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Beaux-parents, beaux-enfants, rien n’est simple ! / Alain Lazartigues

Fiche de lecture : Beaux-parents, beaux-enfants, rien n’est simple ! / Alain Lazartigues. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2022  •  Fiche de lecture  •  2 105 Mots (9 Pages)  •  269 Vues

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Evaluation de l’U.E 6.1 S1 : Méthodes de travail

Fiche de lecture

« Beaux-parents, beaux-enfants, rien n’est simple ! »

Alain Lazartigues

SOMMAIRE

1. Références ……………………………………….....……………………..……………….…….……..….. 3

        

2. Résumé ……………………………………………………………………………………………….……….… 3

3. Citation …………………….....………………………………………………………………………….……. 7

4. Analyse ……………………………………………………….…………………………………………..…….. 7

5. Mots clés …………………………..………………………………………………..……………………….... 8

1. Références :

        Alain Lazartigues est pédopsychiatre et professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent installé à Paris. Il est également le directeur d’une unité mobile spécialisée dans les situations complexes de l’autisme.

        Il s’agit de l’un de ses articles paru dans la revue « Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence » (Editions scientifiques et médiévales Elsevier SAS, 2003, pages 153-158).

2. Résumé :

Dans son article intitulé « Beaux-parents, beaux-enfants, rien n’est simple ! » présenté lors de la « journée nationale de la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et disciplines associées » (Mars 2002, Paris), Alain Lazartigues, pédopsychiatre, brosse un état des lieux de l’histoire de la famille.

En effet, il y est question de l’évolution de la famille, qui en quelques décennies a vu naître le statut de famille monoparentale, puis celui de famille recomposée et enfin celui de « famille-réseau » comprenant des enfants et des parents sans liens de filiation et engendrant par la même, des difficultés relationnelles touchant tous les membres de cette nouvelle famille.

De ces changements, deux points de vue ont émergé. Pour certains, ces familles sont instables, sans repères et tributaires des affects du moment du couple. Pour d’autres, elles simplifient et pacifient les relations entre parents, enfants, ainsi qu’entre beaux-parents et beaux-enfants. De plus, l’opinion et la parole des enfants ont une place à part entière dans les échanges et l’organisation de la nouvelle famille. Disparu la marâtre et le parâtre, la société veille au bon fonctionnement des familles recomposées, au respect et à la juste considération des enfants qui la composent.

Bien au-delà de ces deux visions, il est important de prendre en considération la grande difficulté du fonctionnement d’une telle famille. Avec l’évolution de la société et des mœurs, la famille se construit non plus sur la symbolique de l’union d’un homme et d’une femme, mais sur leurs rencontres amoureuses et les aléas qui en découlent. Ainsi, ces aléas influenceront les liens qui se tisseront entre les beaux-parents et les beaux-enfants et avant tout, influeront sur le psychisme de l’enfant.

Le schéma de la famille contemporaine a changé. Celle-ci, portée par les facteurs économiques, politiques, sociaux et culturels dans lesquels évoluent ses protagonistes, va modifier non seulement les fondements de base de l’enfant mais aussi sa personnalité.

La famille contemporaine a une place prédominante dans la société actuelle et en comparaison à la famille d’avant la révolution et la famille dite « moderne » d’après la révolution, elle se caractérise principalement comme suit :

  • La conjugalité a perdu son sens, le mariage n’est plus perçu comme une nécessité sociétale. Le couple se forme et évolue exclusivement autour du sentiment amoureux, de la recherche du bonheur et de l’accomplissement de soi.
  • L’autorité paternelle n’est plus. La société appelle à l’égalité des sexes et le partage des responsabilités et des tâches.  Le père doit trouver sa place dans la famille et auprès de sa progéniture. Ceci est rendu difficile lorsqu’il n’est pas le gardien de son enfant.
  • Individualisme et hédonisme sont les clés du bonheur, celui-ci apparait comme étant le but ultime de la vie. Le doute s’installe autour du Progrès et les critiques se lèvent sur ses conséquences.  La notion d’appartenance au groupe n’a plus de valeur.
  • L’existence du couple repose sur le sentiment amoureux et l’attirance sexuelle, salutaires pour atteindre la plénitude,  de même que, sans eux, le couple n’a plus lieu d’être.
  • Les enfants sont le fruit du désir du couple, leur arrivée est réfléchie. Avec eux, la notion de filiation est établie et souvent l’axe d’alliance est constitué, à contrario de la famille traditionnelle, qui procède à l’inverse.
  • Vivre au présent, sans se projeter dans un futur anxiogène, ni se tourner vers le passé, tel est le mode de vie de la famille contemporaine.

L’émergence de l’individualisme efface les principes de base de la famille moderne, exit les valeurs de transmissions de génération en génération. La famille contemporaine repose sur l’épanouissement et l’autonomie, la seule notion rescapée de la famille traditionnelle est l’axe de filiation. L’ingérence de l’Etat et de la société favorise la prise de distance de ces nouvelles familles par rapport à la collectivité, dont l’absence de regard fragilise l’estime de soi et l’identisation des individus.

Les changements dans le schéma familial donnent lieu à différents types de parentés et ainsi, de parentalités :

  • La parenté biologique : les liens du sang ont une place ultime dans notre société, les PMA la compliquent.
  • La parenté instituée : elle est donnée par la reconnaissance de filiation, par le patronyme. Notion en régression dans la société actuelle.
  • La parenté domestique : liens entre des parents qui s’occupent d’un enfant. Notion essentielle aujourd’hui, car elle englobe la famille monoparentale, la famille recomposée et également la famille d’accueil en relation avec la famille biologique. On parle de « coparentalité ».

Dans la famille moderne, le père et la mère occupent toutes ces fonctions de parentés. Dans la famille contemporaine, elles sont souvent dissociées, ce qui pose la question du principal parent : quel est-il ? D’un point de vue juridique, la parenté biologique prime. Pourtant, le  beau-parent  exerce souvent le rôle d’éducateur et de nourricier, il subvient aux besoins de l’enfant, mais ce, de façon officieuse puisqu’il n’a pas de valeur aux yeux de la loi. De plus, se tissent des liens affectifs entre le « bel-enfant » et le  beau-parent, qui est souvent considéré comme une seconde mère ou un second père.

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