Didactique de l'interculturalité en milieu scolaire dans l'enseignement

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UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I

THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I

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ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE HIGHER TEACHER

TRAINING

---------- COLLEGE

DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS ---------

--------- DEPARTMENT OF

FRENCH

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DIDACTIQUE DE L’INTERCULTURALITÉ EN MILIEU

SCOLAIRE DANS L’ENSEIGNEMENT

DU FRANÇAIS AU CAMEROUN

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Professeur de l’Enseignement

Secondaire Deuxième Grade (DI. P. E. S II)

par

Claire ZONGO

Licenciée ès Lettres modernes françaises

sous la direction de

M. Jean Cher MESSASSÈ

PH. D, Chargé de Cours

et la supervision du

Pr OWONO KOUMA

Maître de Conférences

Année académique 2010 /2011

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N

S

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

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1. Intérêt du sujet

Les sociétés d’aujourd’hui sont devenues pluriculturelles. En effet,

l’appartenance ethnique ou régionale, l’âge et bien d’autres facteurs font de chacun de

nous un être inscrit dans une culture spécifique. C’est donc un élément majeur que

l’enseignement secondaire doit prendre en compte, lui qui se doit d’éduquer des

citoyens doté d’un bagage culturel solide. Pour ce faire, la diversité des cultures exige

une approche interculturelle dans le monde en général et au Cameroun en particulier.

Ainsi, il s’agit de trouver une méthode d’enseignement susceptible de transmettre

l’interculturalité aux apprenants comme une valeur.

Nous avons choisi le thème « Didactique de l’interculturalité en milieu

scolaire dans l’enseignement du français au Cameroun » parce que trois années

d’expérience sur le terrain nous ont permis de constater que certains élèves ont du mal à

accepter les autres. Aussi, l’une des raisons est que les enseignements de littérature

négro-africaine nous ont profondément touché en ce sens que nos enseignants nous ont

montré combien l’Africain a lutté pour faire reconnaître sa culture et affirmer sa

personnalité à l’homme occidental.

Aussi, avons-nous porté notre choix sur ce thème parce que nous sommes dans un

contexte où la Loi d’orientation de l’éducation désire former des citoyens enracinés

dans leur culture et ouverts à la culture étrangère1. En outre, l’article 25 de cette loi

affirme :

« L’enseignement dans les établissements scolaires prend en compte l’évolution des

sciences et des technologies et, dans ses contenus et ses méthodes, est adapté aux

évolutions économiques, scientifiques, technologiques, sociales et culturelles du pays

et de l’environnement international. »2

C’est dire que l’éducation doit prendre en compte la formation intégrale de

l’individu dans son univers culturel, et en rapport avec le monde. Elle a pour rôle de

faire grandir les êtres vivants, de les sortir de l’ignorance pour la connaissance.

Nos motivations reposent sur le fait que le phénomène de l’interculturalité est un

problème d’actualité. Il s’explique par le fait qu’il est la cause de l’acceptation ou du

rejet de l’autre. En outre, nous nous rendons compte qu’au niveau relationnel, beaucoup

1 Loi d’orientation de l’éducation au Cameroun, 14 avril 1998 article 5, N° 98/004.

2 Ibidem, article 25.

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de conflits dans nos sociétés sont l’effet du choc entre les cultures. Nous n’avons pas

besoin d’aller loin pour vérifier ce phénomène. Il existe dans notre continent, dans nos

familles, car, chaque individu est unique et personnel. Les sujets humains n’ont pas la

même « vision du monde » comme disent les anthropologues. Par exemple, dans une

famille où les conjoints sont d’ethnies ou de religions différentes, ce problème est

fréquent. Les membres ne peuvent pas partager les mêmes approches culturelles ou les

mêmes croyances.

Ce phénomène conduit parfois à l’occidentalocentrisme, c’est-à-dire au goût de

copier l’Occident. L’on renie sa nature, son identité. C’est ainsi par exemple que sur le

plan vestimentaire, l’on rencontre des jeunes filles qui se dénudent de plus en plus. Elles

découvrent leur corps et s’exposent au regard du public. Elles perdent le sens du respect

de leur personne. Elles ne savent

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