Analyse de situation clinique de stage IFSI - Infirmier

PÔLE RÉGIONAL D’ENSEIGNEMENT

ET DE FORMATION AUX MÉTIERS

DE LA SANTÉ

74, voie du TOEC, TSA 40031

31059 Toulouse cedex 9

INSTITUT DE FORMATION EN SOINS

INFIRMIERS - CHU RANGUEIL

ANALYSE DE SITUATION

Semestre 1, 1er stage

En vue de la validation de l’UE 3.1

LIEU : 

J'ai effectué mon stage au sein de l'unité d'hébergement renforcé (UHR) et de l'unité de psycho-gériatrie (PG) du service XXXXXX au cnetre hospitalier XXXX

C'est un service de soins de santé mentale et psychiatrie, ainsi que de gériatrie. La patientèle est donc âgée (plus de 60 ans) avec des pathologies psychiatriques variées (PG) entremêlées à des pathologies neurodégénératives (UHR).

Le stage a duré 5 semaines.

PRÉSENTATION DE LA SITUATION VÉCUE OU DE L'ACTIVITÉ RÉALISÉE PAR L'ETUDIANT :

J'ai choisi d'analyser une activité thérapeutique médiatisée avec une patiente bipolaire (Mme F), en phase dépressive. Plus précisément l'atelier corporel, d'accompagnement et d'aide au maquillage et à la coiffure.

C'est une patiente de 62 ans, hospitalisée dans ce service depuis le…. et hospitalisée au CH XXX  depuis ….. Les effets secondaires des traitements ainsi qu'un manque certain d'activité physique ont fait que la patiente a pris 8 Kg depuis son arrivée dans le service. Cette importante prise de poids préoccupe Mme F et entache fortement son estime d'elle même, sa thymie qui est déjà très basse en ce moment et crée de fortes angoisses et propos dépréciatifs.

Tout d'abord je prends le temps de discuter avec la patiente lors de son petit déjeuner pour lui demander comment s'était passée la nuit et évaluer sa thymie et ses angoisses (thymie basse, fortes angoisses, idées suicidaires non scénarisées, propos dépréciatifs…). Je lui fais part de mon projet de soins et lui demande son consentement. Mme F me dit que ça lui ferait "très plaisir" de faire une ATM soins corporels avec moi après son petit déjeuner.

Je prépare le matériel que je mets de côté sur le chariot des AS pendant qu'elle mange : gants de toilette jetables, serviettes de toilette propres, gants de protection, un kit de draps propres, sac poubelle, solution hydroalcoolique et tablier de protection.

Je la raccompagne dans sa chambre après son petit déjeuner et j'amène le chariot devant sa porte.

Arrivée en chambre j'active la présence, je fais une friction hydroalcoolique des mains et je récupère le matériel que je dépose sur la chaise de son bureau.

Je prends soin d'allumer le chauffage de la salle de bains et de faire couler l'eau de la douche pour qu'elle ait le temps de chauffer. Je demande à la patiente de se déshabiller et de commencer à se laver seule, chose qu'elle fait en temps normal, et lui dis que je viendrai l'aider pour lui laver le dos et les cheveux. Je laisse la porte de la salle de bains entrouverte de sorte à entendre si la patiente me parle, chute, ou autre, mais de sorte à ce que je préserve son intimité et sa pudeur.

Mme F se met à pleurer, sort de la salle de bains dévêtue, se jette dans son lit et me dit qu'elle a besoin d'aide car seule elle n'y arrive pas. Évoque des idées suicidaires scénarisées : "je vais me donner la mort en me tranchant les veines à midi".

J'interviens alors, essaie de la rassurer et de doucement la reconnecter avec la réalité pour qu'elle retourné dans la salle de bains. Nous effectuons donc la toilette ensemble, en respectant les règles de bonne pratique d'hygiène, avec de ma part une aide quasi totale. La patiente est limité catatonique, ne participe que très peu aux soins d'hygiène. Je réussis à lui faire se laver les parties intimes seule car c'est normalement quelque chose d'important pour elle (patiente ayant été victime d'une histoire d'agression sexuelle 2 ans auparavant).

Après la douche la patiente choisit seule ses vêtements, me dit se sentir un peu mieux et apaisée.

Elle m'appelle par mon prénom et me tutoie en me disant que c'est important pour elle de se faire des amis dans le service. Je replace le cadre en lui expliquant que nous ne sommes pas amies, que je suis une soignante mais que je suis là pour elle, à son écoute et que si elle a besoin elle peut tout à fait me solliciter pour ce genre de soins à l'avenir.

La patiente s'habille seule pour la quasi totalité, je l'aide seulement pour agrafer son soutien gorge. Les vêtements sont malheureusement tous un peu trop petits et cela éveille de fortes angoisses chez Mme F qui me dit : "je suis moche, je vais mourir car j'ai pris du poids", "j'ai pas de famille qui me donne des vêtements", "comment je fais si je n'ai plus de relations amoureuses car je suis moche ?".

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