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Dégénérescence maculaire liée à l'âge

Commentaire d'oeuvre : Dégénérescence maculaire liée à l'âge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 523 Mots (11 Pages)  •  554 Vues

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Mme S est une dame âgée de 86 ans, elle vit seule à son domicile depuis que son mari est décédé. Elle habite une maison à étage, marche difficilement et est atteinte par la DMLA. « La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age, correspond à une dégradation d’une partie de la rétine (la macula) pouvant mener à la perte de la vision centrale. » Il s’agit d’une maladie chronique et évolutive. Mme S a une auxiliaire de vie qui vient le matin pour lui préparer son petit déjeuner et lui faire sa toilette, elle revient le midi et le soir pour lui préparer ses repas. De plus, l’infirmier(e) passe le matin pour lui donner son traitement ainsi que lui mettre son collyre dans ses yeux et le soir l’infirmier doit en plus la mettre en chemise de nuit.

Pour ma part, je suis étudiante infirmière en deuxième année de formation en soins infirmiers. J’effectue au sein du cabinet d’infirmiers libéraux mon quatrième stage. Aujourd’hui, il est environ 20h, nous arrivons au domicile de Mme S. Nous sonnons et nous ouvrons la porte d’entrée avec les clés que l’infirmier à sa disposition pour pouvoir rentrer dans la maison de Mme S.

Mme S est devant la télévision et elle regarde les informations. L’infirmier me demande, si je suis d’accord pour aller aider Mme S à se mettre en chemise de nuit, car pendant ce temps, il doit préparer le semainier. Je lui indique que ça ne me pose pas de problème étant donné que je m’occupe régulièrement d’elle le soir. Je me dirige alors dans le salon où se trouve Mme S et je l’informe que je vais l’aider ce soir pour se déshabiller et se mettre en chemise de nuit. Elle se lève et nous allons donc dans sa chambre.

Tout en s’asseyant, elle me demande s’il fait froid ce soir. Je lui réponds qu’il fait froid dehors et que par conséquent mes mains sont froides. Elle enlève seule son gilet, puis je l’aide pour déboutonner son chemisier car elle ne voit plus correctement, par conséquent c’est une chose qui est compliquée pour elle de réaliser seule. Elle enlève son maillot de corps puis elle me demande de dégrafer son soutien gorge. Et à ce moment là, elle se met à crier que mes mains sont glacées et qu’elle trouve ça inadmissible que je lui impose cela.

Je m’excuse auprès d’elle pour mes mains froides. Mais Mme S continue à s’énerver et me dit que de toute façon je n’étais pas la première à qui elle voulait mettre une claque à cause de nos mains froides. De plus elle me demande si j’éprouve du plaisir à lui faire ça. Je lui réponds simplement que le fait d’avoir les mains froides est indépendant de ma volonté, que je l’ai prévenue auparavant et qu’il n’y a aucune intention de ma part de lui vouloir du mal.

Ensuite, j’ai continué à lui enlever son pantalon et ses bas de contention sans dire un mot. Puis, je l’ai aidé à enfiler sa chemise de nuit et sa robe de chambre.Lorsque j’étais en train de plier et ranger ses vêtements pour le lendemain, Mme S m’a demandé de venir m’assoir auprès d’elle. Je me suis donc assise auprès d’elle sur son lit et là, elle s’est mise à pleurer et m’a demandé de l’excuser pour son énervement de tout à l’heure. Je lui ai dis que j’acceptais ses excuses, et je lui explique que je n’ai pas compris pourquoi elle s’était énervée d’un seul coup. Je lui demande alors s’il s’était passé quelque chose dans la journée qui a pu générer autant de colère ? Elle me répond qu’elle a attendu toute la journée sa fille, qui devait venir lui rendre visite cet après midi et qu’elle n’était jamais venue. De plus Me S me confie qu’elle en a assez de passer ses journées seule chez elle et qu’elle s’ennuie terriblement, étant donné qu’elle ne peux plus lire, tricoter et que même regarder la télévision devient compliqué car elle ne voit plus rien. Je l’écoute sans l’interrompre et je la laisse s’exprimer. À la suite de son explication, je lui demande si elle en a déjà parlé avec sa fille concernant son ennui car il y aurait peut être des solutions pour résoudre ce problème, comme par exemple avoir une dame de compagnie ou aller dans un accueil de jour. Elle me dit qu’elle lui en parlera tranquillement le lendemain quand sa fille lui téléphonera.

Notre échange se conclut la dessus. Elle me remercie de l’avoir écouté et me demande de l‘accompagner dans le salon afin qu’elle puisse retourner regarder la fin du journal télévisé. Puis, je lui apporte ses médicaments du soir, lui met ses collyres et je lui demande si elle a besoin d’autre chose avant notre départ. Elle me dit qu’elle n’a besoin de rien d’autre et nous souhaite une bonne soirée.

Comment peut-on définir l’agressivité ?

«Tendance à s'opposer à autrui ou à l'attaquer, de façon réelle ou fantasmée. L'agressivité est en rapport étroit avec la satisfaction des besoins vitaux, la maîtrise du milieu et l'affirmation de soi. Les actes agressifs sont ceux qui retiennent le plus l'attention en raison de leur caractère spectaculaire et potentiellement dangereux (crises de fureur), mais l'agressivité peut prendre bien d'autres formes : attitudes (mimiques, regards), paroles (ironie, médisance, menaces, insultes) ou fantasmes. »

Cependant il est important de distinguer les comportements agressifs, qui sont exprimés de façon verbale ou non verbale. L’agressivité physique peut se manifester de différentes manières comme par exemple, jeter ou détruire des objets, avoir des gestes déplacés, mordre, cracher, griffer, se battre contre une autre personne. Quant à l’agressivité verbale, elle peut se traduire par le fait de parler fort, crier, injurier, menacer, accuser, se plaindre...

Dans la situation de Mme S, son attitude du soir remplit d’agressivité verbale m’a dans un premier temps vraiment surpris, car c’était la première fois qu’elle me manifestait autant d’énervement.

Après cette situation, j’ai remis en question mon approche relationnelle vis-à-vis d’elle. Ai-je été maladroite dans mes propos ou mes gestes ? Suite à mon propre questionnement, je me suis remémorée mon soin. Dans un premier temps je l’ai laissé exprimer sa colère, j’écoutais ce qu’elle me disait et en même temps j’ai continué mon soin sans dire un mot. Par mon attitude et mon comportement, j’ai réussi à faire baisser la tension tout en gardant un contact avec Mme S. De plus, j’ai contenu mes propres émotions et mes propos en gardant mon sang froid et mon calme.

L’agressivité nécessite, de la part du soignant et de toute autre personne, une écoute importante afin de comprendre le mal être qui habite « l’agresseur ». Il faut en effet

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