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Etymologie et définition du mot tatouage

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Par   •  17 Avril 2014  •  Commentaire de texte  •  5 291 Mots (22 Pages)  •  4 156 Vues

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AVANT PROPOS

Etymologie et définition du mot tatouage

Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner ou frapper et dérive de l'expression « Ta-atouas ». La racine ta signifie « dessin » et atua signifie « esprit, dieu ».

Francisé en « tatouage» à la fin des années 1700, il fait officiellement son entré dans le Dictionnaire de l'Académie française en 1798.

Un tatouage est un dessin soit décoratif, soit symbolique réalisé en insérant de l’encre dans la peau à l’aide d’un objet pointu ou d’aiguilles allant de 1 à 4mm. L’encre utilisée peut être de Chine, à base de charbon, ou à base de suif. Lorsque la plaie provoquée par le piquage cicatrise elle laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. Dans les sociétés modernes, on utilise un dermographe qui introduit l'encre sous l'épiderme. (Comme sur les photos ci-contre).

Historique

Le premier tatouage date de 5300 avant Jésus-Christ. Il a été découvert sur le corps momifié d’un chasseur néolithique piégé dans le glacier de SMILAUN (Alpes Italiennes) en 1991. La signification des tatouages était alors symbolique ou religieuse.

En Égypte, ce sont trois momies féminines tatouées sur les bras, les jambes et le torse, approximativement vers 2200 avant Jésus-Christ, qui sont retrouvées. Leurs tatouages représentaient des symboles décoratifs mais aussi religieux.

En 500 avant Jésus-Christ, c’est en Asie Centrale qu’on retrouve un dessin de créatures imaginaire tatoué sur un corps.

Il est difficile de situer précisément le début de cette pratique, ceci aussi bien d’un point de vue historique que géographique. Mais partout où le tatouage s’est manifesté, il a contribué à marginaliser ses adeptes d’une certaine façon. Il servait à distinguer les classes sociales, à favoriser l’intégration sociale, à marquer le passage d’un état à un autre, ou encore à identifier les esclaves et les criminels.

Les significations dans le temps pour les civilisations

Nous allons essayer de voir la signification des marquages corporels à travers des sociétés qui ont une volonté d’unification de leurs individus ou au contraire de différenciation.

Le Tatouage Polynésien

C’est en Polynésie (Îles Marquises et Nouvelle-Zélande) que le tatouage s’est le plus développé. Il marquait généralement l’appartenance à un rang social élevé et était une forme de la socialisation. En effet, pour être inscrit dans la communauté, le polynésien doit passer par des rites imposés par la tribu. Par exemple, le baptême d’un enfant est le tatouage. C’est alors une cérémonie familiale et religieuse.

Le Tatouage Asiatique

Dès le Vème siècle le tatouage était une forme de marquage qui servait essentiellement à punir les criminels au même titre que le fait de couper une main ou une oreille. Il avait pour but de marquer l’individu à vie. Cette pratique est aussi employée sur les prostituées. Le tatouage était donc assimilé aux mauvaises mœurs de la société japonaise.

Le tatouage au Japon a connu son apogée entre le XVIIème et le XIXème siècle. Les motifs des tatouages japonais sont essentiellement figuratifs, tels que les fleurs (surtout le chrysanthème qui est la fleur nationale), les paysages ou encore les animaux comme le poisson ou le chat.

L’histoire du tatouage en Chine est plus récente que celle du Japon. Selon F. Borel, “En Chine, le tatouage figurait parmi les cinq punitions aux côtés de la mort, de la castration, de l’amputation du nez et des pieds. Le tatouage fonctionne ainsi que le Japon, comme une marque humiliante et comme une indication publique et facilement discernable; il varie de région en région”.

Le Tatouage Arabe (Egyptien)

En Égypte, la pratique du tatouage remonte très loin dans le temps. Son but était superstitieux, religieux ou encore médical c’est-à-dire préventif ou curatif.

Lorsqu'une femme redevenait mère après avoir perdu son enfant, elle avait pour obligation de faire tatouer son enfant d'un point au milieu du front, et d'un autre sur la face externe de la cheville gauche. Ces deux points symbolisaient un barrage contre la mort.

Les chrétiens d’Égypte, nommés « Coptes », avaient pour obligation de tatoué sur leur bras la date du pèlerinage à Jérusalem. Ce tatouage avait un rôle commémoratif. De même qu’ils arboraient une croix sur la face interne du poignet qui supposait un signe distinctif de leur religion en cas d’invasion.

Les habitants de la vallée du Caire pensaient qu'une croix tatouée sur leur front ainsi qu'un oiseau sur les bords externes de leur œil auraient un effet médical positif contre les maux de tête et la faiblesse d'esprit. Pour se faire, le tatoueur utilisait des aiguilles et un colorant conçu à partir de noir de fumée et de lait de femme.

PROBLÉMATIQUE

Cette modification corporelle causée par le tatouage a perdu de son sens au fil du temps. Les significations disparaissent peu à peu laissant place à l'ignorance des nouvelles générations d'individus. Certains motifs auparavant sacrés, sont de plus en plus portés pour une question d'esthétique dans notre société.

Comment la société a participé à cette modification de la signification du tatouage ?

Photo : Tatouages de prisonniers russes, extraite du site Internet « La boite verte ».

PARTIE 1

LE MARQUAGE

Des années 1970 à 1980 le tatouage était un signe de rébellion, de distance et de marginalité. Il servait à de nombreuses personnes telles que les prisonniers, les soldats, les prostituées, les truands, les marlous ou les rockeurs, d’affirmer leur appartenance à un groupe ou de se classer dans une catégorie spécifique.

Pour vous expliquer cette partie du sujet, nous avons choisi de concentrer notre recherche

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