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Charges Incorporables

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Par   •  6 Février 2014  •  1 499 Mots (6 Pages)  •  1 396 Vues

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CH. 3 LES CHARGES INCORPORABLES

Le calcul des coûts et des résultats analytiques se fait principalement à partir des charges et des produits comptabilisés en comptabilité générale. Il existe cependant un certain nombre de différences d’incorporation entre ces deux systèmes comptables. Le chapitre précédent a déjà mis en évidence ce problème avec les malis et les bonis d’inventaire.

L’objectif de ce chapitre est de déterminer les charges incorporables aux coûts en recensant les autres différences d’incorporation à prendre en compte et leur incidence sur les résultats.

1. LES DIFFERENCES D’INCORPORATION

La comptabilité analytique ne reprend pas tous les produits et toutes les charges de la comptabilité générale. De plus les charges prises en compte ne le sont pas toujours avec les mêmes montants et certains éléments non comptabilisés en charge néces-sitent d’être incorporés aux coûts.

Pour comprendre la logique des éléments à incorporer dans le calcul des coûts et des résultats, il faut avoir présent à l’esprit le rôle respectif des deux systèmes compta¬bles (Ch.1). Le système "comptabilité analytique" est un outil de gestion devant per¬mettre d’aider les responsables d’une entreprise à prendre des décisions. Ainsi, la logique économique prime et la décision d’incorporer ou non une charge est une décision de gestion qui est fonction de l’objectif recherché.

Les différences d’incorporation peuvent être classées en quatre catégories :

1. Les différences liées au temps : certaines charges sont enregistrées en comptabi-lité générale une fois par an alors que les coûts sont calculés tous les mois ou tous les trimestres.

2. Certains éléments de gestion (charges et produits) ne sont pas incorporables compte tenu de leur caractère exceptionnel.

3. Certains facteurs de production consommés pour la réalisation de l’activité, donc intégrables dans les coûts, ne sont pas pris en compte dans les charges de la comptabilité générale. Ce sont les éléments supplétifs.

4. Les dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions sont souvent évaluées en comptabilité générale en fonction de considérations fiscales (Prise en compte de l’amortissement dégressif, de moins values latentes...). L’intégration de ces éléments dans les coûts nécessitent de recalculer les dépréciations sous un angle économique, c’est-à-dire en prenant en considération la dépréciation réelle des biens concernés.

1.1. Les différences d’incorporation liées au temps

Dans le cadre comptabilité générale, les charges et les produits sont comptabilisés à partir des pièces justificatives correspondant. Pour la plupart des comptes, l’enregis-trement est continu et traduit l’évolution des flux réalisés mois par mois. Il en est ainsi pour les achats, les ventes, les salaires... Toutefois, certaines charges et certains pro-duits s’enregistrent plus irrégulièrement une fois par an, par semestre ou autre : ce sont les charges et les produits à enregistrement périodique.

Exemples de charges :

• Les taxes assises sur les salaires (la taxe d’apprentissage, la taxe sur la formation professionnelle, la taxe sur l’effort à la construction...) s’enregistrent une fois par an au cours du 1° trimestre de l’année civile.

• La taxe professionnelle s’enregistre une ou deux fois par an suivant son importance.

• Les honoraires de l’expert comptable et du commissaire aux comptes sont également souvent constatés une ou deux fois par an.

• Les primes d’assurances sont réglées pour l’année à venir.

• Les dotations aux amortissements et aux provisions sont constatées exclusivement en fin d’exercice...

Exemples de produits :

• Les loyers perçus pour un trimestre, un semestre ou une année...

En comptabilité analytique, la période de calcul des coûts est généralement le mois ou trimestre. Il est donc nécessaire d’abonner (étaler) les charges et les produits à enre-gistrement périodique en fonction de la période de calcul des coûts.

Exemple : Déterminer dans le tableau ci-dessous les charges à abonner pour le calcul des coûts d’un mois quelconque.

Charges à enregistrement périodique Périodicité Montant Abonnement

606 Consommation d’eau Semestre 6 000 1 000

616 Primes d’assurance Année 12 000 1 000

622 Honoraires de l’expert comptable Trimestre 9 000 3 000

626 Frais de postes et télécommunications Tous les 2 mois 4 000 2 000

633 Taxe d’apprentissage Année 6 000 500

635 Taxe professionnelle Année 24 000 2 000

661 Charges d’intérêts Trimestre 18 000 6 000

681 Dotations aux amortissements Année 96 000 8 000

Dans un souci de bonne gestion, une entreprise peut étaler mensuellement, dans sa comptabilité, la constatation des produits et charges à enregistrement périodique en utilisant les comptes suivants :

• pour les charges de 4886 Compte de répartition périodique des charges.

• pour les produits de 4887 Compte de répartition périodique des produits.

1.2. Les charges et les produits non incorporables

1.2.1. Les charges non incorporables

Une charge est à prendre en considération pour le calcul des coûts si son incorpora¬tion est jugé raisonnable. Le fait d’exclure une charge est une décision de gestion qui appartient à l’entreprise. L’idée de base est que toutes les charges qui ont un carac¬tère exceptionnel ou qui ne relèvent pas de l’exploitation normale et courante ne sont pas incorporables. Il en est ainsi pour les charges suivantes :

• les charges exceptionnelles ;

• l’impôt sur les bénéfices

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