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Etude De Cas: WARMI

Rapports de Stage : Etude De Cas: WARMI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Septembre 2012  •  989 Mots (4 Pages)  •  1 312 Vues

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CV : Sylvia Sanchez Toth a créé en 2007 Warmi, une entreprise de mode qui propose une silhouette féminine et légèrement rétro, tout en plaçant au coeur de son projet l'artisanat colombien. Grâce aux premiers échantillons de sa collection, Sylvia Toth se fait remarquer et devient lauréate du Prix Fresh - Who's Next. Des boutiques de référence, en France et à l'étranger, s'intéressent à cette jeune marque et lui passent des commandes. On compte parmi les plus prestigieuses Le Bon Marché à Paris ou Rail à Brescia.

Sylvia Sanchez Toth a participé en 2007 au programme d'Entrepreneurs sans frontières. Elle a été l'année suivante résidente au sein des Ateliers de Paris avec six autres jeunes talents, pour y parfaire et développer son travail.

Parcours d'une entrepreneuse fondue de mode, de création et de savoir-faire.

Interview :

Bonjour Sylvia, tu es née en Colombie et tu as travaillé en tant que consultante chez Lacroix, ou encore Kenzo à Paris. Comment s'est construit ton parcours?

Je suis originaire de Bogotà en Colombie, je vis et travaille en France. C'est dans cette mixité entre tradition et modernité, entre culture ancienne et culture contemporaine que je trouve mon style.

Si je vis à Paris, je retourne régulièrement en Colombie. Je puise dans une culture populaire, fanfaronnante, haute en couleur et en folklore, en coutumes et en mythes, où l'on côtoie l'improbable, pour finalement créer un décor général dissonant et chaleureux.

Mais je n'en néglige pas moins les codes esthétiques et les courants de la mode tels qu'ils sont affichés dans la cité parisienne. Au contraire, je puise dans mes compétences acquises au sein de Martine Leherpeur Conseil, bureau de conseil en mode reconnu, où j'ai pu collaborer avec des marques prestigieuses telles que Kenzo, Christian Lacroix, Dior Parfums ou encore Nike, pour construire une marque très personnelle, comme une passerelle entre mes deux cultures.

Cela fait maintenant deux ans que tu as crée Warmi, d'où est venue cette idée?

D'une richesse digne d'El Dorado, la culture artisanale colombienne se perd de génération en génération. Les déplacements des indigènes et des paysans vers les grandes villes, la dévalorisation des métiers manuels auprès des jeunes et le manque de compétitivité des produits dans un marché très concurrentiel, sont les principales causes de la disparition progressive du savoir-faire artisanal.

C'est parce que je suis convaincue du potentiel créatif des artisans colombiens que j'ai voulu travailler avec eux et les aider à se développer. Au cours d'un voyage à Tausa, en plein cœur de la Cordillère des Andes, j'ai rencontré Luz Maria Rodriguez, artisane et professeur de tricot, celle qui deviendra la coordinatrice du groupe de femmes tisserandes impliquées dans la marque. C'est de cette rencontre exceptionnelle qu'est née Warmi, employée à profiter d'un savoir-faire traditionnel et à de créer de l'emploi pour ces femmes dont les familles ont fortement été touchées par la violence et la précarité.

Quelles ont été tes plus grandes difficultés ?

Je préfère parler de challenges que de difficultés. Mon plus grand challenge est lié au rythme de production. Dans un marché de la mode où tout doit aller très vite, je fais le pari de la lenteur… ou de redonner une valeur au vêtement par une production artisanale, soignée et réfléchie.

Aujourd'hui,

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