Anthologie poétique "Les oubliées"
Fiche : Anthologie poétique "Les oubliées". Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Julie Marsault • 14 Mai 2018 • Fiche • 3 559 Mots (15 Pages) • 491 Vues
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Table des matières
P3. Préface
P5. L'Epitaphe de Villon ou "Ballade des pendus" de François VILLON (XVe)
P7. Quand vous serez bien vieille de Pierre De RONSARD (1578)
P9. La Peste de Pierre CORNEILLE (XVII)
P11. Demain, dès l'aube de Victor HUGO (1845)
P13. La servante au grand cœur dont vous étiezjalouse de Charles BAUDELAIRE (1845)
P 15. Souvenir de la nuit du 4 de Victor HUGO (1852)
P17. Le dormeur du val de Arthur RAIMBAUD (1870)
P19. Sur une barricade de Victor HUGO (1872)
P21. Strophe pour se souvenir de Louis ARAGON (1935)
P23. Prière d’un petit enfant nègre de Guy TIROLIEN (1945)
P25. Nuit ou Brouillard de Jean FERRAT (1963)
P26. Les oubliés création personnelle
J’ai choisi le thème « Les Oubliés » en hommage à tous ceux dont on ne parle pas, ou
peu, les ignorés, les exclues de toutes sortes. Un thème qui n'oublie pas les pauvres, les gens
simples, les victimes. Et ils sont nombreux
En tout premier lieu, les gens de notre entourage, les serviteurs :
. « La servante au grand cœur dont vous étiezjalouse » (C. BODELAIRE)
A commencer par les enfants, souvent les plus oubliés de tous, qui vivent parfois dans
des conditions difficiles ou dramatiques et n’ont guère le moyen de se faire entendre :
. « Prière d’un petit enfant nègre » (G. TYROLIEN)
Mais aussi nos morts, trop souvent et trop vite oubliés :
. « Demain, dès l‘aube » (V. HUGO)
Les victimes de toutes les guerres :
. « Le dormeur du val » (A. RIMBAUD)
Les victimes des persécutions et de la méchanceté humaine :
. « Nuit et Brouillard » (J. FERRAT)
. « La Peste » (P. CORNEILLE)
Avec une pensée particulière pour les rebelles, les révoltés, les résistants, les
révolutionnaires :
. « Souvenir de la nuit du 4 » (V. HUGO)
. « Strophe pour se souvenir » (L. ARAGON)
Révoltés parmi lesquels figuraient parfois des enfants :
. « Sur une barricade » (V. HUGO)
Y compris les coupables, les condamnés que l’on réprouve peut-être et dont on ne veut
pas se souvenir :
. « Ballades des pendues » (F. VILLON)
Et bien surtous nos morts que l’on craint parfois de voir sombrer dans l‘oubli :
. « Quand vous serez bien vieille » (P. de RONSARD)
J’ai choisis ces onze poèmes, à l’idée des oubliés. Ils sont différents par leur forme, ballade
« L’épitaphe de Villon », sonnet « Quand vous serez bien vieille », « Le dormeur du val »,
poème en vers réguliers « La Peste », « souvenir de la nuit du 4 », « demain dès l‘aube », « Sur
une barricade », « Strophe pour se souvenir », poème irréguliers « La servante dont vous étiez
jalouse », « prière d’un petit enfant nègre », chanson « Nuit et Brouillard ». Et par leur époque,
le Moyen Age avec VILLON, la Pléiade avec RONSARD, Ie Classicisme avec CORNEILLE, Ie
Romantisme avec BAUDELAIRE et HUGO, Ie Symbolisme avec aussi BODELAIRE et
RAIMBAUD, Ie Dadai‘sme et le Surréalisme avec ARAGON. J’ai choisi de classer les poèmes
dans l’ordre chronologique, ce qui nous montre que dans toutes les époques, il y eu des oubliés
et que les poètes de toutes ces époques s‘intéressent à eux.
J’ai choisi les illustrations pour qu‘elles soient en lien avec l’idée directrice du poème.
L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus " François
VILLON
Gravure représentant un homme, une femme et un évêque pendus, elle illustre l'édition
princeps du Testament publiée à Paris par Pierre Levet en 1489
Le poème « Ballade des pendus » est une ballade de François Villon qui a été composée lors
de son incarcération en l'attente de son exécution, à la suite de l'affaire Ferrebouc. Mais le fait
n'est pas absolument établi. François Villon (1431-après 1463) est un poète de la fin du Moyen
Age.
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre ma! personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Parjustice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l‘infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
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