Damien Chazelle, La La Land

Los Angeles, city of stars, la ville de tous les possibles[pic 1]

[pic 2]

 Après le succès

de Whiphlash, 

Damien Chazelle

revient avec un

nouveau

chef-d’œuvre :

La La Land.        

                                 Mia (Emma Stone) et Sébastien (Ryan Gosling) parcourent l’observatoire de

        Griffith, à Los Angeles, en dansant.

Mia et Sébastien sont deux personnages à la fois attachants et déterminés à accomplir leurs rêves. Sébastien aspire à ouvrir son club de jazz dans lequel il pourra laissé place à son talent en toute liberté. Mia quant à elle enchaîne casting sur casting dans l’espoir de décrocher un rôle, sans succès jusqu’à présent. En parallèle, cette dernière travaille comme serveuse dans un café à Hollywood, devant le célèbre décor du film Casablanca, de Michael Curtiz. C’est une jeune femme banale, dans l’air du temps avec comme une seule conviction devenir actrice. Sébastien a le mal du siècle, il ne veut pas s’intégrer dans la société, garde un esprit conservateur et ne comprend pas pourquoi le jazz s’éteint. Leurs déterminations communes vont créer un rapprochement qui va se transformer en histoire d’amour. A la manière de Tchekov dans La Mouette avec Treplev et Nina, Sébastien et Mia nous transportent dans leurs rêves Américain. Entre comédie romantique et comédie musicale ces deux personnages aux caractères affirmés montrent que les rêves peuvent devenir réalité.

Leur première rencontre ne nous laisse pas présager une éventuelle histoire d’amour. Ils sont contrastés dès le début notamment par leur voiture, Sébastien possède une voiture de collection, alors que celle de Mia est classique.

Le film nous plonge dans la comédie musicale avec dès les premières secondes « Another day of sun », entraînant les spectateurs dans l’univers de la musique. La première scène, l’embouteillage sur un pont de Los Angeles, nous rappelle la routine de la vie, enfermé dans un cercle vicieux mais l’optimisme et les couleurs vives de la scène donne de l’espoir, il faut suivre sa volonté sans abandonner quitte à faire des sacrifices. Durant tout le film, nous suivons les péripéties et difficultés des deux personnages à réaliser leur rêve s’ensuit la fin que nous attendions tous Mia et Sébastien ont réussi leurs projets mais y laissent leur histoire d’amour. La fin est cependant ouverte et laisse présager une multitude de dénouement possible.

Chazelle est très friand des travellings et des gros plans sur les protagonistes principaux. Il répète aussi souvent le même jeu de lumière, un halo de lumière éclairant souvent seulement Mia et Sébastien, qui rythme le film en transmettant les émotions de la scène. La totalité du film est construit sur une mise en abyme : ce long-métrage tourne autour du cinéma, Mia veut devenir actrice et de nombreuses scènes sont sur des décors ou tournages. Damien Chazelle nous livre sa vision du monde, le rêve américain peut se transformer en réalité : quand on veut on peut.

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