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Gervaise la reine d’un banquet populaire

Cours : Gervaise la reine d’un banquet populaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2022  •  Cours  •  1 004 Mots (5 Pages)  •  244 Vues

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La fête de l’oie analyse

  1. Gervaise la reine d’un banquet populaire

  1. Gervaise se démarque et elle est valorisée

  • Elle se démarque parce qu’elle apparait en première dans la description, par le choix raffiné des parties de l’oie, parce qu’elle témoigne d’une conscience de sa gloutonnerie
  • Elle se démarque par le point de vue omniscient de l’auteur, indulgent et attendri
  • Champ lexical du dévouement
  • La comparaison à la chatte est plutôt valorisante avec une chatte qui est un animal doux, sensuel et beau
  • Elle se démarque par le regard envieux de Goujet «  son teint rose » cependant le complément de l’adjectif de nourriture vient tout gâcher
  • Gervaise se goinfrant montre une ambivalence et la met au centre
  1. Un constat réaliste négatif

  • D’emblée son attitude la montre avachie et déformé
  • Sa gloutonnerie lui fait choisir de gros morceau
  • Sa voracité est en contradiction avec sa générosité puisqu’elle est généreuse mais «  ne parlant pas de peur de perdre une bouché
  • Bien que différentes de ses invités, Gervaise est sur la mauvaise pente, on a l’impression qu’elle dévore avant d’être elle-même dévoré peut-être par ce qui engloutissent sont repas
  1. Une fresque polyphonique

  • Se long paragraphe peut se comparé à un tableau. Il est ensuite parcouru par le regard du narrateur
  • Tout se passe autour de la nourriture dans une opulence démesuré qui rappelle l’esthétique rabelaisienne mais aussi des scènes de maitres flamands comme Ruben
  • L’impression générale est celle d’une orgie ( de plus en plus de symbole sexuels vers la fin)
  • A la fresque se superpose la polyphonie qui rend alors difficile la compréhension d’où le récit émane
  • Parfois la communauté de voix apparait « la carcasse, c’est le morceau des dames »
  1. De la gourmandise à la goinfrerie : une compagnie bestiale

  1. Un festin prétexte de relations sociales

  • Les personnages ont entre eux des relations
  • L’exercice du don, tel que l’exerce Gervaise, est une prise de pouvoir sur ceux à qui elle donne mais c’est aussi une revanche sur la misère
  • Cette scène est aussi l’occasion de rivalité (Lorilleux « leur rage sur le rôtis  » , Poisson et sa femme, Goujet , jaloux de l’attention de Gervaise au père bru
  • On retrouve un écrivain naturaliste soucieux de nous donner un témoignage sur les mœurs de la classe ouvrière et d’évoquer une fête populaire avec une précision de sociologue. D’évoquer une fête populaire avec une précision de sociologue. Notamment. Sur3 thèmes . Le rôle majeur des femmes ; l’importance de la nourriture ( manger avec excès ) ; le laisser aller dans l’attitude des convives
  1. Une onomastique révélatrice d’une humanité dégradée

  • Le choix des patronymes tel que Le Rat et Putois qui sont des animaux répugnatns. Goujet est le paronyme de Goujat, Poisson est le paronyme de poisseux, Boche, le paronyme de Bidoche. Des prénoms en contradictions avec les personnages . Virgine : vierge et Clémence ( vertue qui consiste à pardonner, bien loin de la vertue de cette dernière.

Lorilleux 🡪 L’or et Coupeau 🡪 Coupe

  1. Une animalisation généraliser

  • Tous les convives sont anaimaliser dans leur façon de dévorer
  • Des comparaison ( comme des chiens, comme un aigle)
  • Gésier, glousser
  • Leur corps sont dégradés par la ripaille  «  Les dames étaient grosses … »

Si les convives sont encore diférenciés par leur noms, c’est pour mieux les animaliser et les transformer en carnassier inquiétants qui n’ont plus que d’humain que le nom

  1. Une déchéance annoncée, prétexte à une critique sociale ironique

  1. L’oie gervaise est l’omniprésence de l’action de dévorer

  • Gervaise s’offre en pâture à ses invités ( après le gésier c’est gervaise qui sera mangé)
  • Virginie choisie la peau comme une vengeance sur la fessé que lui avait administré Gervaise sur les fesses
  • Action de manger n’est pas innocent (beaucoup d’allusion sexuelles)
  • Les femmes se ruent sur la carcasse ( carcasse = gervaise) et madame Coupeau lui arrache le cou
  • La société ici réunie ne mange pas sans arrières pensées.
  • Les verbes péjoratifs qui abondent 🡪 ils connotent les instincts primaires des invités
  • Les convives assimilés à des bêtes voraces démembrent et dévorent
  • Le jeu de l’oie devient un jeu de mort

  1. Des instincts animaux, aux instincts sexuelles : la grossièreté comme marqueur social

  • L’intempérance des convives montre une certaine animosité
  • L’intempérance et l’appétits de nourriture, ouvre un appétit sexuel
  • L‘emploi systématique du discours indirect libre donne à entendre le langage des convives (jurons, grossièretés etc…) ce langage s’oppose au silence de Gervaise. Elle s’efface au profit de ses invités. Elle est éliminée symboliquement
  • La dernière phrase fait basculer la scène dans un combat politique violent qui assimile animalité et voracité à la décadence humaine. Humanité, dignité et frugalité constituent la grandeur humaine. Imiter les riches ne peut que conduire le peuple à leur perte

  1. L’ambiguïté du regard du narrateur

  • Mêlé au groupe, la voix du narrateur a du mal à se faire entendre ou alors se cache
  • Zola désigne ces personnages comme générant leur malheur
  • La fête n’est pas condamnée mais ce sont les dérives. On voit dans cette polyphonie des voix, le plaisir de Zola à pratiquer une prose festive

Conclusion

Cet extrais est un moment de jubilation et de démesure que retranscrit Zola dans une cause non moins jubilatoire. La communion entre les convives et le narrateur est maximale mais elle souffre en même temps des tentions sociales qui reflètent le jugement social de Zola sur l’intempérance ouvrière. On peut reconnaitre Gervaise qui se sacrifie pour les autres et qui finira comme un animal. L’auteur dénonce les dangers des pauvres de vouloir imiter les riches. La nourriture n’est plus qu’un aliment, c’est un marqueur sociale et la manière de manger en dit long sur la nature des être humains.

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