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Histoire des communications

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Par   •  5 Décembre 2021  •  Cours  •  7 224 Mots (29 Pages)  •  409 Vues

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COM 2000

Histoire des communications

Partie 1 - Semaine 1 – Les premiers langages de l’humanité 

Communication et sociétés anciennes : « Chronologie » :

Avant Jésus-Christ

40000 - 30000

Fabrication des premiers outils.

15000

Peintures de la grotte de Lascaux en France.

10000 - 5000

Domestication du lieu naturel (agriculture et élevage).

7000

Invention de l’alphabet consonantique par les Phéniciens.

4000

Écriture sumérienne.

3000

Hiéroglyphes égyptiens.

2000 - 1500

Code d’Hammourabi à Babylone, premier texte de loi connu.

2500

Sumériens emploient pour écrire des tablettes d’argile.

2000

Égyptiens tracent leurs hiéroglyphes sur le papyrus.

900 – 800

Épopées de Homère L’Iliade et L’Odyssée.

800 – 600

Émergence de l’alphabet grec.

700

Émergence de l’écriture latine.

540

À Athènes, la première bibliothèque publique.

509 - 527

Période de la République à Rome.

508

Émergence des premières structures démocratique à Athènes.

250

Parchemin apparaît à Pergame.

38

À Rome, la première bibliothèque publique romaine.

Après Jésus-Christ

105

En Chine, Ts’ai Lun invente le papier.

476

Chute de l’Empire romain d’Occident.

Plus anciennes formes de communication humaines : langage parlé (communication par la parole) et langage figuratif (communication par l’image). Ces formes de communication témoignent et participent d’un même mouvement : l’aptitude à développer des systèmes de signes grâce auxquels l’être humain peut créer, transmettre et comprendre une infinité de messages.

Plus anciennes modes de communication : le toucher, l’odorat, la vision, le goût et l’ouïe.

Acquisition du langage parlé (150 000 et 30 000 avant notre ère) : Le langage parlé est un système utilisant une gamme de sons pour composer une grande variété de symboles que sont les mots. Il est impossible historiquement de dater l’apparition du langage parlé. Le développement du langage humain résulte d’une interaction constante entre l’évolution biologique et sociale.

Dimension biologique du langage parlé : facteurs biologiques établissent une série de conditions naturelles qui expliquent notre aptitude au langage. Parler est un acte complexe qui implique la mise en œuvre de tout un ensemble de dispositifs anatomiques et physiologiques. André Leroi-Gourhan (1964,1965) octroie une importance décisive à la station debout. Il lui associe notamment le développement de la boîte crânienne, de la taille du cerveau ainsi qu’une relocalisation des fonctions de la face et de la main. L’expansion des capacités de manipulation et d’expression orle coïncident avec l’hypercroissance du cerveau humain.

Dimension sociale du langage parlé : Ce sont par leurs interactions quotidiennes que les individus d’un même groupe ont lentement appris à assigner un sens particulier à des sons particuliers. Les conditions d’existence des peuples qui ont favorisé la communication orale : la chasse en groupe (la chasse au gros gibier se faisait en groupe avec des armes rudimentaires. Des signes autres que gestuels ou visuels étaient nécessaires afin de coordonner les mouvements du groupe) et les facteurs climatiques (les peuples de nomades chasseurs-cueilleurs vivaient sous un climat subarctique. Ces conditions difficiles les ont obligés, pour survivre, à développer un langage plus raffiné que le gestuel ou le visuel).

Changements dans la vie sociale et culturelle qui ont suivi le développement du langage parlé : Le développement d’outils. La vie spirituelle, religieuse, esthétique (exemple : les rites funéraires). La diversification des cultures humaines des langues. La mémoire individuelle fondée sur la tradition orale. Le langage figuratif.

Langage figuratif : Les plus anciennes traces remontent à l’époque paléolithique supérieure (35 000 à 10000 ans avant notre ère). Cette époque est caractérisée par un contexte explicité, traduit et commenté à l’aide de symboles visuels. Ces productions  préhistoriques mettent en jeu des ressources extérieures au corps humain (pierre, os, l’usage d’outils servant à les dessiner ou à les graver, colorants naturels). Le langage figuratif est la plus ancienne forme d’expression artistique de l’humanité. Les deux interprétations attribuées aux images préhistoriques ont un lien étroit entre ces premières images et l’organisation sociale des sociétés préhistoriques.

Interprétations attribuées aux images préhistoriques :

  • Leur signification est magique : Les Bushmans d’Afrique du Sud dessinaient sur le sol l’animal qu’ils s’apparaitraient à chasser afin de la blesser rituellement avant d’en entreprendre la chasse. Si l’expédition s’avérait fructueuse, ils effaçaient le dessin afin que l’âme de l’animal ne puisse y trouver refuge et se venger. Ces images n’auraient possédé qu’une valeur momentanée, n’étant pas destinées à être vues une fois accomplies.
  • Il s’agit d’une forme de narration imagée, composée à partir de règles précises et se retrouvant dans des lieux de rencontre publics : Les images des cavernes auraient été destinées à communiquer un système complexe de croyances et de valeurs morales er religieuses aux individus d’un même groupe. Les peintures préhistoriques constituent le premier véritable moyen de communication sociale. Ils auraient permis aux anciennes sociétés humaines de raconter des histoires, de transmettre leurs traditions, leurs normes et leurs croyances.

Programme interdisciplinaire de recherche qui s’intéresse présentement au problème des origines du langage et des langues : Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Origine de l’homme, du langage et des langues.

L’hypothèse du chercheur Jean-Louis Dessalles concernant la capacité langagière de l’Homo erectus : l’Homo erectus s’exprimait en utilisant une forme de protolangage.

Le comportement langagier des enfants (Homo sapiens) se démarque du comportement langagier des chimpanzés : Il y a une chose que les animaux ne font pas, c’est de signaler des événements qui présentent pour eux un intérêt, par exemple un événement inusité, quelque chose d’inattendu. Prenons le cas des chimpanzés : ils sont très curieux, leur attention sera attirée par un événement insolite, mais ils ne le communiqueront pas. Par contre, les êtres humains le font à un très jeune âge, soit entre 9 et 12 mois. Dès qu’il voit quelque chose d’inattendu, l’enfant va essayer d’attirer l’attention de sa mère vers l’objet. C’est le propre de l’homme. Dès qu’un événement insolite se produit, nous communiquons à ce propos. Ce phénomène est important pour au moins deux raisons : 1) il s’agit d’un comportement référentiel; 2) on ne peut pas expliquer ce comportement par la thèse d’une évolution physique des organes (un peu à la manière de Leroi-Gourhan). L’enfant et le chimpanzé possèdent l’appareillage pour signaler les événements référentiels insolites, mais seul l’enfant s’en sert.

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