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Que peut-on reprocher à celui qui est inconscient ?

Dissertation : Que peut-on reprocher à celui qui est inconscient ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 167 Mots (5 Pages)  •  648 Vues

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Dissertation inconscient

Question problématisé : Que peut-on reprocher à celui qui est inconscient ?

Le problème posé par ce sujet touche à la confrontation entre la conscience et l’inconscient. Les deux paraissent évidemment contraire et le rapport de force semble se jouer à la faveur de l’inconscient qui jouerait, à  la conscience, un rôle de manipulation. Dès lors, si la conscience paraît bien être une capacité innée que l’homme peut cultiver en développant une attention redoublée pour ce qu’il est et devient, l’inconscient paraît toujours profiter des faiblesses de la conscience et lui ôter toute force et tout crédit. Il semblerait alors que l’homme inconscient n’est jamais vraiment inconscient par lui-même et n’est pas responsable de son inconscience. Néanmoins, si l’on accorde le fait que la conscience se cultive ou se travaille, peut-être est-on, à l’inverse, fondés à penser que celui qui est inconscient l’est également en partie par sa faute dans la mesure où il ne s’oblige pas assez à penser, à s’interroger, et à interroger le monde. Mais donc, que peut-on reprocher a celui qui est inconscient ? Dès lors, on peut se demander si ce qu’on reproche à l’inconscient c’est d’être l’auteur de son état ou bien si c’est d’être la cause de l’acte ou bien si c’est d’être de mauvaise foi.

L’inconscient est celui qui est dans un état d’inconscience et donc en quelque soi plus maître de lui-même. En conséquent, il est difficile d’en vouloir a quelqu’un qui est non maître de lui-même comme lorsqu’on dort ou alors que nous sommes dans le coma puisqu’il n’a rien fait de mal. Principalement, on reproche à l’inconscient de ne pas avoir réfléchi, mais celui qui est inconscient a agi involontairement. Or au niveau pénale, pourquoi peut-on accuser quelqu’un d’homicide involontaire ? Et bien parce que comme le dit Alain dans ses Définitions de 1953 soutenir le fait que la réflexion qui conduit a la conscience est toujours implicitement morale. Être conscient, c’est s’interroger sur soi et sur ses actions dans le monde. Malgré tout, le manquement à des règles de sécurité prescrites sont une faute non seulement juridique mais également morale. Le sujet peut aussi décider lui-même de se mettre en état de ne pas agir consciemment comme lorsque que l’on boit ou bien alors détourner son attention de ses propres décisions comme dans les inattentions ou la rêverie. Alain nous explique aussi que pour cela, on s’en remet à d’autre, voire à autre chose, on détourne sa conscience du but. On écoute les préjugés sociaux comme disait Rousseaux dans la « profession de foi du vicaire savoyard » du livre IV de son Émile. Est-on conscient au sens psychologique mais inconscient au sens morale du terme pour étouffer la voix de la conscience jusqu’à la rendre inaudible ?  Toutefois, détourner volontairement sa conscience n’est pas possible car cette volonté est réflexion et le sujet ne serait plus inconscient. Donc reprocher à quelqu’un d’être inconscient n’est pas la même chose que de lui reprocher un acte nuisible ou une faute pour laquelle il ne peut être tenu pour responsable ? On pourrait donc se dire que reprocher à un inconscient n’est pas possible.

Malgré tout, ce qu’on peut reprocher à un inconscient n’est pas de faire la faute mais d’être la cause d’actions dommageables pour lui ou les autres. Pour illustrer cela, nous pouvons prendre pour exemple le mythe d’œdipe. Sans conter toute l’histoire, œdipe se retrouve à un moment à tuer son père puis épouser sa mère sans connaissance de cause.  Même sans connaissance de cause, Œdipe s’autoproclame coupable de ses actes puis décide de se punir dans la pièce de Sophocle en se crevant les yeux. Dans la seconde pièce de Sophocle, Œdipe à la colonne, il fait horreur a tous ceux qu’il rencontrent. Mais, cette responsabilité ne va pas de soi. Comme Freud, on peut considérer que les actes de la personne ont une motivation inconsciente qu’il ignore. C’est cette motivation qui autoproclame la personne à s’accuser. En soi le sujet n’a rien à se reprocher. Œdipe qui s’était puni lui-même se pense innocent dans la seconde pièce de Sophocle. Donc ce qu’on reprocher à celui qui est inconscient n’est pas sa responsabilité, mais l’acte pour lequel on le nomme coupable. C’est pour ça qu’on transposé dans le passé la conscience qu’il aurait du avoir. Mais si il avait pu être conscient, il l’aurait été. Il faudrait donc considérer que les actions de la personne lui échappe complètement. Et que donc rien ne pourrait lui être reproché.

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