », radio France, avril 2021 radio.france

Wikipédia, « Irene Frachon », “ffaire du médiator »

Article, « Irène Frachon raconte les pressions et menaces », ouest France, janvier 2011

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