Dissertation design

CULTURE DES ARTS, DU DESIGN ET DES TECHNIQUES

        Le module est un élément juxtaposable, combinable à d’autres de même natures ou concourant à une même fonction. Le module est lié aux rapports de mesure et de démesure,  en effet il en dépend, il est conditionné par ses derniers. La mesure c’est l’action d’évaluer une grandeur d’après son rapport avec une grandeur de même espèce prise comme unité et comme référence. La démesure elle est qualifiée par le fait d’immensité, disproportion, exagération, de dépasser de beaucoup la mesure habituelle, dépasser la norme. Dans ce cas nous pouvons convoquer la notion de gigantisme, qui consiste à agrandir un objet de notre quotidien pour nous perturber, nous déstabiliser et nous faire perdre notre rapport primitif avec la mesure. Pour agrémenter et nous permettre de débattre sur la notion de mesure et démesure par rapport au module nous avons en appuie des documents qui convoque le module sous plusieurs angles. Tout d’abord nous avons Les folies de Bernard Tschum. Elles se situent à paris dans un parc, le principe repose sur la déclinaison en 25 fois d’un cube. Or ce cube n’est pas décliné à l’identique est effet pour chaque déclinaison le matériau, le principe et la couleur reste le même; le paramètre changeant est celui de la forme. Ainsi cela nous laisse à se demander si: les modules peuvent-ils s’emboiter et créer de nouveaux modules plus hauts, plus larges? Sont-ils déplacable, démontable, transformable? Quelle est l’échelle de se module? L’homme peut-il y pénétrer? Ici le designer questionne le statut de l’objet de par sa modularité et son échelle. Pour poursuivre la reflexion nous avons comme second document Total furnishing unit, Joe Colombo. C’est la création d’un module à habiter, la création d’un espace adapté à l’homme pour se nourrir, dormir, se divertir, ranger, se laver. Tout cela combiné dans un seul et même module, module industrialisé, déclinable et personnalisables. Un espace pluri fonctionnel, avec une part de futurisme, de part son aspect plastique et de modélisation technologique. Un système de mise en espace de part le design et non part l’architecture. Ici le designer questionne le statue de l’espace, à quel moment nous sommes espace ou objet? Ainsi pour achever la reflexion le troisième document mis a notre disposition est le travail de Lilian Bourgeat avec son installation Le mètre ruban. Il voit tout en grand, surdimensionner et démesuré. Mais pourquoi? L’agrandissement permet la déstabilisation des repères et de montrer l’ambivalence des signes au sein d’un objet. Dans son installation il modifie l’échelle d’un mètre ruban. Celui possède un sens plus que expliqué dans ce cas, en effet un mètre permet de mesurer l’espace dans le quel nous évoluons, nous permettant ainsi de se l’approprier et d’apprendre à la connaitre. En modifiant l’échelle de cet objet ordinaire de notre quotidien, Lilian Bourgeat rend cet objet extraordinaire et or du commun. Ainsi ici le designer questionne la place de l’homme entre l’objet et l’espace. A présent nous pouvons nous demander en quoi le module remet il en cause le statut de ce qu’il incarne?  Dans un premier temps nous allons voir que le statut est remit en cause de part son caractère pluridisciplinaire, ensuite de part son environnement d’évolution et pour finir de part son échelle.

En quoi le module peut remettre en cause son statut de part sa pluridisciplinarité? Tout d’abord la pluridisciplinarité c’est le fait d’être polyvalent, flexible, modulaire et pouvoir exercer de multiple fonctions.

Pour répondre à cet enjeux nous allons nous intéresser aux productions de Bernard Tschum et de Joe Colombo. En effet les folies de Bernard Tschum sont créés à partir du principe de déclinaisons et de modularité. Ce principe nous amène a nous demander si ce qui nous est présenté relève de l’objet ou de la micro architecture. A premiere vu sur le document qui nous est fourni le rapport à la mesure qui est pour nous le rapport avec la mesure de l’homme nous manque. Si nous nous penchons un plus profond dans la lecture de ce document nous pouvons voir qu’il est proposé de confronter cet déclinaison au sein d’une représention d’un plan avec des élévations 3D. Ainsi nous avons la possibilité de confronter ses déclinaisons avec les immeubles qui surplombe la ville de Paris. De part notre conditionnement et le respect de celui ci au sein de la représentions en plan par rapport a notre notion de mesure. Nous avons la clef permettant de comprendre que le module qui nous est présenté est a l’échelle d’une micro architecture. En effet l’homme peut y pénétrer, s’y lover, s’y abriter… Il crée le relais des multiplies installations mise en place dans les villes pour amuser les enfants, et abriter les passants. Il est jugé efficace car il possède une identité compréhensible, unitaire, et attirante. De part sa couleur (rouge), son principe décliné pour créer une uniformité et ses fonctions qui sont naturelles et déductives. Joe Colombo lui nous propose un habitat en kit. Tout notre nécessaire pour notre vie quotidienne réuni dans un module.  Or où peut on installer se module ? Ce module a t-il besoins d’un espace pour exister? Le but de ce dispositif est d’organiser les espaces et de les combiner dans un minimum de surface. Joe Colombo rend cela possible en mettant en place des espaces modulaire, multifonctions, comme par exemple un lit qui se transforme en canapé table ou encore un évier qui devient douche. Cela permet l’optimisation de l’espace et la reduction au simple besoins primitifs. Nous pouvons convoquer la collection boxetti travaillant sur la multi-fonction et le multi-usage des objet réuni dans un même module. Le principe est le même et convoque une nouvelle approche du design, un design pas seulement objet mais également espace. Nous pouvons également convoquer le travail de Hussein Chalayan Collectif textile, proposant un vêtement qui se convertir en table. Ainsi le principe de pluridisciplinarité d’un module engendre la remise en question de son statut.

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