LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse liénaire l'albatros

Analyse sectorielle : Analyse liénaire l'albatros. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 003 Mots (5 Pages)  •  333 Vues

Page 1 sur 5

Lecture analytique N°1 de la poésie: « L'Albatros » de Baudelaire.

Ce poème est composé de 4 quatrains qui sont écrits en alexandrins. Il appartient à la première partie du recueil: « Spleen et Idéal ».

En quoi la construction du poème évoque-t-elle la condition du poète?

Le poème est bâti sur une comparaison entre l'Albatros et le poète.
Les strophes 1, 2 et 3 décrivent l'Albatros, la quatrième strophe évoque le poète. Le mot «semblable» vers 13 montre l'intention de l'auteur de comparer le poète à l'oiseau afin que le lecteur comprenne la condition de l'esprit du poète. C'est donc grâce à la quatrième strophe que le poème prend tout son sens, sa véritable signification.

I. Évocation de l'Albatros

a) Le vol de l’albatros

Dans le ciel, il est vu d'une manière méliorative, pour preuve, on le voit au vers 2 « vastes oiseaux des mers », le mot vaste évoque la grandeur, l'espace, la liberté. On a l'impression que l'oiseau est semblable à l'horizon à travers ce vers. Ainsi qu'au vers 3 « indolents compagnons de voyage » le mot indolent évoque la grâce, la douceur. Donc aux vers 3 et 4 le lecteur imagine très bien la grâce et la fluidité de l'oiseau qui vole.
Les sonorités également rappellent la profondeur comme les sons « an » et « on », ou bien la légèreté comme les sons « a », « i », « u ».
De plus, le rythme de l'alexandrin renforce cette régularité et cet équilibre, il y a pour cela la césure à l'hémistiche (c'est-à-dire que à la moitié du vers on souffle). De plus, le poète utilise des périphrases mélioratives afin de distinguer l'Albatros, il utilise par exemple le thème du ciel: « roi de l' azur » vers 5, « ce voyageur ailé » vers 9, « prince des nuées » vers 13. Les termes « roi » et « prince » rappellent l'idée de majesté, de grandeur.
Il y a donc une idée de perfection totale de cet oiseau dans le ciel, il est même idéalisé.

b) L'oiseau sur terre

- Son allure: l'auteur va créer des antithèses qui vont rappeler ce qu'il était dans le ciel et ce qu'il est au sol. Les vers 6, 7 et 8 montrent parfaitement ceci: « ces rois de l'azur, maladroits et honteux, laissent piteusement leurs grandes ailes blanches comme des avirons traîner à côté d'eux ». Ici les antithèses sont à travers les termes suivants: « rois » qui évoque la grandeur, la majesté s'oppose à « maladroit » qui évoque le ridicule, la lourdeur, ainsi qu'à « honteux » qui est une personnification et qui montre la souffrance morale de l'oiseau. Le terme « piteusement » qui évoque la laideur, le « minable », et « comme des avirons traîner » qui rappelle la lourdeur s'opposent au terme « grandes ailes blanches » qui lui évoque la beauté, la légèreté.
Par ces antithèses, le lecteur a le souvenir de la grandeur passée de l'oiseau qui à terre est perdu: la légèreté de la plume devient donc lourdeur du bois. De plus, au vers 10 le poète insiste sur cette idée de passé et de présent de l'oiseau: « lui naguère si beau, qu'il est comique et laid! » le mot « naguère » montre bien que l'Albatros était beau et désormais il est « comique et laid », cette idée se retrouve au vers 12: « l'infirme qui volait » qui rappelle que désormais, sur terre il n'est plus rien.
On est donc loin du roi de l'azur gracieux et dominateur et les points d'exclamation accentuent ce sentiment total.

...

Télécharger au format  txt (5.7 Kb)   pdf (40.3 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com