Education sévère ou laxiste - Argumentation / Contre-argumentation (3ème)

L’éducation à la dure possède bien des avantages pour la stabilité et le bonheur présents et futurs de l’enfant. En effet, ce type d’éduction forge le caractère et prépare au monde extérieur. Le cadre étant imposé dès le début, l’enfant évolue dans un milieu sécurisé dans lequel il prend conscience très tôt des limites à ne pas dépasser. De nombreuses valeurs morales sont alors acquises très jeune. Entre autres, une confiance s’installe rapidement entre les parents et les enfants ainsi qu’un respect mutuel au sein de la famille. Le respect, notion très importante dans la société, permettra plus tard au jeune de devenir un adulte respectueux de l’autorité et des tiers. Ainsi, il pourra faire preuve d’une bonne civilité. L’éducation sévère a déjà fait ses preuves à plusieurs reprises, notamment aux alentours des années soixante. Après la Seconde guerre mondiale, les temps sont très difficiles et toute la famille travaille dur. Le père est au travail, la mère gère toute l’organisation de la maison et l’éducation des enfants sous la supervision paternelle, et les enfants aident également leurs parents dès qu’ils sont en âge de travailler, c’est-à-dire dès quatorze ans. La maîtresse de maison n’a pas le temps de s’occuper des bêtises éventuelles que les enfants auraient commises. Elle dirige donc d’une main de fer l’éducation de ses enfants. C’est ainsi que, grandissant avec une éducation sévère mais entourés d’amour, le taux de criminalité baisse considérablement pour arriver à 0,1% pour cent mille habitants en France en 1960. Les valeurs morales inculquées par ce type d’éducation ont donc amené la société à réduire la violence pour privilégier la communication.

Un adulte ayant bénéficié d’une éducation stricte sera plus stable mentalement car de solides bases lui auront été instauré dès son plus jeune âge. Cependant, la sévérité ne laisse parfois plus place à l’amour dans la relation parent-enfant. Les parents, trop tournés vers la droiture de l’éducation fournie, en oublient le plus important : accompagner leur enfant vers une stabilité mentale à l’âge adulte. L’enfant a nécessairement besoin de s’épanouir au mieux. Sans communication et écoute, tant du côté des parents que de celui de l’enfant, celui-ci ne pourra pas trouver d’équilibre mental. Ainsi, l’enfant ne se sent plus aimé et le sentiment de sécurité, de confiance, etc. recherché disparaît. On peut alors classer les réactions de l’enfant en trois schémas distincts. Soit l’enfant devient exécrable envers toute figure d’autorité, il fait plus de bêtises, est plus violent et de plus en plus grossier. Soit il se renferme sur lui-même, il parle alors de moins en moins et est comparable à une coquille vide. La troisième option est plus complexe. Le jeune, ne pouvant s’exprimer devant ses parents se crée un « masque ». Il conserve cependant un autre visage qu’il réserve pour ceux en qui il a confiance ou qu’il garde pour lui : c’est la dualité. Dans les trois cas, on observe un repli sur lui-même et par ricochet une rupture de la communication constructive. Cette absence de communication peut s’avérer particulièrement dangereuse car elle freine le développement psychologique et ainsi l’épanouissement de l’enfant. Une étude menée par un groupe de recherche dirigé par NISHIMURA Kazuo et YAGI Tadashi a démontré que les enfants profitant d’attention positive et de plus d’amour sont plus stables mentalement et ont une réussite professionnelle, sociale, etc. plus grande.

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