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Histoire de la Mésopotamie

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Par   •  16 Mai 2019  •  Analyse sectorielle  •  28 829 Mots (116 Pages)  •  370 Vues

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Histoire de la Mésopotamie

La Mésopotamie (du grecΜεσοποταμία / Mesopotamía, de μεσο / meso « entre, au milieu de » et ποταμός / potamós « fleuves », littéralement le pays « entre les fleuves ») est une région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile, entre le Tigre et l'Euphrate. Ce mot se retrouve d'abord chez Polybe au IIe siècle av. J.-C. puis Strabon au siècle suivant, mais il est employé par Arrien pour désigner une province de l'époque d'Alexandre. Il désigne dans l'Antiquité un espace plus restreint que celui pour lequel il est employé à l'époque moderne, puisque son emploi est limité à désigner l'espace situé entre le Tigre et l'Euphrate au nord de Babylone et jusqu'aux contreforts du Taurus, excluant donc la Babylonie. Le mot grec semble repris d'expressions similaires attestées en araméen antique, notamment Bêynnahrîn « maison des fleuves », et peut-être des expressions isolées plus anciennes en akkadien comme Berîtnâri « entre le fleuve » et Mât birîti « pays du milieu », qui désignent aussi des régions situées en Haute Mésopotamie. Aucun terme attesté dans des textes antiques, mésopotamien ou autre, ne sert à désigner la Mésopotamie au sens moderne du terme ; ce n'est qu'à l'époque contemporaine, avec la redécouverte des civilisations de la région, que le terme Mésopotamie a été progressivement employé pour désigner la région antique correspondant en gros aux limites de l'Irak, avec en plus la frange orientale de la Syrie située sur les bords de l'Euphrate.

« La civilisation suméro-akkadienne, trois millénaires durant, ne va pas seulement animer le pays et ses habitants et en conditionner tous les progrès assez admirables, mais aussi rayonner alentour jusqu'au loin et imprégner profondément le Proche-Orient tout entier, lequel nous en aura transmis l'essentiel lorsqu’aux environs de notre ère se constitueront les propres assises de notre civilisation occidentale. Ainsi la Mésopotamie se trouve-t-elle notre plus vieil ancêtre connu en ligne ascendante directe ». On y trouve en effet réunis l'organisation sociale et politique ; la création d'institutions, d'obligations et de droits ; la production et la mise en circulation de tous les biens d'usage et d'échange, surabondamment procurés par un travail planifié ; l'apparition des formes supérieures et monumentales de l'art; les rudiments d'un esprit scientifique caractérisé d'abord par un souci constant de ranger, classer et clarifier l'univers ; et enfin […] la mise au point d'un système d'écriture […] qui en peu de siècles permet de fixer « tout ce qu'exprime » le langage parlé, et « comme il l'exprime », et par là, d'objectiver, d'analyser, d'organiser tout autrement et de propager un savoir, beaucoup plus rapidement élargi et approfondi ». La période historique commence en Mésopotamie quand l'écriture est mise au point (vers 3 400 av. J.-C. - 3 200 av. J.-C.). Elle est divisée en plusieurs périodes successives :

  • Période d'Uruk récent (3 400 av. J.-C. - 2 900 av. J.-C.) : l'écriture se développe, mais les textes écrits à cette époque sont encore difficiles à interpréter, et il s'agit de documents administratifs et de listes lexicales, qui ne nous apprennent rien sur l'histoire évènementielle.

Le IIIe millénaire av. J.-C. voit la civilisation urbaine du Sud mésopotamien poursuivre son essor. Cette région est alors occupée par deux groupes principaux, ceux parlant le sumérien, et ceux parlant l'akkadien. Elle est divisée en un ensemble de petites entités politiques que l'on désigne couramment comme des « cités-États » (Uruk, Ur, Lagash, Umma, Kish).

  • Période des Dynasties archaïques (2 900 av. J.-C. - 2 340 av. J.-C.) : elle est divisée en trois sous-périodes. C'est à partir du milieu du IIIe millénaire av. J.-C. qu'on est informé sur les évènements, avant tout grâce aux archives retrouvées à Lagash. C'est la période des cités-États de Basse Mésopotamie.
  • Période d'Akkad (2 340 av. J.-C. - 2 180 av. J.-C.) : Sargon d'Akkad met fin à la période des cités-États en les incluant dans le premier état territorial, qui se mue vite en véritable empire, notamment grâce à l'action de son petit-fils Naram-Sin.
  • Période néo-sumérienne (2 180 av. J.-C. - 2 004 av. J.-C.) : l'Empire d'Akkad s'effondre à cause de révoltes et d'attaques de peuples « barbares ». Les cités-États sumériennes reprennent leur indépendance, avant d'être unifiées par les rois fondateurs de la Troisième dynastie d'Ur, Ur-Nammu et son fils Shulgi, qui établissent un nouvel empire dominant la Mésopotamie.

Le début du IIe millénaire av. J.-C. estmarqué par la création de dynasties dans toute la Mésopotamie par des rois amorrites. Cette période de grande fragmentation politique prend fin avec la brève unification de la région par Babylone au milieu du XVIIIe siècle av. J.-C. Après une période obscure mal documentée au milieu du IIe millénaire av. J.-C., de nouveaux royaumes, plus vastes que les précédents, se partagent la Mésopotamie : au sud les Kassites régnant depuis Babylone, et au Nord le Mittani puis l'Assyrie. La fin du IIe millénaire av. J.-C. est une nouvelle période de crise au Moyen-Orient, avec l'effondrement des grands royaumes et l'arrivée de nouvelles populations.

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