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Alcools d'Apollinaire

Fiche de lecture : Alcools d'Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2022  •  Fiche de lecture  •  2 030 Mots (9 Pages)  •  398 Vues

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FRUSCHY--COANT                                                                                                01/03/2022

Léonore 1A

Alcools – Guillaume Apollinaire

I – Biographie et bibliographie de l’auteur :

Guillaume Apollinaire est né à Rome en 1880 d’une mère française d’origine polonaise et d’un père italien. Apollinaire a eu pour nom de naissance Wilhelm de Kostrowitzky.  Lorsque sa mère est partie en 1885 pour Monaco, il l’a suivie et a commencé ses études au lycée de Monaco, puis à Nice . Quand sa mère et lui emménagent à Paris, il travaille en tant qu’employé de banque. C’est à cette époque qu’il commence à écrire ses premiers poèmes. En 1901, alors qu’il est embauché comme précepteur dans une maison allemande, il rencontre Annie Playden, la gouvernante de la dite maison. Il en tombe amoureux rapidement, cependant, son amour n’était pas réciproque. Cet amour à sens unique marqua fortement l’œuvre d’Apollinaire. En 1902, il revient en France, à Paris et publie l’Hérésiaque sous le nom de Guillaume Apollinaire pour la première fois. Plus tard, il a exercé en tant que poète, critique d’art, journaliste et conférencier. C’est grâce a son recueil Alcools qu’il eu son premier succès en 1913. Dans le même élan, Apollinaire défend la peinture contemporaine en publiant Peintres cubistes, méditations esthétiques. Quand la guerre éclate en 1914, le poète s’engage en tant qu’artilleur de l’armée française. En 1916, Apollinaire subit une trépanation pour cause d’une blessure à la tête, lui valant une longue convalescence. Le 9 novembre 1918, soit deux jours avant l’Armistice, Apollinaire succomba à la grippe espagnol. C’est durant cette même année 1918 qu’il avait écris Calligrammes, un recueil de poème en forme de dessins dont il est l’inventeur. Il a été inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.

L’œuvre de Guillaume Apollinaire est dense, il a entre autre écrit l’Enchanteur pourrissant en 1909, Le poète assassiné en 1915, Les Mamelles de Tirésias en 1916 mais aussi La femme assise en 1917.

II – Résumé de l’œuvre :

Le recueil Alcools se compose de tout les poèmes que Apollinaire a pu écrire entre 1898 et 1913. Les récits produis pendant cette quinzaine d’années permet d’observer l’hétérogénéité que peut avoir un auteur dans son œuvre. La structure du recueil n’est pas chronologique mais thématique comme le montre le poème « Zone » qui se trouve en première position alors a été le dernier à avoir été écrit avant la publication du recueil.

Les thématiques qui établissent le recueil Alcools sont la section « Rhénanes » dont l’origine provient des années où Apollinaire a été précepteur en Allemagne et a rencontré Annie Playden ; la section  « À la santé » qui a vu le jour avec la courte incarcération du poète ; enfin la section « Marie » qui provient des amours vécus avec Marie Laurencin.

À la vue de ce recueil regroupant seize ans d’écriture poétique, plusieurs critique l’ont qualifié d’œuvre fourre-tout sans liens ni cohérence. Or, les différents poèmes qui le compose sont bien liées, et cela grâce aux émotions suscitées, la fluidité donnée par l’absence de ponctuation ainsi que grâce au lyrisme des poèmes. Cela peut s’apparenter à un mimétisme de la peinture cubiste, avec la juxtaposition de poèmes sans liens évidents.

III – Les personnages dans l’œuvre :

  • Le poète : le « mal-aimé » est le symbole d’Apollinaire. Il y a une part d’autobiographie dans cette œuvre, surtout dans les poèmes amoureux et la déception qui découle de cet amour insatisfait.
  • Les femmes aimées : Annie Playden et Marie Laurencin.
  • Les dieux : ils se dégradent au fur et à mesure des strophes. De divins et immortels, ils deviennent des être normaux semblables aux hommes, jusqu’à la perte des tous leurs attributs divins et leur immortalité.
  • Paris : ville divinisée sous la révolution par le biais de ses sacrifices.
  • Dieux et déesses grecs : Zeus, Athéna, Hermès, Amphion, Pan, Aphrodite
  • Des héros :

         - Ulysse revient dans son pays après un long voyage et trouve le monde qu’il a laissé fidèle à son départ.

         - Orphée qui est présent dans « Le larron » ; « le Poème lu au mariage d’André Salmon » ; « Fiançailles IV ».

         - Icare présent dans « Zone » ; « Fiançailles III ».

         - Les Amazones dans « Zone ».

  • Des créatures mythiques :

         - Les amoureuses ont des regards semblables à ceux des Sirènes, dont le poète est victime. Mais peu à peu, les Sirènes, qui apparaissent en premier lieu avec leurs pouvoirs maléfiques, finissent faibles et fragiles.

         - Le Phénix est le symbole du renouvellement chez le poète.

         - Le Sphinx

         - Les elfes

         - Les génies symbolisent les forces de la nature

         - Les Centaures

         - L’Hydre

         - Les cygnes mourant où vient se nicher l’âme musicale d’Apollon

IV – Le cadre spatio-temporel :

Le cadre spatio-temporel de ce recueil reste assez fragmenté. Cependant, certaines temporalités sont récurrentes telle que l’automne ou l’hiver. Aussi, la spatialité du recueil émane des différents paysages que Guillaume Apollinaire a pu rencontrer dans sa vie tel que Paris, l’Allemagne avec le Rhin.

V – Étude thématique :

Le voyage : le voyage se définit chez Apollinaire comme la description d’un paysage de suspense, dans l’attente d’un cri mais il est aussi en mouvement, ce dernier correspondant au mouvement physique avec un train, mais aussi métaphysique voir psychique avec le mouvement de la vie. On remarque donc que dans les poèmes tels que « Le voyageur » ; « L’Émigrant de Landor Road » ; « Hôtel » ; la section « Rhénanes » ainsi que sa légère obsession pour les saltimbanques qui sont en mouvement perpétuel, ont pour thématique centrale le voyage et le mouvement associé au voyage. Apollinaire attache une grande importance à cette thématique du voyage. En autre, le poème « Zone » peut être identifié comme une ode au nomadisme. Guillaume Apollinaire a beaucoup voyagé, passant de ville en ville dans toute l’Europe ce qui, de plus, l’a conduit à écrire les poèmes « Annie » ou encore « Rhénanes ». Ces poèmes mène le lecteur vers la découverte de pays étrangers comme les États-Unis ou l’Allemagne. Cependant, l’auteur ne se limite pas à une réflexion sur le mouvement physique qui se lie à l’itinérance et au voyage. En effet, il démontre son intérêt par son style d’écriture varié. Son style si changeant qu’il transporte son lecteur dans des mouvements tels que le romantisme, le cubisme ou le symbolisme dans son recueil Alcools.

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