ANALYSE DE PRATIQUE DE SOIN

DJIYIM MINETTE

ETUDIANTE 1ère ANNÉE

PROMOTION 2O14-2017

UE 4.2 LA RELATION DE COMMUNICATION

HÔPITAL PRIVE DE LA CASAMANCE, AUBAGNE,

SERVICE DE RÉÉDUCATION ET DE RÉADAPTATION.

OBJET : MAUVAISE ENTENTE ENTRE SOIGNANTS

 L’événement se passe dans le service où je suis en stage, à l’Hôpital Privé de la Casamance. Nous sommes en fin de matinée, au moment des transmissions écrites, en salle de soins.

 Que s'est-il passé ?

L’équipe habituelle est composée de deux infirmières et de deux aides-soignantes; ce jour-là, je me trouve dans le service et assiste à toute la scène qui commence avec de petites piques :

 «  J’aimerais que tu viennes faire le tour des chambres avec moi cet après-midi dit l'aide-soignante n°1, parce que les infirmières sont toujours occupées ».

Ou encore :

 « Je n'aime pas être dans cette équipe, parce que vous n'êtes que des lâcheuses et qu'on ne peut pas compter sur vous ».

 C'est à dire des réflexions déplacées et qui n'ont pas lieu d’être.

 L'aide-soignante n°2  lui répond, « je préfère tourner avec ma binôme infirmière et c'est mieux ainsi »; sur cette réponse toute simple, l'aide-soignante n°1 crie, devient brutalement très vulgaire et gravement insultante (trop grossière donc je me refuse à citer...)

 Enfin, la dispute s’achève « tu ne me parles plus ».

 Plus tard, j’apprends que dans le service, on savait déjà que ces deux aides-soignantes ne s'entendaient et ne s'appréciaient déjà guère.

J'ai été très surprise:

- d'abord du fait que les infirmières ne sont pas intervenues. Durant toute la scène elles ne se sont pas senties concernées et leur camarade aide-soignante n°2 s'est retrouvée isolée face à cette agressivité.

- ensuite du comportement de cette aide-soignante n°1 qui se permet de porter des jugements sur autrui et de porter atteinte à sa dignité.

 Comment peut-on, étant professionnelle de santé, bafouer les valeurs humaines sans sentir le caractère contradictoire de son attitude?

 Je déplore que cet incident ne soit pas parvenu à la cadre de service qui aurait pu tenter de remédier à ce genre de problème définitivement en mettant les points sur les i.

 Au début de cette situation, j'ai vraiment cru qu'il s'agissait de plaisanteries habituelles, mais au fur et à mesure que cela continuait et surtout que le ton devenait autoritaire, j'ai compris qu'on n’était pas face à un jeu.

 Alors, je me suis retournée dans mon fauteuil et me suis mise face à la  table comme toutes les autres filles (j’étais au départ un peu à l’écart devant l'ordinateur); puis, comme j'en avais assez d'entendre dire des sottises sans que personne ne la remette en place ou ne lui dise un mot pour la faire taire, je me suis levée et je suis sortie.

J'ai ressenti au plus profond de moi d'abord un sentiment d'impuissance: parce que je ne pouvais pas lui répondre en tant que stagiaire.

 Puis un sentiment d'incompréhension, parce que quelques questions se bousculaient dans ma tête à savoir :

...