Devoir sur les sens

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  Les sens nous apparaissent comme la fonction de notre rapport au monde la plus direct, la plus précoce et la plus universelle car c'est elle qui nous met en relation avec le monde qui nous entoure .

Dès la naissance , nous découvrons le monde qui nous entoure de la manière la plus primitive et la plus naturelle en le regardant , en l'écoutant , et en le touchant ..

C'est les sens qui permet au monde de se présenter lui-même à nous sans que nous ayons rien d'autre à faire que l'accueillir.

Nous apprenons chaque jour et tirons des connaissances de nos expériences sensibles sans avoir à faire aucun effort de réflexion.

La sensibilité est ainsi considéré comme une forme de réceptivité et passivité pure , elle semble être la base de nos connaissances.

Mais toutes nos connaissances peuvent-elles provenir des sens ? Certaines ne semblent-elles pas venir d'autres sources comme l'enseignement, le raisonnement , la réflexion ? Les sens sont-ils suffisant pour fournir toutes nos connaissances ?

Pour répondre à cette question chercherons d'abord de quelle manière les sens nous fournissent des connaissances et la nature de ces connaissances puis nous verrons pourquoi les sens ne peuvent suffire à nous fournir toutes nos connaissances.

    Si on considère que toute représentation présente dans notre esprit , quel que soit sa forme , son origine soit une connaissance et qu'on considère que l'usage des sens comme fonction de l'esprit nous mettant en relation avec directe avec les réalités du monde ,il faut reconnaître qu'on peut prendre connaissance de beaucoup de chose sans en faire l'expérience sensible ( les connaissances qui s'acquiert par l'enseignement , le discours , la culture , l'échange , l'imagination.. ) . Nous pouvons cependant dire que même si nous apprenons quelque chose sans en faire l'expérience sensible direct c'est tout de même par les sens que nous prenons connaissance.  Dans cette mesure toute connaissance pourrait venir des sens , passer par les sens et être fournie par les sens .

Mais les sens peuvent-ils être la source de vrais connaissances , de connaissance qui existent en elles-mêmes , des connaissances fondées sur leur valeur objectives et fiable ?

Selon Kant , il s'agit de distinguer « penser » et « connaître » qui sont deux activités différentes de l'esprit. Selon lui, on peut « penser » un objet qui n'est pas possible et n'a pas de réalité objective, alors qu'on ne peut « connaître » qu'un objet dont on est susceptible de faire l'expérience de la réalité objective. On prend l 'exemple de la métaphysique. On peut penser l’existence de l'univers , ou de Dieu mais on ne peut les connaître car ce sont des idées dont on ne peut faire d'expérience direct et personnelle par les sens.

C'est la réceptivité et la passivité pures de la sensibilité qui semble en faire la condition indispensable d'une connaissance objectives.

De plus il semble que pour toute connaissance, même celle qui ne proviennent pas directement d'une expérience sensible , on utilisera les sens comme un moyen de mise à distance et de contrôle pour fonder sa fiabilité. Les connaissances acquises par le discours ou l'enseignement , reposent par exemple sur le témoignage d'une personne partageant son expérience de la réalité , ceci nécessite qu'on fasse confiance à la pensée de cette personne.  On fait confiance à une information extérieure dans la mesure ou on croit que cette pensée a fait l 'expérience authentique de la réalité. On vérifie donc la validité d'une connaissance en remontant à son expérience sensible et personnelle. Les connaissances qui sont fiables et objectives semblent être celles qui sont fournies par des expériences sensibles de la réalités objectives elles-mêmes . L'expérience sensible semble ainsi s'affirmer comme une condition nécessaire (indispensable et universellement vraie) de la connaissance objective , mais cette condition est-elle même comme vérité et est-elle suffisante ?

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