Discours "c'était pas mieux avant"

Commentaire composé

Le texte étudié est un extrait de "Jamais je ne pourrai”, une poésie de Claude Roy datant de 1970 aux éditions Gallimard. Claude Roy est un écrivain, poète, journaliste français du 20e siècle, né en 1915 il a participé à la Seconde Guerre mondiale ce qui le marque beaucoup et qui nous vaudra ses écrits engagés et sensibles plus tard. Claude Roy semble, dans ce texte,  dénoncer la société et ses vices sur plusieurs sujets assez importants.

On peut donc se demander, comment l’auteur arrive à faire passer ses idées par les émotions qu’il éprouve? Nous verrons donc dans un premier temps la forme du poème puis dans un second temps le rôle de Claude Roy en tant que critique de la société.

        Le premier détail à notifier dans ce texte c’est que nous avons un texte à vers libre, on peut donc dès le début ressentir une certaine liberté de parole sans contrainte de la part de Claude Roy, il donne de la liberté à l'expression de ses idées et veut écrire ce qu’il ressent sans convention. De plus, il n'y a pas de ponctuation pour pouvoir jouer sur la fluidité et laisser cours aux mots et aux réflexions. Il n’y a pas non plus d’unité de sujet dans chacun des paragraphes comme par exemple: le second paragraphe qui parle de la souffrance et des problèmes de la société face au quatrième qui, lui, parle d'amour..

En effet, on peut aussi analyser ce texte comme un poème étant du registre à la fois lyrique mais aussi pathétique. Le lyrique se fait  par l’expression des émotions ressenties comme au premier paragraphe où l’auteur dit "j'ai mal au coeur mal à la terre mal au présent” (l5) la métaphore de la souffrance accentue ce sentiment de mal être. L'expression de ses sentiments amoureux dans la dernière strophe aussi s'ancrent dans le lyrisme. Le pathétique, lui, est présent à travers les champs lexicaux de la souffrance ou de la mort comme dans le second paragraphe où l’on retrouve plusieurs mots comme “meurent”, “saignent”, “tuer”, “pleurent”... qui nous rappellent à ces sujets. L’auteur utilise aussi beaucoup de “je” ou de métaphores pour parler de ses souffrances et susciter l’émotion.

Pour conclure, la forme du texte est assez révélatrice sur les idées de l’auteur, ce qu’il ressent et les messages qu’il veut faire passer.

Nous allons maintenant voir le rôle du poète dans cet extrait en tant que critique de la société mais aussi un homme d’espoir.

Tout d’abord, Claude Roy est perçu comme un porte parole de la société, on y relève une opposition du ‘je’ avec “les autres”, lui est touché par ce qu'il voit et veut faire changer les choses. La répétition du “jamais” dans le premier paragraphe montre qu’il est intranquille et qu’il souffre des événements. Mais également, le poète ne parle pas pour une seule personne, il se bat pour l’humanité entière comme on peut le voir lors de la répétition de “J’y suis pour tout le monde” en vers 7 et 12 ou bien lors de l’anaphore du deuxième paragraphe avec la répétition du “pour ceux qui…” en chaque début de vers. Par la suite, il dénonce les faits en les disant comme si c’était lui qui les pensait; il dit “Pour ceux qui meurent parce que les Juifs il faut les tuer”, comme une sorte d’ironie mais pour en réalité dénoncer.

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