LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Diabétologie et nutrition au Haut-Levêque

Étude de cas : Diabétologie et nutrition au Haut-Levêque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2018  •  Étude de cas  •  596 Mots (3 Pages)  •  471 Vues

Page 1 sur 3

La situation se déroule dans le service de diabétologie-nutrition de Haut-Levêque. C’est un service qui accueille essentiellement des personnes déséquilibrées sur le plan glycémique et qui de ce fait bénéficie d’ateliers éducatifs  pour les aider à équilibrer leur diabète.

Nous recevons une dame bulgare de 52 ans qui ne parle pas français pour un déséquilibre glycémique. La personne ne s’alimente plus depuis quelques jours suite à « un contexte familial difficile » c’est son infirmière à domicile qui a donnée l’alerte.

La dame en question est hémiplégique suite à un AVC, malvoyante, instable sur le plan émotionnel et nécessite une alimentation entérale sur gastrostomie.

La communication est quasi impossible et la patiente refuse la majorité des soins.

La patiente débranche systématiquement sa nutrition ce qui pose des problèmes de gestion du temps du personnel, de propreté (la nutrition se déverse dans le lit ou par terre) et un risque de dénutrition pour la patiente.

Ainsi l’équipe soignante a décidé dans un premier temps d’augmenter le traitement anxiolytique de la patiente ce qui a effectivement mené à un apaisement de la patiente voire même à une sédation.

Puis une contention du bras sain a été mise en place sans prescription médicale. Certains soins auxquels je participais se faisaient aussi sous contrainte physique car la patiente ayant une forte corpulence pouvait se montrer violente.

Questionnement:

  • Est-ce que la situation en question ne représente pas un acharnement thérapeutique ?
  • Est-ce que les méthodes employées étaient justifiées ?
  • Comment aurait on pu mieux prendre en soin ?

Eléments de réponse:

Selon le Comité Consultatif National d’Ethique, l’acharnement thérapeutique témoigne d’une obstination déraisonnable, refusant par un raisonnement buté de reconnaitre qu’un Homme est voué à la mort et qu’il n’est pas curable.

Il est difficile de juger le caractère raisonnable ou déraisonnable des thérapeutiques engagées pour venir en aide sur le plan physique à cette patiente.

La contention n'est ni interdite par la loi ni par les règles professionnelles, il n'en demeure pas moins que l'utilisation des contentions des personnes est strictement réglementée afin d'éviter tout abus.

Elle peut être utilisée lorsque la balance « Prévention des risques / Privation de liberté » penche du côté de la sécurité sur prescription médicale. C’est une mesure qui doit rester exceptionnelle et temporaire en étant associée à d’autres prises en charge thérapeutiques. Cette mesure fait suite à un échec de toutes les prises en charge relationnelles. Ce soin relève d’une prescription médicale et exige une traçabilité continue.

Dans le cas présent, la mesure était effectivement temporaire (le temps de la nutrition) et faisait suite à un échec de toutes mesures relationnelles. Cependant elle n’a pas relevée d’une prescription médicale mais à fait l’objet d’une initiative personnelle.

Le motif de la contention étant le bon déroulé de la nutrition entérale, la contention n’est pas justifiée puisque les motifs légaux sont : auto ou hétéro agressivité et mise en danger (chutes).

Une des difficultés principales était le manque de communication entre l’équipe soignante et la patiente, elle n’a pas pu comprendre les soins effectuées et de ce fait a pu se sentir agressée. Ce qui peut expliquer les excès de violence de la patiente.

...

Télécharger au format  txt (4 Kb)   pdf (37.5 Kb)   docx (298.4 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com